La vie sans Drogba ou comment résumer en 2 mots les maux des marseillais ce soir, un seul être vous manque et tout fout le camp ? Bien décidé à faire tourner la roue en sa faveur, Mido, que l’on dit pétri de talent, a pourtant bien du mal à la laisser éclater au grand jour. A l’ombre de Drogba, il est bien difficile de décoller pour le Pharaon. Peu importe, ce soir l’Egyptien n’a pas franchement le choix, il n’aura peut-être qu’une demi-occasion pour scorer, il ne devra pas se louper. Du côté Intériste, Christian Vieri ne sera pas non plus de la fête, il s’est fait « bobo » à la tête dimanche dernier à Pérouse. Par contre, Toldo et Recoba sont eux bien présents.
5000 marseillais ont fait le déplacement, c’est absolument gigantesque, record battu pour un déplacement européen hors finale. Puissent-ils chanter « on est chez nous » sous les coups de 22h30.
Le match :
La question de ce début de match n’est pas le positionnement tactique du milieu olympien ou l’état de forme de Recoba. Non mes amis. Tout le monde se demande si Anigo va mettre son survêtement ou son costard maquereau Armani, . Et bien non, crâne luisant, José a assuré à l’italienne. Merci José.
Grosse poussée d’entrée des italiens avec notamment Cruz , le remplaçant de Vieiri. La défense phocéenne n’a pas l’air dans le coup contrairement à nos deux milieux offensifs Camel Meriem et Laurent Battles qui font un travail énorme sur la défense Interiste.
17ème minute : Frappe de N’Diaye, mais Toldo sort le cuir de la lucarne ! Première opportunité nette en faveur de Marseille ! Et sur le corner tiré par Meriem, le ballon revient au point de penalty, où Mido, seul, tente une Madjer, mais rate le cuir
35ème minute : Enorme occasion pour l’Inter, avec une frappe d’Almeyda dans la surface, mais l’Argentin a raté son tir du gauche et manqué le cadre
51ème minute : Belle opportunité de marquer dans les pieds de Cruz, mais l’Argentin, pourtant idéalement servi dans la surface, voit sa reprise stoppée par Barthez, solide sur ses appuis.
55ème minute : centre de Van der Meyde et tête de Cruz qui passe légèrement à coté du poteau de Fabien Barthez
Les joueurs de Zaccheroni, sans véritable créateur, pratiquent un football stéréotypé. Devant une défense marseillaise bien regroupée et bien que parfois maladroite, les coéquipiers de Javier Zanetti se montrent finalement très peu dangereux face à un Fabien Barthez très appliqué.
69ème minute : contre marseillais, qui s’achève par une volée sans contrôle de Marlet, mais le ballon passe juste au dessus de la tranversale
Le match commence à s’équilibrer …
0-1 : Meriem file en contre et marque d’un tir croisé du gauche à ras de terre, avec la complicité du poteau opposé, après avoir traversé la moitié du terrain (75ème minute)
Incroyable but quand on connaît le physique de Camel Meriem. L’ex-bordelais, intenable au match aller, fait encore un match plein ce soir. L’Inter est sonné. Le public commence déjà à partir.
84ème minute : N’Diaye puis Marlet sont très proches du 2e but, mais ratent le coche devant un Toldo inspiré, bien sorti gêner ses adversaires, qui lui ont pourtant tiré dessus à bout portant.
Conclusion :
Depuis 1999, l’OM n’avait plus goûté à une demi-finale de coupe d’Europe. C’est chose faite ce soir et ce devant l’Inter de Milan, qu’aucun club français n’avait jamais éliminé en coupe d’Europe.
Camel Meriem a été une fois de plus décisif. Poison pour la défense italienne durant les deux confrontations, le milieu de terrain marseillais a beaucoup travaillé mais a su être lucide sur sa seule occasion. On remarquera aussi le travail émérite de nos deux milieux défensifs, Mathieu Flamini et Sylvain N’Diaye, qui éclipsent définitivement les Celestini, Johansen et Hemdani à ce poste.
L’OM a su gagner sans Didier Drogba malgré, une nouvelle fois, un arbitrage favorable aux joueurs de Moratti. Puisse le club jouer de la même façon face aux grosses cilindrées du championnat et bien sur pour la demi-finale contre Newcastle.