A défaut de disputer la Ligue des Champions, l’OM se consolera avec les poules de l’Europa League cette saison. Et le sort s’est montré plutôt clément en lui donnant un groupe assez relevé (AEL, Mönchengladbach et Fenerbahçe). Pour sa première rencontre, le club phocéen se déplace en Turquie où il affrontera un adversaire inédit pour lui, le Fenerbahçe.
Gros palmarès et chaude ambiance
Moins médiatisé que son rival Galarasaray, lequel a certainement plus brillé en Coupes d’Europe depuis quinze ou vingt ans, ce club stambouliote a été fondé en 1907. Son histoire est dense. Sur la scène nationale, son palmarès est impressionnant : 18 championnats et des dizaines de coupes. Il a aussi disputé 172 matchs européens (58 victoires, 32 nuls, 82 défaites). Ses supporters sont évidemment réputés pour l’ambiance qu’ils savent mettre au Stade Sukru-Saracoglu (52 500 places), lequel a été rénové en 2006 et dont l’architecture favorise le climat bouillant. On se rappelle évidemment tous du public de Besiktas, où l’OM s’était incliné 2-1 en Ligue des Champions en 2007.
Un mercato ambitieux malgré les affaires
En juillet dernier, Aziz Yildirim, président du club stambouliote, a été condamné dans le cadre d’une enquête concernant des matchs truqués. Il est néanmoins resté en liberté, étant donné qu’il avait déjà effectué une année de détention en préventive, et il est parvenu à conserver sa fonction à la tête de Fenerbahçe. Le procès n’a d’ailleurs finalement pas eu énormément de conséquences pour le club, lequel s’est même permis un recrutement de prestige cet été, favorisé qu’il est par la fiscalité du pays et pas vraiment inquiété par le déficit éventuel qu’il pourrait avoir. Ainsi, le club a notamment recruté Joseph Yobo (ex-marseillais), Raul Meireles, Milos Krasic et Dirk Kuyt cet été.
L’OM jouera-t-il le coup à fond ?
Les dirigeants n’ont cessé de le répéter ses dernières semaines, priorité est donnée au championnat. L’objectif avoué à demi-mot étant de retrouver la Ligue des Champions au terme de la saison. Ainsi, il y a fort à parier que quelques cadres phocéens débuteront la partie sur le banc, compte tenu que l’effectif est quantitativement très juste et que l’Europa League est, comme la Ligue des Champions, très exigeante physiquement. Certains jeunes pourraient ainsi avoir leur chance. Joey Barton devrait quant à lui avoir l’occasion de disputer une partie de la rencontre et apporter la combativité qui le caractérise. 250 supporters de l’OM prendront place dans le stade pour les encourager.
Il faudra de la solidarité, du tempérament et de la qualité technique pour espérer s’imposer contre une équipe qui réuni expérience et talent, dans un stade chauffé à blanc. Espérons que les Phocéens sauront éviter une défaite qui pourrait briser leur élan actuel.