Et ce qui devait arriver arriva… Les incessantes rumeurs concernant le futur proche de l’entraîneur phocéen ont donné lieu aujourd’hui même à un article complet dans le quotidien L’Equipe. Cet article affirme, sans vraiment citer de source, que Gerets est « en négociations avancées » avec le club saoudien de Al-Hilal.
Une expérience réussie
Arrivé au club à l’automne 2007, le Belge a redressé l’OM, l’a remis sur de bons rails et l’a mené tout droit à la première place de Ligue 1. Une place que le club occupe depuis trois journées maintenant et qu’il pourrait bien préserver contre vents et marées jusqu’à fin mai. Acclamé par le stade Vélodrome, respecté par le staff et apprécié par les joueurs, le Lion de Rekem a toutes les cartes de son avenir entre ses mains. Un avenir qui pourrait donc prendre les contours des pétro-dollars du Golfe. Sondé par la sélection belge il y a quelques semaines, il avait savamment refusé la proposition. Une manière de reculer pour mieux sauter ?
Un silence pesant
Depuis la donne n’a guère évolué. Cependant, le technicien n’a toujours donné aucune indication à la presse. Et Pape Diouf n’a pas l’air plus au courant du futur de son entraîneur. Mais, persuadé qu’il restera l’ancien agent de joueur botte en touche et paraît même agacé à chaque fois que la question est posée. C’est ce même Pape Diouf qui est allé chercher Gerets. Il sait donc mieux que quiconque les raisons qui pourraient pousser l’ancien coach de Galatasaray à quitter la Canebière.
Les raisons financières
Le club d’Al-Hilal aurait sondé Gerets en janvier déjà. Evoquant un salaire mensuel de 250000 euros net par mois, ce club du Golfe aurait pour objectif de recruter un technicien expérimenté pouvant amener tout son sens tactique et son sens de la discipline. Rappelons que Gerets touche environ 200000 euros brut à Marseille. Ce choix pourrait donc être celui de la sécurité, avant de reprendre les rênes du Standard ou des Diables rouges. Se mettre à l’abri financièrement en quelque sorte. Ajouté à cela l’enveloppe de recrutement, qui ne serait certainement pas aussi conséquente qu’il pourrait l’espérer.
Les raisons relationnelles
Interrogé en conférence de presse quant aux déclarations de Bernard Tapie, le coach de l’OM ne s’est pas voilé la face et en a même profité pour lancer une pique à l’actionnaire majoritaire. « Il aurait mieux fait de m’appeler au lieu de dire des conneries. » En relation avec un article stipulant que RLD exigeait des résultats à la fin de la saison. Gerets le caractériel n’avait que très peu apprécié. Et on le comprend. Pourtant il a toujours affirmé se sentir très proche de Diouf et d’Anigo. Son départ ne pourrait donc pas être lié à un problème affectif uniquement.
Les raisons sportives
Aussi étonnant que cela puisse paraître, l’ancien défenseur du PSV pourrait considérer l’Arabie Saoudite comme un nouveau challenge. Baroudeur dans l’âme, il n’a jamais effectué plus de trois ans dans un club. Se savoir adulé dans une ville capricieuse et sélective pourrait le pousser à partir au bon moment. Sur une bonne note. Et partir sur un titre de champion de France, guetté depuis 17 ans par toute la Provence, hisserait l’homme au rang des illustres, au rang de ceux qu’on n’oubliera jamais.
L’article garantit que Gerets « est décidé à quitter le club ». Pourtant il ne cite aucune source. Il se permet même de fournir d’autres pistes, telles que Schalke ou l’Espagne. Selon L’Equipe, ce serait donc « signé ou presque » avec Al-Hital, mais tout « retournement de situation » reste tout de même possible. Avouons que c’est confus. Mais le jeu de dames régnant autour de ces interrogations n’est guère bon pour le club. Alors une tentative déstabilisatrice supplémentaire ou une réelle information… Le club, ou mieux encore, le principal intéressé, devrait nous donner un communiqué sous peu. Espérons-le car un sprint final n’est pas propice à autant de tergiversations…