Après une inquiétante série négative en championnat, l’OM doit se reprendre pour ramener une qualification de San Siro, qui si elle a lieu, restera dans les grandes dates européennes du club.
Sur la liste des blessés, il n’y a plus que Billel Omrani alors que Cédric D’Ulivo n’est pas sur la liste des joueurs européens marseillais. Didier Deschamps aligne un 4-3-3 avec le capitaine Steve Mandanda dans le but, Cesar Azpilicueta est arrière droit, Jérémy Morel latéral gauche, Souleymane Diawara et Nicolas Nkoulou dans l’axe ; Alou Diarra et Stéphane Mbia sont les milieux récupérateurs avec Mathieu Valbuena en meneur de jeu ; les trois joueurs offensifs sont André Ayew, Morgan Amalfitano et Loïc Rémy.
Sur le banc, on retrouve Gennaro Bracigliano, Rod Fanni, Djimi Traoré, Charles Kaboré, Benoit Cheyrou, Jordan Ayew et Brandao. Elinton Andrade, Jean-Philippe Sabo et André-Pierre Gignac ne sont finalement pas dans les 18 et regardent le match depuis la tribune.
Après deux gigantesques opportunités pour l’Inter, c’est grâce à deux miracles de Mandanda que l’OM n’est pas très rapidement mené. Après une première période avec beaucoup de fautes milanaises, les Phocéens tiennent le choc et le score.
Petit à petit, la pression augmente et, même si les Italiens n’ont pas d’occasion, à quinze de minutes de la fin, Milito égalise sur les deux rencontres après un cafouillage sur un corner. Alors que les Phocéens sont cuits, n’ont pas la moindre occasion, Brandao égalise dans le temps additionnel. Malgré l’expulsion de Mandanda, le penalty et le but de l’Inter dans la foulée, l’OM se qualifie.
Steve Mandanda (7) : il a fait deux sauvetages miraculeux en début de match sur un tir à bout portant de Sneijder, puis sur une reprise de Milito de la poitrine. Il a ensuite stoppé un coup-franc de Sneijder en fin de première mi-temps. Il a pris un carton jaune bête pour avoir gagné du temps en milieu de seconde période et cela lui a coûté un rouge dans les arrêts de jeu où il aurait pu s’abstenir de plonger pour concéder le penalty. Il a aussi fait une belle claquette sur un coup-franc excentré en fin de match mais il manquera le quart de finale aller par un manque de jugement.
Cesar Azpilicueta (6.5) : présent offensivement en début de match avec un bon centre pour Rémy vers le quart d’heure de jeu, il a ensuite été bien placé dans la surface mais a raté son centre en fin de première mi-temps. A part ça, très concentré et appliqué il a encore fait un match sérieux, appliqué et efficace malgré des adversaires de qualité.
Jérémy Morel (5.5) : les Milanais sont beaucoup passé de son côté durant les 45 premières minutes. Néanmoins, il a serré les dents pour se reprendre après le repos où il a été moins en difficulté. Il a aussi fait une frappe complètement loupée de très loin en fin de première période. Il a effectué un super tacle dans la surface après un corner et a repoussé l’échéance de quelques secondes sur un corner en taclant sur l’ouverture du score.
Souleymane Diawara (7) : le stoppeur droit a été solide et a fait plusieurs interventions pour éviter le pire, notamment un super tacle en fin de match.
Nicolas Nkoulou (6.5) : souvent obligé de compenser sur sa gauche en première période, il a tant bien que mal évité le pire. Après la pause, il a fait une belle intervention sur Obi et, malgré une grosse hésitation avec Mandanda en fin de match sans conséquence il a correctement contenu les talentueux attaquants de l’Inter.
Alou Diarra (7) : il a fait un gros travail défensif avec de la présence athlétique, beaucoup de récupérations de balle, du pressing et de la présence aérienne. Il a aussi fait une tête au-dessus sur un coup-franc en première mi-temps puis fait une belle tête sur un autre coup-franc en milieu de deuxième mi-temps, détournée difficilement en corner par Julio Cesar.
Stéphane Mbia (7) : l’autre milieu récupérateur a tenu tout le match malgré son retour récent. Il a eu une énorme présence physique et n’a pas fait de geste inutile.
Mathieu Valbuena (6) : il a débuté par une frappe sur le gardien puis il a beaucoup couru, essayé de prendre les intervalles et créé des brèches mais n’est jamais parvenu à faire la décision malgré une évidente bonne volonté.
Benoit Cheyrou (non noté) : entré juste après l’ouverture du score à la place et au poste de Valbuena, il n’a pas eu l’occasion de se montrer.
Morgan Amalfitano (6) : il a mis en difficulté son adversaire direct en début de match mais n’a pu faire la différence malgré des tentatives de débordement. Petit à petit, comme son équipe, il a reculé et défendu.
André Ayew (5.5) : il n’a pas frappé au but alors qu’il était superbement placé à l’entrée de la surface après un bon centre de Valbuena pour sa seule opportunité offensive. En seconde période, il a été plus second défenseur gauche pour contrer les montées de Maicon que milieu offensif. Il n’a pas fini le match parce qu’il fallait qu’un joueur sorte pour faire entrer le gardien remplaçant.
Gennaro Bracigliano (non noté) : il a fait sa première apparition en Ligue des Champions à la fin des arrêts de jeu et a fait un unique plongeon mais n’a pas arrêté le penalty de Pazzini. Il n’a donc touché qu’un ballon, celui qu’il est allé chercher dans le but. Il pourra se rattraper lors du prochain match dans la compétition.
Loïc Rémy (5) : il a été l’auteur d’une tête de peu à côté sur un bon centre d’Azpilicueta en première mi-temps. Fatigué dès le retour des vestiaires et cuit vers l’heure de jeu il a erré jusqu’à sa sortie dans les dernières minutes.
Brandao (non noté) : il a donc remplacé le numéro 11 dans les derniers instants. Il n’a eu qu’un ballon qu’il contrôle du dos (avec une incroyable réussite) et se le met sur le pied gauche pour frapper, prendre à contre-pied le gardien et donner une qualification inespérée à son équipe.
Les Marseillais se qualifient donc après un match pénible, fait de combat, de souffrance et avec de la réussite en fin de rencontre.
Les prestations individuelles ont été solides, sérieuses et combatives. Il est donc difficile de désigner le meilleur Olympien et le moins bon, tellement les performances ont été pleines de volonté collective.
Il faudra donc continuer à enchainer les rencontres pendant, au moins, tout le mois de mars mais il sera bien difficile de refaire de telles performances et il faudra faire des choix dans les compétitions, probablement les trois Coupes au détriment du championnat…