Interview Papin : « il n’y a qu’un club comme l’OM »

A la veille du match amical Strasbourg – OM, célébrant le centenaire du Racing, nous avons contacté l’entraîneur adverse, un tout jeune technicien très prometteur nommé … Jean-Pierre Papin. JPP a eu la gentillesse de nous accorder quelques minutes de son emploi du temps pour se livrer, en exclusivité pour OMplanète : Bonjour Jean-Pierre. C’est […]

A la veille du match amical Strasbourg – OM, célébrant le centenaire du Racing, nous avons contacté l’entraîneur adverse, un tout jeune technicien très prometteur nommé … Jean-Pierre Papin. JPP a eu la gentillesse de nous accorder quelques minutes de son emploi du temps pour se livrer, en exclusivité pour OMplanète :

Bonjour Jean-Pierre. C’est un réel plaisir que de vous avoir au téléphone. Vous savez ce que vous représentez pour tous les supporters de l’OM, n’est-ce pas ?
Oui, je crois savoir effectivement. En tout cas, ils me le font bien comprendre à chaque fois que j’ai l’occasion d’aller à Marseille et je les en remercie. Ca fait vraiment chaud au coeur.

Quel est votre plus beau souvenir sous le maillot olympien ?
Ce sont 6 années. Bien entendu, on peut toujours ressortir un match parmi tant d’autres, mais mon meilleur souvenir à l’OM, ce sont ces 6 années passées dans ce club.

Avez-vous encore des contacts avec vos coéquipiers de l’époque, comme Chris Waddle ou Abedi Pelé par exemple ?
Oui, environ 2 ou 3 fois par an, mais avec les obligations de chacun, ce n’est pas très évident. Mais oui, j’ai gardé contact avec eux, c’est toujours un plaisir de retrouver les anciens coéquipiers.

Pourquoi n’être jamais revenu jouer à l’OM, sur la fin de votre carrière ?
Tout simplement parce qu’à l’époque, lorsque cela a été possible, certaines personnes n’ont pas voulu que je revienne. Une chose est sûre, j’aurais aimé revenir à l’OM et reporter ce maillot…

Vous étiez la coqueluche du Vélodrome, aujourd’hui c’est Franck Ribéry qui fait vibrer le public olympien. Que pensez-vous de lui ?
Je l’apprécie beaucoup. Bien sûr, nous n’avons pas le même poste, mais quand je vois ce qu’il donne sur le terrain, d’une certaine manière, je me retrouve en lui. Nous avons le même profil.

Vous qui connaissez le contexte marseillais, que pensez-vous de la performance des dirigeants phocéens ces deux dernières années ?
Ca fait plaisir de voir l’OM comme ça, et on peut voir le très bon boulot qu’à fait Jean Fernandez en montant cette équipe. Les joueurs n’ont pas beaucoup changé cette année, et quand on retrouve l’OM en forme, on ne peut que féliciter le travail de Jean Fernandez, même s’il n’est plus à Marseille.

Selon vous, l’OM peut-il être champion cette année ?
Il y a un très gros client devant ! Ca ne va pas être simple… Mais pour moi, les gros clients sont faits pour être tombés, et je pense que l’OM peut le faire. L’équipe n’a pas beaucoup changé, et c’est donc le moment ou jamais d’accrocher Lyon.

Cette première expérience professionnelle avec le Racing se déroule plutôt bien, vous êtes à portée de fusil du podium de L2. L’année prochaine, c’est parmi l’élite que Strasbourg jouera face à l’OM ?
Bien entendu, l’objectif c’est de remonter, mais ça ne se fait pas si simplement. Ca va être dur, mais retrouver l’élite est notre but premier. On a un bon groupe capable de le faire.

Quels sont les points forts et les points faibles de votre équipe ?
Ses points forts, ce sont la combativité et la jeunesse. Le point faible, c’est justement … sa jeunesse !

Votre expérience de joueur vous est-elle utile dans votre métier d’entraîneur ?
Tous les jours ! A chaque entraînement, les différentes expériences sont précieuses.

Etes-vous plus attaché à l’entraînement des attaquants ?
Je n’ai pas le droit, en tant qu’entraîneur, de privilégier quelques uns et pas d’autres. Mais à la fin de l’entraînement, ceux qui veulent rester un peu pour travailler face aux buts, c’est avec un réel plaisir.

Avez-vous repris des « trucs » des grands entraîneurs que vous avez côtoyés ? Si oui, de qui tirez-vous certains enseignements ?
Je suis très pro italien, j’essaye d’appliquer au quotidien ce que j’ai appris au contact de grands techniciens italiens comme Fabio Capello ou Giovanni Trapattoni. Bien entendu, il y a également Raymond, qui avait une énorme expérience. Et puis mon premier entraîneur à l’OM, Gérard Banide, qui m’a beaucoup apporté.

Leyti N’Diaye est malheureusement blessé. Pouvez-vous nous donner quelques nouvelles ?
Les nouvelles sont très bonnes, il a repris l’entraînement. Il est rentré de rééducation et son genou va bien. Il en a encore pour quasiment trois mois pour reprendre avec le groupe.

Comment jugez-vous son potentiel ?
Son potentiel, on le connaît pour l’avoir déjà vu quelques matchs. Il peut devenir un joueur de premier plan une fois complètement remis.

Lorsque votre mission sera terminée sur le banc strasbourgeois, vous verra-t-on un jour entraîner l’OM ?
Les possibilités sont faites pour être validées un jour ou l’autre… Après, les opportunités ne se présentent pas toujours au bon moment. Mais oui, pourquoi pas…

Comment se porte votre association Neuf de coeur ? Avez-vous prévu des manifestations bientôt ?
Il y a toujours quelques opérations en cours, mais mon problème, c’est de trouver du temps car mon métier est très prenant. Nous allons fêter les 10 ans de l’association en décembre, le combat continue.

Pour finir, vous avez un petit message à passer aux supporters marseillais ?
Déjà, qu’ils continuent à porter le club loin et fort. Quand on voit ce qu’il se passe au Vélodrome, il n’y a qu’un club en France qui peut faire ça. J’espère que ça va continuer.

Merci Jean Pierre, bonne chance pour la suite de la saison !
Merci, et bonne saison à tous.

JPP va retrouver ses joueurs pour l’entraînement matinal. Espérons recroiser sa route bientôt en Ligue 1, et pour prendre de ses nouvelles de temps en temps cette saison…