Trainant une pubalgie depuis presque un an à son arrivée à l’OM en 2010, André-Pierre Gignac a vécu l’enfer, lors de sa première année, n’arrivant pas à se défaire de cette blessure récurrente. Finalement opéré, sa convalescence a été un long chemin de croix comme il le concède souvent sans détours. Enfin revenu en forme cette saison et auteur de 9 buts en 18 rencontres toutes compétitions confondues (en 12 titularisations), le buteur phocéen a été de nouveau stoppé par une fracture du métatarse qui l’a éloigné des terrains pendant 7 semaines. A présent remis, le joueur a marqué son retour par un but magnifique qui a offert la victoire à son équipe face à Toulouse.
A chaque coup dur, l’attaquant olympien revient toujours grâce à un mental sans failles. Un atout qu’il admire également chez un certain Djibril Cissé et dont il se sert pour pouvoir réussir dans le club de son coeur. « Djibril est un peu un modèle. Toutes les semaines, on s’envoie des messages et on se donne des nouvelles. Il a beaucoup souffert, il a eu des jambes cassées, ce n’est pas rien. Il a su revenir avec un mental d’acier. On est de la région, il est d’Arles, moi de Martigues. On a le sang marseillais, on a vécu notre enfance avec l’OM dans notre tête. Je ne lâche pas car j’aime le club. Ailleurs, cela n’aurait pas été pareil. »
Effectivement, la comparaison entre les deux buteurs est pertinente. Moins technique mais plus rapide et tueur qu’APG, l’attaquant des Queens Park Rangers serait surement très complémentaire du natif de Martigues sur le front de l’attaque marseillaise. Une perspective qui emballe carrément le goaléador provençal. « On en a déjà parlé ! J’ai eu la chance de jouer avec lui en équipe de France. On s’entendait très bien. Ca pourrait avoir de la gueule. »
Dans le système actuel d’Elie Baup à une pointe, faire jouer les deux canonniers ensemble serait a priori contre-productif. En revanche, si le coach olympien décidait de modifier son schéma et de passer en 4-4-2, la collaboration entre eux deviendrait alors envisageable.
Parti de Marseille par la petite porte, le natif d’Arles avait déclaré en septembre dernier vouloir revenir en France dans l’un de ses deux clubs de coeur : Auxerre ou l’OM. Avouant également se retrouver en Joey Barton, le rapatriement de l’international français ne déplairait vraisemblablement pas aux supporters marseillais et ferait sans doute beaucoup de bien à un effectif manquant souvent de caractère et de combativité. Une possibilité peu probable actuellement mais, avec des dirigeants qui cherchent à redonner une identité régionale à l’OM, sait-on jamais.