Ca y est, l’année 2006 est terminée. Enfin, serait-on tenté de dire, car c’est une nouvelle saison blanche en terme de palmarès qui vient de se terminer. Encore une ! Treize ans déjà depuis la finale de Munich. Si l’on demande à un supporter olympien lambda ce qu’il retiendra de 2006, il évoquera certainement le parcours en Coupe de France et la cruelle défaite face au PSG, il parlera aussi du match des Minots au Parc contre ce même PSG ponctué d’un match nul. Il parlera encore de Franck Ribéry et de ses exploits tant sur le terrain que dans les médias. Il nous dira aussi combien il est content de voir Cissé revêtir enfin la tunique olympienne. Alors, avant de tourner définitivement la page 2006 et d’ouvrir le chapitre 2007, penchons nous sur quelques unes des dates marquantes de cette année qui n’en restera pas une.
Dimanche 5 mars
Cette date restera très certainement gravée pour longtemps dans l’esprit des supporters olympiens. PSG – OM, le classique tant attendu. La spirale de la défaite face aux Parisiens avait été effacée dès octobre 2005 avec une victoire (1-0), certes poussive, au Vélodrome avec un but de la tête de l’ex-enfant chéri du Parc, Lorik Cana. Alors que les Parisiens attendent de pied ferme leur revanche, ils ont seulement le droit d’affronter la réserve olympienne. Pape Diouf a renoncé quelques jours plus tôt à emmener son équipe première afin de contester les conditions de sécurité réservées aux supporters marseillais. C’est donc une équipe jeune, complètement inexpérimentée et sans supporters qui débarque ce dimanche de fin d’hiver en région parisienne. Quelques heures plus tard ils sortent la tête haute de la pelouse du Parc après avoir souffert, mais résisté, pendant 90 minutes aux déferlantes parisiennes, ramenant ainsi un point précieux. L’OM sort donc grandi de cette semaine agitée où l’attitude des dirigeants marseillais fut condamnée de toutes parts : LFP, presse écrite, télévision… Mais c’est bien l’OM qui repart avec un point de Paris et qui peut se targuer d’avoir fait la nique à toutes les instances : un peu de fierté dans le coeur des supporters de l’OM, c’est fort appréciable car tellement rare. La belle petite histoire s’achève en triomphe, le lendemain, lors de l’arrivée des joueurs en gare Saint Charles. Ils sont accueillis par des centaines de fans venus leur dire combien ils sont fiers de » leurs » Minots !
Samedi 1er avril
Après deux résultats (et performances) nuls consécutifs, face à Lille et au Mans, l’OM se déplace ce jour là en Loire Atlantique pour y affronter le FC Nantes. Tandis que l’OM » made in Jeannot » joue depuis le début de saison pour ne pas prendre de buts (certes compréhensible vu la défense), il se met, ce jour là, à jouer pour marquer des buts. Quelle n’est pas la stupéfaction du supporter marseillais de voir son équipe pratiquer du jeu porté vers l’avant ! Nasri, Ribéry, Niang, Maoulida et Pagis alignés pour la première fois ensemble sur le terrain, et ce, dès le coup d’envoi. L’OM l’emporte logiquement et assez facilement 3-1 avec un Niang de gala auteur de deux buts. A partir de ce jour là, Jean Fernandez met en place cette tactique à chaque match permettant à l’OM de finir très fort le championnat, mais malheureusement pas suffisamment, pour accrocher une place en Ligue des Champions. L’Intertoto, à Marseille, on commence à y prendre goût ! Albert Emon met de nouveau en place ce système de jeu en début de championnat 2006-2007 pour des résultats forts convaincants. La belle période ne dure pas et l’automne fait faner les promesses entrevues depuis le printemps.
Mardi 11 avril
Quelques trois jours après une prestation de niveau CFA face aux golfeurs de la Principauté, l’OM se rend à Lyon pour y affronter le » plus grand club de tous les temps » (source Jean-Michel A.). Ce match compte pour les quarts de finale de la Coupe de France, épreuve dont l’OM est toujours le recordman de victoires. L’ambiance est phénoménale ce soir là à Gerland, on entend à peine le bruit des téléphones portables mis en position vibreur, c’est dire ! L’ogre lyonnais qui dévore tout sur son passage en championnat ne terrasse pas pour autant le petit poucet marseillais. L’OM ouvre le score par Maoulida, Fred égalise mais Niang réussit à offrir la victoire aux Marseillais après un rush exceptionnel de Ribéry, l’ex-fils adoptif du président Aulas. L’OM se qualifie donc pour les demi-finales d’une compétition, chose suffisamment rare pour être soulignée. Malgré tous leurs efforts, le meilleur gardien du monde (Coupet) et le meilleur joueur de champ du monde (Juninho) ne permettent pas à leur club hors du commun de passer (une fois de plus diront les mauvaises langues) les quarts de finale de cette modeste compétition.
Samedi 29 avril 2006
Ce jour reste comme un jour maudit pour les supporters olympiens. Tout aurait pourtant pu être si beau … l’OM enchaîne les performances de haut rang, le PSG est en pleine déconfiture, Ribéry a des jambes de feu et Rothen est titulaire. Mais voilà, tout ne se passe pas comme prévu. Kalou et Dhorasoo dynamitent en deux frappes tous les espoirs placés en nos Phocéens. Maoulida a beau réduire le score, cette Coupe de France qui nous tendait les bras, ne reviendra pas avec les Olympiens à Marseille ; elle prend la direction du Parc des Princes. L’OM a sans doute perdu ce match avant de le jouer, se mettant sûrement une pression trop forte. Les Parisiens, quant à eux, pouvaient jouer libérés car ils étaient loin d’être favoris. Vous me direz, dans ces cas là, ils devraient jouer libérés à chaque match … Bref, on retiendra uniquement de ce jour que ce fut la première fois que l’OM jouait au Stade de France. Dans l’ère Dreyfusienne, ça pourrait s’apparenter à une ligne de palmarès …
A suivre …