Emmené par André-Pierre Gignac proche de son meilleur niveau, Elie Baup connaît de nouveau la fierté de porter du costume de leader de Ligue 1 avec 4 victoires empochées lors des 4 premières journées de Ligue1. Un résultat jamais obtenu depuis 1932 pour le club phocéen. Et même s’il ne dispose plus de l’effectif pléthorique de son prédécesseur (quoiqu’en disent certains), l’entraîneur de l’OM n’est cependant pas dans une situation confortable puisqu’il lui faudra très bientôt ménager les susceptibilités en attaque avec à sa disposition 2 joueurs de haut niveau pour un seul poste d’attaquant de pointe. Et cela sans compter Jordan Ayew qui trépigne sur le banc de touche. Certes il vaut mieux gérer l’abondance que la pénurie mais la question des égos et de la tenue du vestiaire pourrait malgré tout se poser plus vite qu’on ne le croit.
Un Gignac en position de titulaire
Incapable de mettre un pied devant l’autre durant ses 24 premiers mois sous les couleurs de l’Olympique de Marseille, Gignac a retrouvé des sensations et son sens du but à la faveur d’une préparation complète effectuée durant le mois de juillet sous l’autorité d’un coach qui a toujours cru en lui. Rappelons-nous qu’en tant que consultant pour Canal+, Elie Baup ne cessait de vanter les mérites et le talent du Martégal alors que ce dernier était au fond du trou et condamné par la plupart des observateurs. Pourtant, dès la fin de saison dernière, beaucoup au club estimaient que la saison prochaine était celle de Gignac. Pour le moment, les statistiques de l’attaquant olympien leur donne raison.
Rémy : le titulaire devenu outsider
Après avoir porté les résultats de l’Olympique de Marseille durant une grande partie de la saison, Loïc Rémy a montré une grande fragilité en accumulant les blessures. Trop utilisé par Didier Deschamps qui a peut-être trop tiré sur la corde, l’ancien Lyonnais a été convalescent une partie de la préparation suite à sa blessure juste avant l’Euro puis a encore rechuté face au Benfica Lisbonne. Sa fragilité et « ses Bleus à l’âme » (Rémy a avoué avoir mal vécu de voir l’Euro se jouer sans lui) lui coûtent aujourd’hui sa place de titulaire. Sans jus ni repaires, l’international français va mettre du temps à retrouver le niveau qui était le sien il y a 8 mois et ce d’autant qu’il ne disposera pas de la mansuétude dont a disposé Gignac lors de ses deux premières saisons.
La tentation des deux pointes ?
On imagine mal Elie Baup trancher et mettre le récent ou l’actuel serial buteur de l’OM sur le banc. Dès lors, il va falloir trouver comment les faire évoluer ensemble, ce qui jusque-là n’a jamais réussi à l’OM. Alors il faudra choisir, soit exiler Loïc Rémy dans le couloir droit, ce qui n’est pas son meilleur poste, soit envoyer André-Pierre Gignac sur le côté ce qui ne lui a pas non plus réussi par le passé et paraît difficile compte tenu de ses performances actuelles. La tentation pourrait alors être grande d’associer les deux joueurs à la pointe de l’attaque olympienne. Si sur le papier ils pourraient être complémentaires, cela reviendrait à revoir tout le système mis en place jusque-là par Elie Baup (et ses prédécesseurs) et ainsi prendre un risque alors que le club enchaîne les bons résultats.
Alors que pour l’heure tout va bien à l’OM, Elie Baup pourrait rencontrer ses premières difficultés à la tête de son équipe en étant forcé de faire des choix, entre les hommes mais aussi dans son système de jeu. L’heure est donc à la concurrence même si Vincent Labrune pourrait régler ce dilemme dès cet hiver en vendant Rémy comme la presse sportive le rapporte ces derniers jours.