Treize ans après leur dernière visite, et un match mémorable qui avait mis l’OM sur le devant de la scène mondiale, les Olympiens retrouvent San Siro mais pas le Milan AC. En effet, l’adversaire du soir est l’ennemi intime du Milan, l’Inter.
Le sentiment avant ce match est partagé entre la confiance générée par la démonstration marseillaise du match aller et la crainte de regretter le maigre (vu la domination et le nombre d’occasions) but d’avance que possèdent les Marseillais.
José Anigo doit bien évidemment se passer de Didier Drogba (suspendu après son carton idiot de la semaine passée) mais aussi de Cédric Carrasso et Karim Dahou (blessés). Il a n’a pas retenu David Sommeil, Rudolf Skacel et Koke (tous 3 non qualifiés) mais aussi Vedran Runje, Sebastien Perez et Pascal Johansen. Le 11 de départ reprend la même tactique que lors du match aller : Fabien Barthez est dans le but, Abdoulaye Meité et Habib Beye sont les stoppeurs, Brahim Hemdani est le libero/capitaine, Demetrius Ferreira est sur le flanc droit, Dos Santos sur le gauche, Sylvain N’Diaye et Mathieu Flamini sont les milieux récupérateurs, Laurent Batlles et Camel Meriem les créateurs, Ahmed Hossam Mido est seul en pointe.
Jérémy Gavanon, Philippe Christanval, Elhadji Khalifa Ba, Johnny Ecker, Fabio Celestini, Stepan Vachousek et Steve Marlet sont sur le banc.
La partie débute avec une domination milanaise mais les défenseurs olympiens tiennent le choc et la première tentative dangereuse et cadrée est pour N’Diaye dont la frappe est claquée par Toldo en corner. Après un court répit, les Interistes reprennent leur domination et manquent d’ouvrir le score sur une frappe d’Almeyda, idéalement placé, mais l’Argentin tire au-dessus. La mi-temps est donc atteinte sur un score sans but et l’OM tient toujours sa demi-finale.
Emre, Marlet (poste pour poste à la place de Batlles) et Recoba font rapidement leur entrée sur la pelouse et l’Inter est très dangereux par Cruz (du pied seul devant Barthez puis de la tête à bout portant), Martins, Javier Zanetti et Recoba mais la maladresse interiste et la solidité de la défense marseillaise font que le score reste de 0-0. Les Olympiens font deux contres rapides, le premier est conclu par une belle reprise de volée de Marlet non cadrée et le second par un rush de Meriem sur le flanc gauche et une frappe croisée qui trouve l’intérieur du poteau pour l’ouverture du score.
Il ne reste alors que 15 minutes et les Milanais doivent marquer 3 buts pour se qualifier ce qui clôt le match et seul Marlet est dangereux en fin de match sur un coup-franc de Vachousek (entré à la place de Mido) détourné.
Fabien Barthez (7.5) : Impeccable dans toutes ses interventions et relances, il n’a pas véritablement eu d’arrêt très difficile à effectuer mais a été rassurant pour ses coéquipiers.
Abdoulaye Meité (7.5) : Au marquage de Martins, il n’a pas été mis en danger dans son jeu défensif. Il a tout de même commis une grosse erreur de relance qui a coûté un coup-franc plein axe mais Recoba a été maladroit.
Habib Beye (7.5) : Très performant sur le remuant et puissant Cruz, il a fait une très bonne prestation même si l’attaquant interiste s’est retrouvé par deux fois en position idéale.
Brahim Hemdani (7.5) : Le capitaine olympien a bien dirigé sa défense avec sérénité et calme aussi bien dans ses interventions défensive qu’à la relance.
Demetrius Ferreira (6.5) : Essentiellement défensif dans son couloir droit, il a bien contenu les montées milanaises et n’a pris que rarement l’initiative de porter le danger devant.
Manuel Dos Santos (6.5) : Il a du faire face aux offensives du remuant capitaine milanais, Javier Zanetti, et a donc quasi exclusivement défendu avec sobriété.
Sylvain N’Diaye (7) : Milieu défensif, il a d’entrée montré que les Olympiens n’étaient pas venus à San Siro pour se faire marcher dessus, donnant le ton du combat imposé et gagné par les Blancs. Il a aussi placé une superbe frappe en première mi-temps.
Mathieu Flamini (7) : Au diapason du Sénégalais, le jeune Marseillais a lutté pendant 90 minutes pour gagner le ballon avec brio. Il a même donné le but à Meriem sur une interception et une longue passe.
Laurent Batlles (6) : Comme lors du match aller, il a été un cran en dessous de ses coéquipiers malgré une évidente bonne volonté. Il a logiquement cédé sa place en début de seconde mi-temps à Marlet.
Steve Marlet (6.5) : L’international français a évolué sur le flanc droit puis à la pointe de l’attaque après la sortie de Mido. Il a essentiellement fait des courses et du pressing et a même failli doubler la mise en fin de match.
Camel Meriem (7.5) : Maladroit sur ses coups de pied arrêtés (essentiellement les corners), il a par contre été efficace dans le jeu en orientant ou gardant le ballon quand il le fallait. Mais il a surtout marqué le but de la victoire et de la qualification sur un rush sur le flanc gauche et une frappe croisée sur le poteau. C’est l’homme en forme de l’OM.
Ahmed Hossam Mido (6.5) : Seul en pointe, il a couru, sauté et pressé mais n’a jamais eu l’occasion de marquer. Un match dans l’ombre pour l’avant-centre égyptien.
Stepan Vachousek (non noté) : Il a remplacé Mido pour les ultimes minutes et a tiré un coup-franc détourné qui a failli profiter à Marlet.
Cette victoire marseillaise à Milan, même si l’Inter n’a pas montré grand-chose, est historique pour l’OM car c’est la première en terre italienne en Coupe d’Europe, c’est la première élimination de l’Inter par un club français et c’est la 6ème fois que Marseille se retrouve à ce niveau d’une compétition continentale.
Camel Meriem décroche le titre du meilleur Marseillais pour son but décisif même si plusieurs de ses coéquipiers ont aussi fait une grande performance. Laurent Batlles est le moins performant des 13 Olympiens qui ont foulé la pelouse.
L’euphorie retombée, l’OM recevra le LOSC dimanche en championnat avant de rejoindre Newcastle jeudi pour la demi-finale aller pour tenter de renouveler les performances d’Anfield et San Siro afin d’espérer enflammer le Vélodrome début mai pour le match retour et l’Ullevi Stadium pour la finale.