En ce début du mois de septembre et alors que les enfants reprennent peu à peu le chemin de l’école, il est l’heure pour l’OM de faire ses comptes après un début de saison plutôt satisfaisant. Après avoir effectué un mercato flamboyant qui a amené le club à battre son record de transfert avec l’arrivée de l’international argentin, Lucho Gonzalez, l’effectif phocéen se présentait comme le principal favori pour succéder aux Girondins de Bordeaux au titre de champion de France. Le mois d’aout réservait ainsi aux olympiens une entrée en matière particulièrement difficile avec des rencontres contre Lille, Rennes ou Bordeaux, sans oublier la surprenante équipe de Grenoble. Que retenir de ces matchs ? Si l’équipe marseillaise a su laisser entrevoir son caractère combatif, elle a en revanche eu plus de mal à se montrer impitoyable dans le secteur offensif.
Contre Bordeaux, Rennes et Lille, soit trois des adversaires du championnat les plus coriaces à affronter, l’OM a résisté et s’est montré solide sur ses bases. La défense remaniée à 50% pendant l’été s’est avérée sans pitié face à ses assaillants, protégeant ainsi les buts de Steve Mandanda à merveille. Le seul but encaissé en quatre rencontres (et encore sur penalty) fait de la formation de Didier Deschamps la plus hermétique du championnat. Contraste étonnant par rapport à la saison passée où elle représentait l’un des plus gros points faibles de l’équipe. « Même si je ne dis pas à mes joueurs de rentrer sur le terrain pour ne pas prendre de but et pour ne penser qu’à défendre, le haut niveau passe aussi par là, confie l’entraîneur marseillais. Bien défendre, ne pas prendre de but. On a un grand gardien, on le savait et il le confirme à chaque match. Le secteur défensif est solide mais ça vient aussi du fait que les attaquants font un gros travail à ce niveau-là pour permettre à l’équipe de récupérer le ballon. » Comme le souligne le coach, le bloc équipe impressionne en ce début de championnat. De Brandao à Diawara en passant par Cheyrou, Niang, M’Bia, Cissé et Heinze, c’est une vraie torture pour les joueurs adverses de progresser sous tant de pression et de harcèlement physique. Didier Deschamps souhaitait des guerriers sur le terrain, il les a.
Le domaine défensif constitue une véritable satisfaction, c’est sur des bases robustes que l’équipe se construit. A contrario c’est en attaque que le bas blesse. Durant les quatre confrontations qu’elle a eu à disputer jusque-là, elle n’a réussi à marquer que quatre petits buts. Si cela peut s’expliquer en partie par l’absence de Lucho Gonzalez, pour l’instant blessé, la formation marseillaise manque encore cruellement d’automatisme dans le secteur offensif, en dépit de la maitrise du ballon au milieu de terrain. Passé à un système en 4-3-3, Didier Deschamps a fort à faire : « c’est le plus difficile à améliorer. Ça demande un peu de temps pour trouver de la complémentarité et que ça devienne des automatismes. C’est clair que c’est le secteur de jeu où on a la marge de progression la plus importante. » Autre souci, les joueurs en blanc et ciel manquent de réalisme devant les buts. Cela leur a par exemple couté les trois points contre les Girondins. Néanmoins, malgré ces manquements, il faut reconnaitre que l’équipe se procure des occasions. Souhaitons qu’une fois la préparation physique entièrement digérée, les hommes de Didier Deschamps retrouvent la lucidité du dernier geste.
Avec 8 points glanés sur 12 possibles, l’OM pointe à la cinquième place du championnat de Ligue 1 à seulement deux unités du trio de tête que représentent Bordeaux, Lyon et Paris. Si le club accuse un petit retard sur ses rivaux, c’est notamment dû au calendrier épineux en début de saison. L’équipe a également changé de physionomie et de philosophie durant l’été. Avec le retour prochain de Lucho Gonzalez et des automatismes plus aiguisés, la formation olympienne sera plus équilibrée et pourra enfin faire montre de son potentiel de rouleau compresseur. Soyons sur que l’OM pourra lutter sur tout les fronts cette saison. La preuve, il répond déjà présent.