Le jeune défenseur marseillais Garry Bocaly est actuellement prêté en Ligue 2 à Libourne, club partenaire de l’OM. Sa situation, son avenir, ses ambitions voilà le menu d’une interview agréable avec un joueur qui vient de fêter ses 20 ans mais déjà très lucide.
Comment suis-tu l’actualité marseillaise en Gironde ?
Surtout sur le Web, notamment sur votre site et par l’intermédiaire de quelques copains de l’OM avec qui je suis en relation. J’ai souvent au téléphone Ronald Zubar, Pape M’Bow, André Ayew ou encore Charles Kaboré.
Quel est ton poste de prédilection ?
Au centre de formation olympien, j’ai évolué comme défenseur central, milieu défensif puis arrière droit. Guy Ferrier avec l’Equipe de France des moins de 19 ans me faisait jouer dans l’axe. Didier Tholot au FCLSS m’a recruté comme latéral, puis avec les blessures de certains, je me suis retrouvé axial. Mais mon poste de prédilection, même si je suis assez polyvalent, c’est à droite.
Ta première sélection en Equipe de France Espoir a été une surprise ?
Pas vraiment puisque mon coach m’avait prévenu que René Girard (le sélectionneur) allait venir me superviser. C’est vrai que c’est une bonne chose pour moi et mon apprentissage. Car en Espoirs le niveau tactique et physique c’est du costaud. Tu joues contre des titulaires de Ligue 1 voir de certains championnats étrangers.
Libourne, Tholot, la Ligue 2 comment le vis tu ?
Je suis venu ici pour avoir du temps de jeu et progresser. L’ambiance est assez familiale et l’entraîneur est un fin technicien. Toutefois nous sommes un club avec un petit budget et avec une ossature assez jeune.
Avec tes 2 rouges et 7 jaunes tu es un peu le Lorik Cana de Libourne ?
(Rires) Mais non, la moitié de ses cartons n’étaient pas justifiés. En fait, les arbitres ne nous aident pas trop. Nous on se bat pour ce club et quand on voit quelques injustices dans les décisions on s’énerve un peu c’est tout.
Une petite anecdote de vestiaire ?
Oui, avec Mohamed Denoun (ancien Marseillais) dans le groupe on chambre beaucoup les pro-bordelais de la bande. Comme cette année les Girondins se la pètent un peu on ne manque pas de les allumer. On verra dimanche soir (ndlr OM-Bordeaux le 4 mai).
Tu gardes des contacts avec des copains du centre de formation de l’OM ?
Oui surtout avec Mehdi Benatia. Avec sa blessure (ndlr : genou) je l’ai souvent au téléphone. Il va mieux, il a un bon mental même si ce n’est pas simple pour lui.
Que penses-tu de l’éclosion de Laurent Bonnart dans le couloir droit de l’OM ?
Superbe, il est arrivé presque inconnu et le voilà le joueur le plus utilisé. Cette régularité prouve qu’il doit être très professionnel sur et en dehors du terrain.
L’Olympique de Marseille donne sa chance aux jeunes comme Valbuena, Kaboré ou encore N’Diaye et Sabo. Qu’en penses tu ?
Le fait que José Anigo vienne de la CFA a fait prendre conscience qu’un bon centre de formation peut aider un grand club comme l’OM.
Quel sont tes projets pour l’année prochaine ?
Pourquoi pas un club de Ligue 2 qui joue la montée ou encore un club de Ligue 1. Mais ma priorité c’est de revenir à l’OM. C’est mon club et je veux grandir avec lui. De plus le fait d’apprendre au côté d’Eric Gerets, ancien arrière droit international, me motive encore plus. Je sais que je suis jeune et que pour un défenseur l’expérience est très importante et qu’il faut être patient. Mais je veux m’imposer dans mon club formateur.
Quel souvenir de ce match PSG-OM avec les Minots ?
Le coup de sifflet final au Parc des Princes, sur la pelouse c’était énorme. Le classico, mon premier match avec les pros et porter le maillot de l’OM il n’y a pas de mots, enfin si : énorme !
Un message à faire passer ?
Oui, un grand bonjour à tous les supporters marseillais, et surtout au groupe des Yankee de Martinique. Il s’appelle les Dwet Douvan, ça veut dire Droit Devant en Créole. C’est grâce à eux que j’ai quitté mon île pour rejoindre l’Olympique de Marseille. Je ne les remercierai jamais assez.
Merci Garry Bocaly pour ta disponibilité et on espère te voir au stage de préparation estival de l’OM.