Certains matchs sont parfaits pour être regardés sur écran géant d’autres se contenteraient par contre d’un passage à la radio (excepté s’il étaient commentés par Avi Assouly 🙂 ! ) Ce Lazio – OM ne restera pas dans les annales du football champagne mais comme un « soap-opera » Italien au scénario ultra connu du » je te pourris le jeu et je joue les opportunistes « . Mis à part un nom bien ronflant et des stars sur le déclin (Di Canio, Simone Inzaghi…) on a pu hier soir constater avec effroi les raisons pour lesquelles les Laziales étaient passés la saison dernière à deux points de la relégation et n’avaient dû leur qualification en Intertoto qu’au décistement des deux clubs les précédent au classement (Livourne et Messine) : un jeu lourd, sans génie, reposant sur des joueurs de talent mais fatigués par l’âge et l’usure. Celà ajouté à une préparation tardive jonchée de matchs de préparation comiques aux résultats vertigineux mais à la limite du pathétique (17-0, 23-0, 19-0…) ne pouvait que nous conforter sur le fait qu’il y avait réellement quelquechose à faire dans ce match !
Une marque de fabrique.
Mais c’était sans compter sur ce qui sauvait, sauve et sauvera les équipe Italiennes : « le réalisme », ou plutôt dans le contexte d’hier de la « naïveté » dont on fait preuve les Olympiens dans les dernières minutes de la première mi-temps ! Car il s’agit effectivement d’une naïveté passagère d’ un OM encore en rodage effectuant là sa première véritable sortie de la saison chez un adversaire dont les derniers souvenirs claquaient au cul comme un sévère nerf de boeuf ! Dommage serait-on en droit de déclarer après 40 minutes de bon football tactique ou les Olympiens n’eurent en aucune façon à rougir de la comparaison avec les romains, même mieux ils tenaient le match en se montrant les plus entreprenants.
Carasso fait son boulot.
Depuis quelques temps, le jeunes Carasso n’a de cesse de nous surprendre par la décontraction qu’il affiche. L’intertoto c’est pas la League des champions mais d’autres seraient sans doute passés au travers sur ce genre de confrontation…non ne suivait pas mon regard, le petit blond avec ses chaussures noires est bien loin..! Il se montre en tous cas le digne remplaçant de Fabulous Fab et revient sur la rencontre :« C’était un match difficile, ils sont chez eux et c’était le premier match officiel au stade Olimpico. On est mené en première mi-temps sur un but que l’on aurait pu éviter. Il faudra le retenir pour le début de championnat. Ensuite, on a montré du courage, on a serré les dents et on a tenu. Mais c’est bien globalement, on a su revenir au score une fois de plus ». Sa dernière phrase étant d’importance car en parlant de « grinta marseillaise » nous ne rigolions qu’à moitié puisque cette rencontre fut une nouvelle fois l’occasion de mesurer l’état d’esprit de ce groupe qui paraît de journée en journée plus saint et compétitif ainsi que sa capacité à réagir en étant mené au score. Oui cet OM est surprenant et malgré les approximations qu’il reste dans le jeu (la chaleur étouffante sur Rome hier n’arrangeant aucunement le labeur physique) l’avenir augure le meilleur !
Taiwo le phénomène !
Le meilleur a été sans conteste possible le jeune Nigérian Taye Taiwo qui impressionne de plus en plus tous les observateurs par ses qualités physique techniques, sa frappe de mule et son placement ! Une perle que l’on se doit de conserver ! On aura rarement vu un joueur si jeune affichant sans vergogne une maturité dont devrait s’inspirer beaucoup ! Une force de la nature bourrée de talent qui sait rester sobre ! Nous sommes séduits…
Lamouchi joue l’expérience.
A part le jeune Nigérian et des coups de boutoirs de Wilson Oruma, on ne peut pas dire que les joueurs Olympiens se soient « montrés ». Une équipe homogène qui a misée sur la solidité avec à la récupération un homme qui illustre parfaitement la situation en l’occurrence Sabri Lamouchi qui du haut de ses 33 ans est venu mettre son expérience au service du groupe. Une première sortie avec l’équipe qui a vu le trentenaire sortir ses coéquipiers de mauvaises passes par sa technique et sa vision du jeu. Semblant un peu court physiquement il reste lucide sur la performance de la soirée : « On a fait une erreur que l’on a payé cash. Ce but est pris avant la mi-temps, on aurait pu s’en passer. On avait fait une bonne entame de match plutôt sereine. On s’est même créé la meilleure occasion par Mamadou (Niang). Je n’ai pas compris que l’arbitre ait sifflé hors jeu, j’ai eu l’impression que le défenseur était derrière lui. Malgré tout, on est reparti avec le même état d’esprit en deuxième mi-temps. C’est à dire déterminé et décidé à ne pas prendre un autre but et on a cherché à jouer plus haut. Ce résultat est de bon augure car on savait que ce serait difficile ici. On ne voulait surtout pas hypothéquer nos chances de qualification et c’est chose faite. Ce but marqué ici sera, je l’espère, déterminant pour la suite.Personnellement, je n’ai repris que depuis 15 jours et je ne me sens pas trop en retard par rapport aux autres. Après 4, 5 matchs d’affilée, ça devrait être mieux. Même à mon âge, on peut encore progresser physiquement ». Espérons que se soit le cas car la saison s’annonce longue et le calendrier de folie des Marseillais n’est qu’à peine entamé !
La méthode Fernandez.
Un vrai premier test pour l’entraineur phocéen qui au fil des rencontres arrive de mieux en mieux à tirer la quintessence de son groupe et n’hésite pas à faire tourner son effectif en vue de la reprise du championnat contre Bordeaux. Le vieux briscard fut bien inspiré de laisser Peguy Luyindula au repos et appliqua un coaching payant en faisant rentrer Mendoza qui fut à l’origine de l’égalisation Marseillaise. Toujours aussi réaliste il confie :« C’est un bon résultat. On a fait une bonne première mi-temps et le but encaissé n’était pas forcément mérité. La seconde période fut meilleure avec de bons enchaînements offensifs et l’on a été meilleur sur les coups de pieds arrêtés offensifs. C’est encore loin d’être fini et la qualification se jouera au match retour. Nous avons à présent le souci de rentrer au plus vite sur Marseille et de préparer le match de samedi contre Bordeaux ».
« Il cono » dans ces oeuvres.
Au delà d’un match rugueux mais maîtrisé nerveusement par les Marseillais, il est encore une fois désolant de voir un joueur comme Di Canio avoir le droit de fouler une pelouse tellement son état d’esprit (si tant est qu’il en est un) est pourri jusqu’à la moelle. Une vrai « tête de con » qui nuit au football et au sport en général et qui aurait mérité une expulstion pour main volontaire après un premier carton pour avoir provoqué un début de bagarre. La clémence des arbitres dans ce genre situations et la non-application de certains règlements resteront à jamais un mystère qui ont une fois de plus porté préjudice au jeu puisque dans la foulée l’ouverture du score était l’oeuvre d’ « il cono » !
Le match retour sera une autre paire de manches puisque les Laziales sont virtuellement éliminés et donc nous virtuellement qualifiés à cette mi-temps de demi-finale. On aurait tendance à se dire que la Lazio viendra le couteau entre les dents. Qu’ils viennent, au Vélodrôme on est chez nous. On craind degun et surtout pas une équipe et des supporters bouffis d’orgueil mal placé, aucun complexe n’est à faire face eux !