Malgré un zéro pointé en deux rencontres (défaites face à Milan et à Madrid), l’OM est toujours en course pour la qualification en huitièmes de finale de la Ligue des Champions. Cette lueur d’espoir, le club phocéen la doit à son adversaire du jour : le FC Zurich. Battu en ouverture par le Real, le club suisse a eu la bonne idée d’aller s’imposer en Lombardie, préservant ainsi ses chances intactes… et par là-même celles de l’OM. Ce dernier match aller voit les Marseillais se rendre en Suisse, où il ne sera pas aisé de faire un résultat. Mais pour passer ce premier tour, l’OM est désormais condamné à prendre un maximum de points ; un carton plein face aux Helvètes serait déjà une bonne chose. Focus sur ce match en questions.
Les tauliers vont-ils peser ?
Indéboulonnables la saison dernière, Vitorino Hilton et Mathieu Valbuena ont vu leur temps de jeu fondre comme neige au soleil depuis l’arrivée de Didier Deschamps. Pas vraiment dans les papiers du coach basque, ils sont passés d’un statut de titulaire à part entière à remplaçants encombrants. Pourtant, les ]méformes et blessures récentes (Diawara, Heinze, Lucho) ont poussé Deschamps à les relancer. Avec succès. À Nancy, Hilton a rendu une copie parfaite en défense, aux côtés de Mbia. Cette charnière inédite a fait preuve d’assurance, et le Brésilien mérite d’être reconduit à Zurich, où il sera associé à Heinze. Valbuena a quand à lui boosté la création olympienne, et s’est même payé le luxe de marquer un but. Ajoutons à cela, le retour en fanfare de Baky Koné (deux passes décisives en Lorraine), nous obtenons un trio de » bannis » dans les starting-blocs. De bonne augure pour insuffler une nouvelle dynamique à l’équipe.
Brandao peut-il enchainer ?
Redoutable d’efficacité en deuxième partie de saison dernière, Brandao avait affolé les compteurs pour ses six premiers mois sous les couleurs de l’OM. Pilier de l’attaque du nouvel OM, le Brésilien a du mal à réitérer son rendement offensif passé. Entreprenant mais maladroit, il pèche dans la finition, malgré un nombre incalculable d’occasions. Enfin décisif à Nancy (il inscrit le but du KO), il peut entretenir un dynamique nouvelle. À lui de concrétiser les espoirs dès ce soir, face à Zurich.
4-3-3 ou 4-5-1 ?
Deschamps a souvent changé de système, donnant l’impression de ne pas vraiment savoir où aller. Adepte du 4-3-3, bâti en partie pour Lucho, il semble évoluer à la vue des résultats maussades de son équipe. Face à Nancy, il a innové en 4-5-1, trouvant un équilibre encourageant, mêlant rigueur défensive au milieu (Cheyrou-Cissé), et jeu plus huilé (le trio Niang-Abriel-Valbuena créant parfaitement des espaces à Brandao). Le retour de Lucho devrait pourtant le pousser à revenir au 4-3-3, l’incertitude résidant dans le côté droit, où trois joueurs (Abriel, Valbuena, Koné) se battent pour une place.