FM : notre onze inter-galactique 2012

Si L’Equipe, Pierre Ménès, L’Express ou le Journal des Chasseurs Champenois nous proposent à chaque fin d’année leur onze de l’année, nous avons décidé nous aussi de nous y coller avec l’objectivité qu’on nous connait bien entendu. Alors bien sur certains nous diront que ce onze est fortement à connotation provençale, nous rétorquerons qu’il ne […]

Si L’Equipe, Pierre Ménès, L’Express ou le Journal des Chasseurs Champenois nous proposent à chaque fin d’année leur onze de l’année, nous avons décidé nous aussi de nous y coller avec l’objectivité qu’on nous connait bien entendu. Alors bien sur certains nous diront que ce onze est fortement à connotation provençale, nous rétorquerons qu’il ne l’est pas plus que celui de L’Equipe avec le PSG. C’est donc un autre son de cloche que nous vous proposons avec cette liste des 11 plus grands talents de l’année 2012.

Gardien de buts

Mandanda : un bon soldat

Certes on aurait pu vous parler de Buffon, de Cech ou de Casillas mais cette année a été celle de Steve Mandanda. Ce n’est pas donné à tout le monde de se prendre des valises et de garder le sourire. Steve est de ces mecs-là. Jamais en colère, jamais ingrat ni soupe au lait. Toujours sympa avec ses coéquipiers même quand ces derniers le trahissent (au sens footballistique). Attachant et cool, Mandanda ne pense plus au Real Madrid, à Arsenal, au Milan AC ou à Manchester United. Avec Marseille, il sait que sa défense le met en valeur à chaque match. De telles attentions, ça n’a pas de prix.

Défenseurs

Abdallah : de la taille et de la puissance

Nommé meilleur latéral droit de Ligue 2 avec ce grand club qu’est Sedan, Kassim a montré de belles prédispositions pour son premier match au Vélodrome face à l’OM puis s’est éteint peu à peu. Avec son profil très atypique pour un latéral (1m86 pour 79kg) et ses centres approximatifs, Kassim fait désormais rêver tous les chauffeurs-livreurs qui demandent tous désormais à leur patron 2 jours de congés pour aller faire un test à Sedan. Le club ardennais nous a d’ailleurs signalé qu’ils sont complets pour leur section transport, Fabrice Apruzesse lui aussi dans le métier ne pourra donc pas postuler.

Fanni : parce que les fins de mois sont difficiles

Rod aime faire des blagues et c’est vrai que ses débuts à l’OM y ont ressemblé. Mais replacé en défense centrale en raison de la grave blessure de Diawara, Fanni a montré de belles choses cette année 2012 à ce poste qu’il affectionne peu. Certes à la relance, ce n’est pas Baresi ou Beckenbauer mais le Martégal a fait le boulot et pour cela il reçoit les honneurs en cette fin d’année. Rod, on sait que tu as peur pour ton avenir. L’argent c’est certes important mais ne nous quitte pas. Vince te trouvera bien un plan béton pour les 2 prochaines années avec un snack en viager à la fin de ton contrat.

Nkoulou : le cador mal aimé

Si L’Equipe ne l’a pas mis dans son onze de l’année 2012, l’international camerounais aura certainement dans les prochains mois l’occasion de briller sous des projecteurs plus éclairés que ceux du Stade Vélodrome. Nicolas a été brillant depuis 12 mois, tant techniquement que physiquement. Faisant peu d’erreurs et avec une aisance balle au pied que certains milieux olympiens lui envieraient, le Camerounais est assurément le meilleur défensif axial de Ligue 1. Surtout si on n’est pas supporter du PSG comme le sont la plupart des journalistes sportifs de l’hexagone.

Morel : l’homme des secondes périodes

J’entends déjà dire ok pour Mandanda, Abdallah, Fanni et Nkoulou, mais Morel, est-ce bien raisonnable ? Ce n’est pas tant qu’il soit capable de faire un centre honorable toutes les 1733 minutes que sa capacité à rester impassible chaque fois qu’il offre un but à l’adversaire qui force notre admiration. Jérémy t’es l’as des as, le cador du couloir gauche. Alors certes ces derniers temps tu nous montres quelques signes de fatigue, tu balances des caviars, tu mets des tampons, tu laisses ta zone inviolée mais on sait qu’on pourra toujours compter sur toi pour laisser les ailiers droits nous montrer quelques gestes techniques expérimentaux. Et c’est pour ça qu’on t’aime.

Milieux de terrain

Kaboré : la coupe aux grandes oreilles

Pisté par Arsenal, le Barça, Chelsea, Charly aurait pû finalement continuer sa carrière à Libourne Saint-Seurin où il aurait – comme les footballeurs aiment à le dire – trouver un challenge sportif à sa dimension. José en a décidé autrement et aujourd’hui enfin après 5 saisons passées à végéter injustement sur le banc de Marseille, le grand Charles nous montre l’étendue de son talent. Et c’est tellement beau à voir qu’on en a chaque fois les larmes aux yeux.

Barton : le boucher qui n’en est pas un

On nous avait annoncé un boucher, un tueur, un psychopathe, un dangereux maniaque du coup de boule, un déséquilibré du milieu, un péril en la demeure et finalement on est déçu. Joey joue propre et fait de bonnes passes. Pas un de ses coéquipiers passé à tabac, pas un adversaire avec une jambe en écharpe. Joey nous a été survendu par la presse anglaise et parisienne qui aujourd’hui se retrouve à dire que c’est un joueur de foot. Dommage parce qu’avec deux ou trois Jeunechamp, on aurait changé le onze de départ d’Ancelotti et la rédaction du journal L’Equipe.

Valbuena : petit mais costaud

Recalé au concours d’entrée à la gendarmerie de Mérignac, Mathieu a choisi le football par dépit et pour l’amour des Lamborghini. Et depuis qu’il en a abimé une contre un arbre, le meneur de jeu de l’OM en prend soin et n’aime pas qu’on l’approche. C’est un peu pareil avec le ballon. Depuis 2 ans, Mathieu enchaine les performances de haut niveau ce qui lui permet d’être nommé aujourd’hui par The Guardian comme l’un des 100 meilleurs joueurs au monde. Chapeau pour un joueur qui s’est fait virer de son centre de formation.

Attaquants

Ayew : l’homme à une jambe

Avec un pied droit qui ne lui sert à rien, André devrait être diminué pour exercer son métier de footballeur. Lui non. Avec un salaire dingue au regard de son rendement depuis un an, le jeune gaucher continue de sauter plus haut que tout le monde et de mettre des coups de boule décisifs. Et peu importe si 80% de ses passes sont pour son frère Jordan. Dédé Ayew est un cador, surtout en interview.

Gignac : le régime Deschamps

Second choix de Deschamps, premier choix sous le feu des critiques pour ses deux premières saisons catastrophiques, André-Pierre a retrouvé joie, taille fine, yaourts allégés et accessoirement le chemin des filets à 9 reprises en 12 titularisations. Des statistiques qui font dire à certains que le grand Dédé est de retour et que sa période fast-food est révolue. C’est aujourd’hui en tout cas assurément l’un des points forts du onze olympien.

Rémy : le trouble tête

Très fort tout au long de la saison 2011/12 alors qu’il était positionné à la pointe de l’attaque phocéenne, Loïc devait flamber à l’Euro pour partir exploser en Premier League. C’était écrit. Sauf qu’une blessure l’en a empêché et une autre (à la tête) l’a ensuite transformé en joueur médiocre, lent, maladroit. Mal dans ses crampons, Rémy pointe aujourd’hui à la 149ème place du classement des buteurs de Ligue 1. Allez Loïc, un peu d’effort et tu rentres dans le top 100 !