Dans un entretien accordé au quotidien l’Equipe, Gabriel Heinze s’est exprimé sur le départ de Lucho de l’OM mais aussi sur le sien. L’occasion pour lui de se montrer critique tant envers Didier Deschamps que Jean-Claude Dassier, le président de l’époque.
Concernant le transfert de l’ancien milieu de terrain marseillais vers Porto, c’est la manière qui a le plus choqué le joueur de l’AS Rome : « il a donné tellement de choses à l’OM que le faire partir ainsi, par la porte de derrière… Ils ne l’ont pas fait partir comme il le méritait (…) Parfois, les personnes, les entraîneurs oublient vite ce qu’a fait un joueur. » Il juge d’ailleurs que l’entraineur olympien n’a pas traité Lucho comme il le méritait, ne lui donnant pas assez de respect et « plus de choses pour qu’il se sente bien ». Ce serait donc le club qui n’aurait pas mis le joueur dans de bonnes conditions pour qu’il s’exprime au mieux. Néanmoins, ce même joueur dans le même club avait réalisé des performances d’un tout autre niveau lors de sa première saison olympienne. Si le traitement réservé à Lucho, qui souhaitait quitter le club il convient tout de même de le rappeler, reste discutable, le niveau de ses prestations devrait également être souligné.
Concernant son propre départ, c’est la gestion faite par la direction du club que le joueur critique. Il évoque ainsi un entretien avec Jean-Claude Dassier au cours duquel ce dernier ne lui aurait parlé que d’argent et non de projet sportif. Gabriel Heinze affirme alors être « parti la tête haute ». « Parce que je pensais que le club, précise-t-il, et pas Deschamps, se trompait sur certaines choses. Je suis parti parce que j’ai des principes et des valeurs. » Il semblerait donc que, comme pour Lucho, des critères économiques aient primé sur l’aspect sportif. Le classement actuel de l’OM ne serait d’ailleurs que le revers de la médaille de cette politique : « le temps finit toujours par donner la vérité. Ils pensaient que c’était mieux que Gabriel Heinze parte pour faire une bonne saison. » A un an de la fin de son contrat et compte tenu de son salaire, le départ du joueur peut paraitre justifié en cette période de vaches maigres même si sa hargne et son envie font aujourd’hui cruellement défaut à l’effectif marseillais, notamment hier face à Toulouse. Ce qui semble davantage critiquable c’est que ce départ ait été accompagné la même année de celui de Taye Taiwo, affaiblissant considérablement le flanc gauche de la défense olympienne.
Très critique envers la politique sportive de du club olympien, le défenseur argentin ne semble pas en avoir fini avec le club phocéen affirmant, à propos de Didier Deschamps : « Deschamps, j’espère le revoir une fois en face à face. J’ai des choses à lui dire que je n’ai pas dites quand je suis parti de l’OM. »