Gaudin et le loyer du Vélodrome

Désormais réélu, le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, doit rencontrer les dirigeants de l’OM pour évoquer avec eux le futur loyer que devra payer le club phocéen à la ville pour l’utilisation de l’enceinte du Boulevard Michelet.

50.000 euros par an. C’est ce que verse actuellement l’Olympique de Marseille à la Ville de Marseille pour l’utilisation permanente du Stade Vélodrome. Mais ce loyer, et après des travaux qui ont coûté beaucoup d’argent aux contribuables marseillais, ne pourra rester en l’état. Jean-Claude Gaudin, fraîchement réélu à la tête de la municipalité phocéenne, veut négocier un loyer à la hausse en respectant les préconisations de la Cour des Comptes : « Le stade Vélodrome coûte d’abord 267 millions d’euros. La Chambre régionale des comptes indique que l’OM – qui ces 3 dernières années, depuis l’origine et jusqu’à la fin du chantier ne paie que 50 000 euros par an-, devra payer un loyer évalué à 8 millions d’euros. Auquel doit s’ajouter le naming, c’est-à-dire la dénomination du stade au nom d’un sponsor à trouver, qui doit nous permettre de récupérer 2 millions. J’ai souhaité attendre la fin du chantier pour négocier avec l’OM » a-t-il déclaré dans les colonnes de La Provence.

Toutefois, Vincent Labrune, le président de l’OM, a fait savoir qu’il ne voulait pas payer cette somme, surtout après trois ans de travaux qui aurait déjà fait perdre 25 millions de revenus au club olympien. Mais pour Jean-Claude Gaudin, il s’agit avant tout de respecter la valeur du marché et va étudier également ce qui se fait dans d’autres villes qui louent aussi leur stade au club local : « La Chambre régionale des comptes qui passent tout à la radioscopie, a souligné qu’il fallait demander un loyer substantiel à l’OM. Nous avons déjà vendu à l’OM le stade de la Commanderie. On regardera combien les clubs paient à Bordeaux, à Caen, à Auxerre, à Lille et ailleurs. Nous discuterons sur ces bases avec l’OM. Avec comme obligation puissante, l’exigence de la Chambre régionale des comptes » a-t-il ajouté.

Mais le maire veut aussi veiller au pouvoir d’achat de ses concitoyens : « Bien sûr. D’un autre côté, les Marseillais ne peuvent pas contribuer d’une manière excessive. Tout cela a été bien préparé par notre adjoint aux Finances de l’époque, M. Jean-Louis Tourret » a-t-il conclu.