Laurent Bonnart : justesse et robustesse

Laurent Bonnart est arrivé à l’Olympique de Marseille sur la pointe des crampons, en catimini serait-on tenté de dire… A l’orée de la saison 2007-2008, il est recruté par le staff olympien pour suppléer Taye Taiwo dans le couloir gauche de la défense. L’autre côté est occupé depuis de nombreuses années par Habib Beye. Ce […]

Laurent Bonnart est arrivé à l’Olympique de Marseille sur la pointe des crampons, en catimini serait-on tenté de dire… A l’orée de la saison 2007-2008, il est recruté par le staff olympien pour suppléer Taye Taiwo dans le couloir gauche de la défense. L’autre côté est occupé depuis de nombreuses années par Habib Beye. Ce dernier, en forte baisse de régime depuis plusieurs matchs, est finalement cédé à Newcastle le dernier jour du mercato. Ce transfert de dernière minute permet finalement à Bonnart d’être intégré à l’équipe titulaire dès le début du mois de septembre 2007. Il ne la quittera plus d’une semelle, toujours dans le couloir droit, étonnant pour un arrière gauche depuis de longues saisons, remarquable pour un joueur de foot.

Depuis, l’ancien Manceau ne cesse de surprendre. Ce joueur besogneux, qui avait disputé 9 saisons au MUC72, a tout connu en championnat de France. Cinq saisons en Ligue 2, suivi d’une montée en Ligue 1, puis, à nouveau, une descente à l’échelon inférieur à la fin de la saison 2003-2004. Douze mois plus tard, Le Mans remonte dans l’élite. Bonnart dispute 35 matchs durant l’exercice 2005-2006, puis 20 matchs en 2006-2007 avec l’équipe sarthoise. Titulaire indiscutable, il est logiquement porteur du brassard de capitaine. L’Olympique de Marseille ne prend donc aucun risque en le recrutant, vu qu’il débarque sur la Canebière pour la somme dérisoire de 500 000 euros. Et cette fois, ce n’est pas un pari. Bien au contraire, un joueur de banc, tout au plus. Il s’avèrera pourtant être l’un des meilleurs achats de l’ère Diouf. En effet, le natif de Chambray-les-Tours est le joueur le plus utilisé par le club phocéen depuis 2 ans. Albert Emon d’abord, Eric Gerets ensuite, lui accordent une confiance sans faille. Cela peut se comprendre. Rarement pris à défaut, le n°24 marseillais a déjoué tous les pronostics depuis son arrivée dans le sud.

Serein et combatif, jamais avare d’effort sur le terrain mais toujours discret et mesuré dans ses déclarations à la presse, le latéral droit marseillais remplit toutes les attentes que les supporters n’avaient, une fois n’est pas coutume, pas placées en lui. Son arrivée était d’ailleurs la moins médiatique du mercato estival 2007/2008. Préoccupés par les venues de Givet ou de Faty, les Marseillais n’auraient pas osé croire un seul instant que Laurent Bonnart serait un élément essentiel du club quelques mois plus tard. Des trois renforts défensifs de l’époque, c’est du reste le seul qui s’est imposé à long terme. Laurent Bonnart déclarait toutefois la saison passée qu’une expérience à l’étranger en fin de carrière ne serait pas pour lui déplaire. Mais un joueur tel que lui est précieux pour un club comme l’OM. Respecté au sein de l’effectif, estimé et apprécié par les supporters, le latéral n’alourdit pas non plus la masse salariale du club. Et si l’Olympique de Marseille est toujours décidé à prôner la stabilité, nul doute qu’un joueur tel que Bonnart doit demeurer au club.