Francfort 4-0 OM : la tactique et les joueurs

Tout à fait logiquement et sans surprise, cette équipe, composée de joueurs qui ne jouent jamais ou presque, avec un système inhabituel, s’est lourdement inclinée face à des Allemands qui n’ont guère forcé et qui aurait pu gagner bien plus largement.

Cette rencontre sans enjeu, les Olympiens ayant déjà été piteusement éliminés, va permettre de faire un tour d’horizon de l’effectif et à certains joueurs de se montrer dans un match officiel.
Ainsi, quasiment tous les cadres sont restés à Marseille : Steve Mandanda, Hiroki Sakai, Adil Rami, Kevin Strootman, Dimitri Payet, Florian Thauvin et Clinton Njie. Aymen Abdennour n’est quant à lui par sur la liste des joueurs européens de l’OM. Pour le reste, il n’y a ni blessé ni suspendu. Rudi Garcia aligne un 4-4-2 très expérimental avec Yohann Pelé dans le but, une défense composée de droite à gauche par Tomas Hubocan, Duje Caleta-Car, Boubacar Kamara et Jordan Amavi ; les deux milieux défensifs sont Luiz Gustavo (le capitaine) et Maxime Lopez alors que sur les côtés, plus offensifs, on a Bouna Sarr à droite et Nemanja Radonjic à gauche ; les deux attaquants sont Kostas Mitroglou et Valère Germain.
Le banc de touche est occupé par Florian Escales, Rolando, Christopher Rocchia, Grégory Sertic, Abdallah Ali Mohamed, Alexandre Phliponeau et Florian Chabrolle. Morgan Sanson et Lucas Ocampos sont en tribune pour une feuille de match faite quasiment uniquement d’habituels remplaçants.

Il faut moins de 60 secondes aux Allemands pour ouvrir le score puis Gustavo marque un incroyable but contre son camp sur une passe en retrait où son gardien n’était pas sur sa ligne. Miraculeusement, car l’Eintracht a eu plusieurs énormes occasions, il n’y a que 2-0 au repos.
Sarr marque un autre but contre son camp en début de seconde période puis, malgré le passage en 5-3-2, Francfort enchaine et marque une dernière fois pour un 4-0 logique.

L’homme du match

Euh…

Les autres joueurs

Yohann Pelé (4) : il a repoussé le premier tir adverse dans les premières secondes mais il est revenu sur un Allemand qui a ouvert le score. Très bizarrement positionné sur le deuxième but où il n’est pas sur sa ligne sur la passe en retrait du Gustavo, il a fait un super sauvetage pour éviter le 3-0 à la demi-heure. Impuissant sur les deux autres buts, il n’est pas le plus à blâmer.
Tomas Hubocan (3.5) : il a débuté à un poste d’arrière droit très étrange pour lui puis il est passé stoppeur droit quand la défense a basculé à 5 éléments. Il a fait ce qu’il a pu, c’est-à-dire pas grand-chose et a été notamment battu de la tête sur la passe décisive du dernier but.
Jordan Amavi (4) : de retour sur la gauche de la défense, il a fait une prestation, comme la plupart de ses partenaires, bien terne et sans relief. On l’a vu quand même faire un tir raté après un corner mal renvoyé et une belle ouverture pour Radonjic.
Christopher Rocchia (non noté) : entré pour les 10 dernières minutes à la place et au poste d’Amavi, il a fait un bon débordement et un centre contré puis une piteuse perte de balle et un mauvais placement.
Boubacar Kamara (3.5) : le stoppeur gauche a été trop court sur un tacle qui a donné une fantastique occasion à Francfort juste après le deuxième but, il est passé milieu à la sortie de Lopez mais a été toujours autant transparent.
Duje Caleta-Car (4) : le stoppeur gauche n’a pas marqué des points même s’il n’a pas été le pire Phocéen.
Luiz Gustavo (4.5) : le capitaine du soir a marqué contre son camp en ne regardant pas la position de Pelé sur sa passe en retrait. Si ce n’est cette action, on l’a quand même pas mal vu et a essayé de guider ses jeunes partenaires. Il a piteusement botté un coup-franc dans le mur à l’heure de jeu, pris un carton inutile, bien tiré un autre bon coup-franc détourné par Trapp et a fini par un tir au-dessus.
Maxime Lopez (4) : un des rares titulaires récents, il a commencé par une belle ouverture pour Germain puis on ne l’a pas trop vu, même s’il a été un des Olympiens les moins à la peine.
Rolando (non noté) : entré à la place de Lopez à l’heure de jeu, il a été pris dans son dos sur le quatrième but alors qu’il était le plus axial des 3 stoppeurs. Cette rencontre lui a permis de jouer une trentaine de minutes et continuer à reprendre le rythme de la compétition.
Bouna Sarr (4) : positionné milieu droit (puis arrière/milieu/ailier droit lors du changement tactique), il aurait pu obtenir un penalty en début de seconde période, puis a fait une reprise non cadrée sur un tir renvoyé par le gardien. Pas très adroit sur le troisième but qu’il marque contre son camp, cette action pénalise sa prestation qui n’avait pas été si mauvaise que cela (par rapport à celle de la plupart de ses coéquipiers).
Nemanja Radonjic (4) : milieu/ailier gauche, il a essayé et couru. Bien lancé par Amavi il a buté sur le gardien en début de seconde période sur un tir enroulé. Il a ponctué sa prestation médiocre par une tête sur Trapp sur la dernière action.
Kostas Mitroglou (3.5) : inexistant en première période, il a fait une belle percée sur la gauche de la surface en début de seconde période mais a fait un piteux centre. Outre une belle passe pour Radonjic, il n’a rien fait d’autre d’intéressant.
Valère Germain (3) : afin aligné avec un second attaquant, il a commencé par un tir sur le gardien puis on ne l’a plus vu sauf sur quelques courses de replacement sur la droite.
Florian Chabrolle (non noté) : entré pour la dernière demi-heure, il n’a pas eu l’occasion de se montrer.

Tout à fait logiquement et sans surprise, cette équipe, composée de joueurs qui ne jouent jamais ou presque, avec un système inhabituel, s’est lourdement inclinée face à des Allemands qui n’ont guère forcé et qui aurait pu gagner bien plus largement.
Individuellement, aucun Olympien n’a été bon ou moyen. Le pire est probablement à choisir entre Valère Germain et Kostas Mitroglou qui n’ont encore pas été à la hauteur.
Avec l’équipe habituelle, il faudra gagner dimanche pour se rapprocher du podium de la Ligue 1 ce qui est l’unique objectif de la semaine, cette rencontre étant, même avant qu’elle ne démarre, déjà à oublier.