Joueurs OM : une saison qui dénote

Alors que l’OM n’a plus rien à jouer en cette fin de saison (juste à assurer une place pas trop ridicule en championnat), on peut déjà se pencher sur le rendement de l’effectif 2011/2012, joueur par joueur. Les locomotives de l’OM Nkoulou : la bonne pioche L’excellente surprise de la saison. Débauché pour une bouchée […]

Alors que l’OM n’a plus rien à jouer en cette fin de saison (juste à assurer une place pas trop ridicule en championnat), on peut déjà se pencher sur le rendement de l’effectif 2011/2012, joueur par joueur.

Les locomotives de l’OM

Nkoulou : la bonne pioche

L’excellente surprise de la saison. Débauché pour une bouchée de pain au club de la principauté, ce défenseur axial, qui peut aussi jouer au milieu, a fait preuve, tout au long de la saison, de sa technique sûre, de son sens du placement et de l’anticipation, et d’un physique solide. Un Laurent Blanc avec 24 ans de moins.

Azpilicueta : l’empereur du couloir droit

Abattu en plein vol à l’orée de l’hiver 2010 alors qu’il commençait à monter en puissance, l’Espagnol a prouvé cette saison à la France entière pourquoi le football hispanique était si fort. Sens de la passe, vitesse supersonique et quasiment impassable en 1 contre 1, il est déjà le meilleur latéral de L1, à seulement 22 ans.

Valbuena : le Petit qui a bien grandi

Malgré une relation avec son entraîneur qui est loin d’être toujours au beau fixe, P’tit Vélo a fait une saison énorme. Son volume de jeu impressionnant augmente d’année en année, et il ajoute de plus en plus l’efficacité (8 buts, 14 passes décisives) à son habilité à dribbler et à conserver le ballon. Ses seuls défauts ? Ses caleçons qu’il exhibe à longueur de temps et son goût immodéré pour les roulés-boulés.

Ces Marseillais qui donnent satisfaction

Mandanda, le meilleur gardien français

Quasiment irréprochable à son poste de gardien de but, le portier de l’OM à cruellement manqué lors du quart de finale contre Munich. Mais il doit beaucoup plus s’affirmer dans son rôle de capitaine, et ne pas hésiter à secouer ses coéquipiers beaucoup plus durement (et ne pas s’en excuser après).

Mbia, il ne lui manque « presque » rien

Il y a un OM avec son n°17, et un OM sans lui. Trop souvent blessé, le camerounais transfigure le milieu de terrain (ou la défense) lorsqu’il joue. Son impact physique et sa hargne font du bien à ses coéquipiers.

Rémy, mais si il va rester

Un début de saison du feu de dieu, qui le plaçait en complément idéal de Benzema en EdF, avec un jeu de tête exceptionnel dans la surface. Mais depuis sa blessure aux ischios-jambiers et son retour trop rapide (merci la richesse de l’effectif), il n’a toujours pas retrouvé sa puissance et sa vitesse, qui faisaient de lui la pointe tranchante de l’attaque de l’OM.

Les Phocéens en demi-teinte

Amalfitano, tous bientôt fans de toi ?

Après un début de saison fantomatique, il marcha sur l’eau pendant 3 mois, faisant admirer sa technique brillante, sa vision du jeu ponctuée de centres parfaits et son envie. Mais depuis sa convocation en EdF, c’est le néant quasi total. L’ex-Lorientais doit se reprendre, car il a toutes les qualités pour être le leader technique de l’OM.

A. Ayew : le bulldozer manquait d’essence

L’ailier gauche que toute l’Europe nous envie a fait une saison en dent de scie, gêné par une épaule récalcitrante. Mais grâce à sa technique et à son sens du placement, il a déjà inscrit la bagatelle de 16 buts. Les supporters olympiens n’ont qu’une seule hâte, le voir faire une saison à 100% de ses capacités.

Fanni : pas facile d’avoir sa place au soleil

Joueur solide, l’ancien Rennais ne s’est pas encore complétement imposé à l’OM, barré par une très forte concurrence à droite et dans l’axe. C’est dommage, car il a toutes les armes du parfait latéral lorsqu’il est en confiance.

Diawara, le roc

Plus au niveau de sa première saison, mais quand même un peu mieux que l’année dernière, « Souley » est toujours une valeur sûre en défense centrale. Une sale blessure au genou va lui faire manquer la fin de la saison.

Les Olympiens qui ont déçu

J. Ayew, le futur crack

On dit le plus grand bien du petit frère d’André, mais malgré un temps de jeu conséquent (1842 minutes), il n’a inscrit que 6 buts (plus 4 passes décisives). N’ayant pas tout à fait la confiance de DD, il n’a pas encore les épaules pour s’imposer à l’OM.

Diarra, trop loin de son statut

Un salaire pharaonique et une présence dans le jeu désertique, l’ancien capitaine de l’EdF devait être celui qui stabilise le milieu de l’OM en lui donnant du poids. Mais las, gêné par une vieille blessure au dos, il n’a jamais pu tenir son rôle de patron de l’OM. Une année pour s’acclimater, la saison prochaine sera-t-elle la bonne ?

Cheyrou, première saison sans, la dernière ?

Joueur phare de l’OM depuis son arrivée en 2007, le gaucher a complétement raté sa saison, préférant se concentrer dans des luttes futiles (contre son coach, pour Gignac) plutôt que sur son niveau de jeu. Adepte des frappes hors cadre, l’ex-Auxerrrois a délivré 10 fois moins de passes décisives que la saison dernière. Une déception.

Kaboré, merci pour tout et bon vent

Seulement 1665 minutes de jeu dans un effectif qui ne compte que 4 milieux de terrain depuis le départ de Lucho. Il n’a pas la confiance de DD et n’a rien fait pour l’avoir.

Andrade / Bracigliano, dur dur de ne jamais jouer

Normalement, le rôle de 2ème gardien est plutôt tranquille à tenir, sauf lorsque le titulaire habituel du poste se fait expulser à l’aube d’un 1/4 de finale de Champion’s League. Auteur d’une prestation lamentable contre Quevilly, l’ex-Nancéen a été logiquement écarté au profit du brésilien, sorti de la naphtaline après une saison blanche. Et de miracle, il n’y eut point.

Les accidents industriels

Morel, un costume trop lourd à porter

Joueur honnête de Ligue 1, l’ex-Lorientais n’a pas pu s’adapter à son nouveau maillot. Friable mentalement, il se contente de balancer devant sur Ayew ou Rémy et est facilement passable en 1 contre 1. Ce n’est même pas une déception, juste une erreur de casting.

Gignac, le manque de professionnalisme

On pouvait lui laisser le bénéfice du doute suite à sa dernière saison, marquée par les blessures et 3 semaines de très haut niveau. Mais en 2011/2012, il a littéralement plombé le club, que ce soit par son salaire astronomique (le plus élevé du club depuis le départ de Lucho), ses blessures récurrentes, et ses prises de becs incessantes avec le coach. Il aime l’OM, c’est clair, mais n’aime t-il pas plus son twitter, sa PS3 et ses Mac Do ?

L’interrogation marseillaise

Le Brésilien des coupes

Revenu du diable vauvert pour « faire le nombre », Brandao a marqué des buts capitaux (contre Milan en 1/8e de la Ligue des Champions ou en finale de « sa » Coupe de la Ligue contre Lyon), mais il a quand même fait subir au public marseillais une quinzaine d’heures de contrôles approximatifs, de duels aériens perdus et d’une vitesse de déplacement à faire passer Zizou pour Usain Bolt.