La presse ne pratique pas l’ OM erta !

Quoi de plus croustillant que de commenter un changement d’entraîneur à l’OM, que d’accompagner les (nouveaux) débuts de José Anigo ou que de préparer la venue du PSG pour une presse locale et nationale en quête de sensationnel ? Ce sont ces rapports, à base de tensions incessantes, d’encensement contre-natures ou de dénigrations exagérées, entre […]

Quoi de plus croustillant que de commenter un changement d’entraîneur à l’OM, que d’accompagner les (nouveaux) débuts de José Anigo ou que de préparer la venue du PSG pour une presse locale et nationale en quête de sensationnel ?

Ce sont ces rapports, à base de tensions incessantes, d’encensement contre-natures ou de dénigrations exagérées, entre un OM aux retournements de situations continuels et une presse (écrite, télévisée, en ligne…) en quête de rebondissements permanents, que je me propose d’étudier régulièrement avec vous, me livrant ainsi à ce traditionnel exercice qu’est la revue de presse. Un exercice qui prendra toute sa saveur lorsqu’on sait à quel point les médias sont en général décriés sur Omplanete. Un exercice, enfin, où il ne sera pas toujours évident de savoir lequel des deux partis se nourrit le plus de l’autre, tant l’histoire du club semble profondément indissociable de ses « faits divers ». Car soyons francs: un OM qui ne ferait pas la « une » régulièrement ne serait plus vraiment le club cher à notre coeur, même si nous souhaiterions évidemment qu’il ne fasse les grands titres que pour son palmarès…

Nous verrons ainsi comment, à l’instar des supporters, la presse peut se révéler être un élément de pression non négligeable sur le rendement de l’équipe. Une équipe qui, de ce fait, doit compter dans son effectif des joueurs aux épaules un peu plus solides qu’ailleurs. Et c’est aussi ce qui rend la tâche d’un bâtisseur, par les temps qui courent, encore plus compliquée: il faut que les petits gars sachent non seulement jouer au foot mais aussi gérer une pression qu’ils ne connaissaient pas auparavant ou ailleurs.
En cette période où les nuages pourraient être redevenus stationnaires au dessus du boulevard Michelet, le rôle de la presse (spécialisée ou non) sera, comme souvent, un élément important sinon essentiel, de la dramaturgie olympienne…

De la presse sportive en général et de « L’équipe » en particulier

Avant d’entrer dans les détails des jours qui viennent de s’écouler, il convient de revenir au moins quelques mois en arrière afin de définir clairement les rapports qu’entretiennent l’OM et « L’équipe ». Un des principaux reproches adressés au quotidien est qu’il est le seul sur la place et ce statut ne rend pas son action irréprochable. Sa situation de monopole attise les critiques, parfois à tort mais bien souvent à raison.
Le fait le plus marquant, la plupart d’entre vous s’en souviendront, fut la « Une » de l’équipe quelques jours avant le début du championnat, annonçant l’OM comme le grand favori des professionnels, joueurs, entraîneurs et observateurs…
Ce simple fait est très révélateur. Car l’info, en elle-même, n’a rien de douteuse: le sondage, nous n’en doutons pas, est bien réel, et son résultat ne souffre aucune contestation. En quoi sa publication est-elle remarquable ? Uniquement parce que le journal en a fait son info principale du jour, photo unique en « une » à l’appui. « Pourquoi pas ? » pourront me demander certains d’entre vous. Oui, pourquoi pas…
Peut-être n’y avait-il pas d’autre info importante ce même jour ? Si on en juge par le contenu de l’édition du 30 Juillet, on peut le penser, légitimement… Dès lors, une question immédiate en découle: la nature de la « une » aurait-elle été la même si un autre club avait été élu par le sondage ? L’OM bénéfie-t-il du même traitement que ses petits camarades de jeu ???
Certainement pas. Cependant, si les clubs qui partagent cette difficile situation sont assez peu nombreux, ils existent, …

Car « L’équipe » est seule, certes, mais peut-on ou doit-on la taxer de favoritisme, ou même de clientélisme ? On entre là sur un terrain miné où la part du subjectif prend totalement le pas sur la réalité. La thèse des supporters les plus paranoïaques –attisée par des tirages de coupes successifs qui laissent parfois effectivement songeurs–, mettant à jour une « Equipe » cherchant à déstabiliser l’OM par tous les moyens, ne tient pas longtemps à l’épreuve de l’analyse. La presse écrite a autant besoin d’un OM fort que les télés, qui ont bien compris depuis longtemps que ce club était celui qui rapportait le plus en terme d’audience.
Le fait est que Marseille fait vendre et rapporte, et en parler (en bien comme en mal) est synonyme de gros tirage… Mais la cité phocéenne n’est pas seule: à ce titre, Paris surtout mais aussi Lyon ou Monaco sont les cibles privilégiées de nos « amis » les journalistes sportifs.
La pression est à peine moins forte dans la capitale où chaque série de résultats est commentée de la manière la plus exagérée qui soit (on se souvient qu’après ses 3 premiers succès consécutifs, la question de la semaine d’Eurosport était « Paris peut-il être champion? »).

Ainsi donc, l’OM est naturellement sous les feux des projecteurs, car c’est le club en France qui est encore, à ce jour, le plus populaire, comme en témoignent ses ventes de maillots et de produits dérivés, ses taux d’audience en télévision (Kiosque, TPS, TF1 et France Télévision en sont la preuve systématique), ou même son taux de remplissage des stades.
Chaque détail, anodin ailleurs, prend un relief inégalé ici et, plus qu’ailleurs, il est juteux de faire des papiers sur Marseille, qu’on ait une info réelle ou non… Si à cette situation déjà explosive on ajoute deux ou trois reporters n’étant pas « fans » du club (n’est-ce pas cher Dominique R…) on comprendra facilement que les rapports entre les deux poles resteront houleux en toutes occasions et que rien ne sera jamais simple…

C’est sous cet éclairage, éloigné de la thèse du complot permanent, que mes revues de presse se succèderont. Les évènements récents et à venir ne vont pas manquer d’alimenter ma rubrique, vous l’avez compris…