Comme prévu c’est Jean Fernandez qui vient d’être nommé entraîneur de l’OM pour les deux saisons à venir après de longues négociations avec son club actuel, le FC Metz.
Il est bien loin le temps où le natif de Mostaganem était déjà sur le banc phocéen car, à l’époque (automne 1992), le club marseillais était au sommet de l’Europe depuis plusieurs saisons et était à quelques mois d’une victoire en Ligue des Champions. En ce temps là, il avait derrière lui une correcte carrière de joueur pro (avec 5 saisons, une Coupe de France et 1 but sous le maillot blanc à la fin des années 70) et une carrière d’entraîneur/formateur à l’AS Cannes. Depuis, il a bourlingué, des Emirats à Metz, en passant par l’Arabie Saoudite, Sochaux et la Tunisie, et semble être devenu un véritable entraîneur prêt à assumer pleinement la pesante charge de coach de l’OM.
Il a l’avantage de très bien connaître le club et ses complexités souvent impensables pour un béotien de l’univers olympien et très peu (voire pas du tout) maîtrisables.
Il a été nommé par le nouveau tandem à la tête du club, Pape Diouf (président) et José Anigo (directeur sportif) eux-mêmes désignés par le conseil de surveillance il y a quelques jours.
L’ancien agent de joueur a donc été confirmé à son poste alors qu’il était sur la sellette ; il assumera, comme le dit le communiqué officiel du club, » la totalité des responsabilités du club « .
Ce même communiqué ne fait aucune place à Louis Acariès, le censeur et ami de Robert Louis-Dreyfus qui a mis un bordel terrible lors des 6 derniers mois au sein du club. Vu l’incroyable gestion humaine de la part de l’actionnaire majoritaire du club, il n’est pas impossible que l’ancien boxeur disparaisse à jamais de l’univers olympien ou revienne sur le devant de la scène dans quelques jours ou mois alors que personne ne s’y attende. Car avec RLD, rien n’est impossible (sauf peut-être la cohérence et des décisions sensées).
Cette nouvelle organisation remet aussi José Anigo sur le devant de la scène 6 mois après sa mise à l’écart du poste d’entraîneur de l’équipe première. Depuis lors, le nouveau directeur sportif est retourné au centre de formation, dans lequel il travaille depuis de longues années.
Lui aussi, comme Pape Diouf et Jean Fernandez, connaît très bien Marseille et son club de foot et il aura » la totale responsabilité du secteur sportif » ce qui signifie clairement que Pape Diouf perd complètement ses anciennes attributions de patron du secteur sportif.
Ce trio aura la lourde tache de permettre à l’OM de retrouver l’Europe, soit dès cette saison en faisant un beau parcours lors de la Coupe à Toto cet été soit en fin de saison prochaine, au terme, on l’espère d’une belle année.
Mais, à moins que les Olympiens obtiennent rapidement et durablement des bons résultats (ce qui est quasi impossible si on change une bonne partie de l’effectif comme çà semble être encore le cas durant cette intersaison), on prend très peu de risques de dire que dans quelques mois, un Nième organigramme sera en place à la tête du club soit après un changement d’entraîneur soit après un changement de directeur sportif ou de président (voire les 3 à la fois), comme cela se passe depuis trop longtemps.
Cette tactique du changement perpétuel est la meilleure pour ne rien gagner et continuer à le faire saison après saison, comme çà dure depuis plus de 10 ans à l’OM…