Comme prévu, la belle victoire à Rennes a rapidement été éclipsée par la future probable vente du club par Robert Louis-Dreyfus à Jack Kachkar.
Les joueurs retrouvent le terrain à l’occasion d’un 16ème de finale de la Coupe de France au Mans (qui a joué à Gerland dans la semaine une demi-finale de la Coupe de la Ligue). Pour essayer de passer malgré ce difficile tirage au sort, Albert Emon ne peut pas compter sur Alain Cantareil et Salim Arrache qui continuent de se préparer. Il n’a pas convoqué Mehdi Sennaoui, Leo, Garry Bocaly, Hassoun Camara, Khalifa Ba, Bostjan Cesar, Mathieu Valbuena et Habib Bamogo. Il conserve son 4-2-3-1 composé de Cédric Carrasso dans le but, Habib Beye (à droite) et Taye Taiwo (à gauche) sont les arrières latéraux, Ronald Zubar et Julien Rodriguez forment la charnière centrale ; Lorik Cana et Modeste M’Bami sont les milieux récupérateurs tandis que Franck Ribery (à gauche), Mickael Pagis (dans l’axe) et Samir Nasri (à droite) doivent donner des bons ballons à Djibril Cissé, seul en pointe.
Le banc de touche est occupé par Sébastien Hamel, Renato Civelli, Salomon Olembé, Wilson Oruma et Mamadou Niang. Toifilou Maoulida, qui a perdu sa mère, n’est finalement pas sur la feuille de match.
Les Marseillais prennent le match en main mais ni Zubar, ni Cissé (à plusieurs reprises) ne parviennent à ouvrir le score. Les Sarthois réagissent en fin de mi-temps sur des coups de pied arrêtés et Carrasso est sauvé par Zubar puis par son poteau.
Il y a moins d’occasions en seconde période, dominée par les Manceaux. A 20 minutes de la fin, Pagis est remplacé par Niang, qui joue à gauche, Ribery passe à droite et Nasri dans l’axe (le dispositif reste un 4-2-3-1). Le Sénégalais, magnifiquement servi par Cissé, manque une occasion hallucinante et on a droit à la prolongation.
Dès la reprise, la grosse frappe de Cissé est déviée par Pelé sur sa barre. Au début de la seconde période de la prolongation, Cissé, encore seul face au gardien sarthois, ne cadre pas son extérieur du pied. Sur le contre, un centre de Camara tape le poteau de Carrasso, le ballon revient sur Lucau qui, miraculeusement, ne marque pas. Alors qu’on se dirige vers les tirs au but, Cissé part dans le dos de la défense, dribble le gardien et est accroché par un défenseur mais l’arbitre ne donne qu’un corner ! C’est la 122ème minute et Thierry Auriac laisse quand même tirer le coup de pied de coin que Ribery dépose sur la tête de Niang qui donne finalement la victoire et la qualification aux siens.
Cédric Carrasso (5.5) : Il a bien stoppé les quelques tirs cadrés des Manceaux (surtout en fin de match). Il a aussi été sauvé deux fois par ses poteaux, alors qu’il était battu. C’est en enchainant les matches sans prendre de but qu’il va reprendre confiance.
Habib Beye (6) : Le capitaine olympien a bien défendu son couloir droit, sans forcer ni prendre de risque offensif.
Taye Taiwo (6) : Le Nigérian a aussi fait une prestation solide et sereine avec très peu de montées.
Ronald Zubar (6) : Le stoppeur droit de l’OM a imposé sa puissance au marquage et n’a quasiment jamais été pris à défaut par les attaquants adverses. Il aurait pu ouvrir le score en tout début de match mais il n’a pas su mettre un ballon qui trainait devant le but de Pelé au fond. Juste avant la pause, il a sauvé une occasion très chaude devant la cage de Carrasso.
Julien Rodriguez (6) : Il a été moins en vu que son compère de la défense centrale mais a été tout aussi efficace que l’ancien Caennais grâce à son placement, ses anticipations et sa sérénité.
Lorik Cana (5.5) : Le milieu défensif albanais a évolué plus à droite et a fait une rencontre convenable à la récupération, ne faisant que peu de fautes.
Modeste M’Bami (5.5) : Le Camerounais, plus à gauche, a été au diapason de son ancien partenaire du PSG, volontaire et performant.
Salomon Olembé (non noté) : Il a pris la place de son compatriote poste pour poste durant la première période de la prolongation. On l’a finalement peu vu durant les 20 minutes qu’il a passées sur la pelouse.
Samir Nasri (5.5) : Il a joué sur l’aile droite, touchant pas mal de ballons, tentant de dribbler et de transmettre à ses attaquants mais sans jamais être décisif. A la sortie de Pagis, il est passé dans l’axe.
Franck Ribery (4.5) : Positionné sur la gauche, on l’a uniquement vu sur quelques tentatives de dribbles qui n’ont rien donné. Un match décevant pour le numéro 7 olympien qui semble encore juste physiquement.
Mickael Pagis (4) : En retrait de Cissé, il a touché très peu de ballons et n’a jamais eu l’occasion de donner une balle de but ou de marquer lui-même.
Mamadou Niang (5.5) : Il a joué un peu plus de 50 minutes. Il a commencé par louper une incroyable occasion, tout seul devant le but de Pelé, après un bon travail de Cissé. Sur son côté gauche, il a ensuite peu pesé mais a arraché la qualification au bout de la prolongation sur une superbe détente et une belle tête croisée.
Djibril Cissé (6.5) : L’avant-centre de l’OM a été maladroit à la finition car il a eu plusieurs face-à-face avec le gardien sarthois mais a été extrêmement présent et un poison pour les Manceaux. Il a aussi donné un caviar à Niang et obtenu le dernier corner (qui aurait du être un penalty). On peut aussi noter qu’il n’a visiblement pas souffert de jouer encore 120 minutes.
Au terme d’un match enlevé, avec pas mal d’occasions mais beaucoup de maladresse dans le dernier geste, les Olympiens ont arraché la qualification face à une bonne équipe bis mancelle.
Les prestations individuelles ont été très homogènes et globalement bonnes. Mickael Pagis, peu présent et pas décisif, peut-être considéré comme le moins performant de son équipe. Par contre, il est difficile de dire qui a été le meilleur ; Djibril Cissé, malgré sa maladresse dans le dernier geste, a été très présent et dangereux pour la défense sarthoise.
L’OM continue donc son parcours en Coupe de France et, en espérant un meilleur tirage, pourrait peut-être aller encore loin cette saison. En championnat, avant de revenir à Léon Bollée dans une semaine, il faudra recevoir Auxerre dans un Vélodrome vide mercredi pour conserver une place sur le podium (face à une équipe qui n’a pas joué la Coupe ce week-end).