Fabiano s’est-il servi de l’OM pour prolonger ?

Durant plusieurs semaines cet été, les négociations entre l’Olympique de Marseille et le FC Séville au sujet de Luis Fabiano ont tenu en haleine les supporters phocéens. Les exigences financières du club andalou (18 millions d’euros) étant hors de portée pour un club français, les dirigeants de l’OM ont du se tourner vers d’autres solutions, […]

Durant plusieurs semaines cet été, les négociations entre l’Olympique de Marseille et le FC Séville au sujet de Luis Fabiano ont tenu en haleine les supporters phocéens. Les exigences financières du club andalou (18 millions d’euros) étant hors de portée pour un club français, les dirigeants de l’OM ont du se tourner vers d’autres solutions, moins onéreuses en terme de salaire et avec un réel potentiel en terme de revente. « Pour Fabiano, Séville veut nous rançonner, c’est sans rapport avec le marché » disait Dassier il y a quelques semaines et il avait bien raison.

L’international brésilien a depuis prolongé son contrat avec Séville jusqu’en juin 2013 avec une substantielle augmentation à la clé. Or ses nouvelles déclarations peuvent nous amener à nous questionner sur le réel intérêt de Fabiano pour un exil en Ligue 1. « A aucun moment je me suis vu ailleurs qu’au FC Séville. (…) Il paraissait difficile de trouver un accord entre les trois parties. (…) J’ai toujours eu la tête ici, il y avait des offres et des contacts, de nombreuses équipes qui peuvent parfois vous laisser étourdi, mais j’ai toujours été impliqué dans ce groupe. (…) Ma famille est heureuse ici, j’aime la ville et nous y sommes très à l’aise. Je suis content de mon contrat, maintenant, et je ne pense plus à partir. Je vais faire les trois ans, puis je verrai ce que je fais. »

Son engouement pour une pige à l’OM était-il factice ? Ces déclarations semblent l’attester. On peut en tout cas assurément affirmer que les offres de l’OM ont aidé les représentants de Luis Fabiano à négocier une prolongation avec Séville. On peut aussi se dire que les joueurs professionnels sont devenus des maitres dans l’art du « parler creux » et que ce style de déclaration n’est que le passage obligé lorsqu’on prolonge un contrat in extremis.