Hasard du calendar (en grand breton dans le texte), le tout premier apéro au champ’ nous est offert gracieusement par les joyeux laboureurs du Roudourou. Là, on peut pas dire qu’ils soient bégueules sur ce coup-là, les chantres du blé noir. La rancune, c’est sûr, c’est vraiment pas leur tasse d’hydromel…
Attends, on leur barbote leur idole ivoirienne et en sus, faut qu’ils nous rincent d’entrée sans coup férir (et sans que personne ne s’esclaffe au demeurant). J’en perçois plus d’un dans nos rangs qui tireraient une tronche longue comme un jour sans pain, si on les forçait à inviter at home (pas crochu) ceusses qui viennent de chouraver le vase chinetoque époque Ming, fleuron de la vitrine de Mamie.
Imaginez une seconde l’affaire inverse. Le géant belge à l’En-Avant, çà aurait jeté un froid du côté du Vieux Port, pire çà eut fait office de bromure chez tout bon phocéen. Bonjour les ardeurs, y’aurait pas eu que les drapeaux en berne sur la Canebière…
Bon, ils l’ont remplacé comme ils pouvaient, le Didier. C’est à dire pas vraiment. Ils ont récupéré Goussé et André. L’un voulait pas descendre avec les troyens, l’autre cirait le banc chez les Canaris. Comme si çà ne suffisait pas, ils viennent de dénicher à Genk un burkinabé du nom de Dagano et ils pistent ardemment le Sanglier Riton Camara. Faut avouer (à moitié pardonner) que cette troïka à quatre façon mousquetaires, çà équivaut toujours pas à son joyau préféré au guingampais de base. Un seul être vous manque et tout est dépeuplé.
D’accord, me direz-vous, Cabanas un homme de l’entre-jeu helvète, international de surcroît et qui a du ballon ajouterait Perrin, et Fuentes, un défenseur argentin, découvrent les Côtes d’Armor. Mais quand on constate que Malouda est parti rejoindre le milieu de la Aulas Corporation et que Fabbri s’en est allé retrouver sa pampa natale, on peut pas dire que le team à papa Nono se soit renforcé durant ce mercato.
M’enfin , c’est pas nos oignons, comme on dit chez nous. Faut pas regarder dans le jardin d’en face, rappelle le vieil adage. Revenons à nos moutons mais aussi à nos chèvres. Question nouveauté, on a été servi en ce début d’été. Outre Drogba, le goléador armoricain, on a eu droit à l’arrivée d’un pharaon, Mido pour les intimes, à la signature d’un tchèque en blanc, Vachousek et à celle d’un bleu en rupture de banc Christanval. Çà vous change un OM, çà madame. Ah, j’oubliais, on a hérité également d’un dogue sénégalais, N’Diaye. Plus si affinités dans les heures qui viennent.
Petit bémol quand même, on a pas réussi à dégraisser le mammouth. La compagnie olympienne des cireurs de banc affichent toujours complet. Faut dire, y’a pas grand monde à vouloir recruter nos herbivores. Z’allez voir, ils vont encore vivre une année au crochet de Bob le Flambeur. Le bon mécène, il va finir pas en avoir plein le dos que les abonnements 9 Telecom servent à entretenir des danseuses. Sur son front, y’avait pourtant pas marqué pigeon…
Quoiqu’il en soit, on a vraiment hâte d’être à samedi 20h. On se languit de voir ce qu’il a dans le ventre, notre nouvel OM fort. Qu’on se le dise, on lui en voudra surtout pas si d’aventure il ne respectait pas son hôte rouge et noir. L’impolitesse et l’ingratitude seraient même plutôt de rigueur en ce crépuscule aoûtien…