Avec huit points en quatre journées, l’OM a globalement réussi son entame de championnat. L’équipe phocéenne, pas encore complètement au point physiquement, a maîtrisé son sujet face à Grenoble et Lille, et a su se montrer à la hauteur à Rennes – où elle a été bougée – et face à Bordeaux, un match mal payé. Après une coupure internationale de deux semaines, les hommes de Didier Deschamps reprennent les affaires courantes. À quatre jours d’affronter Milan en Champions League, l’OM se déplace au Mans, ce samedi. Focus sur ce match, en questions.
La trêve peut-elle handicaper l’OM ?
Entre la réception de Bordeaux et ce déplacement au Mans, il y aura donc eu deux semaines. À ce stade de la saison, une telle coupure peut être préjudiciable sur le rendement de l’équipe à son retour. Les joueurs n’ont pas le même degré de forme physique, due bien souvent à des préparations en décalées et plus ou bien digérées. Cependant, chaque joueur de l’effectif aura eu le loisir d’avoir du temps de jeu sur la dernière quinzaine. Entre les internationaux (Mandanda, Heinze, Taiwo, Mbia…) et les autres, chacun aura pu s’entretenir. L’OM a joué un match amical face à Monaco, à Cannes, où les » seconds couteaux » – Rodriguez, Rool, Hilton, Valbuena – ont bénéficié de temps de jeu. Il n’y a donc pas à craindre un quelconque coup de pompe à l’abord de ce match au Mans.
L’absence d’Heinze est-elle préjudiciable ?
L’Argentin Gabriel Heinze est un élément clé de l’OM cette saison. Recruté au Real Madrid pour épauler Souleymane Diawara et ainsi former une charnière centrale de premier ordre, le défenseur Albiceleste a répondu aux attentes. En quatre sorties, l’OM n’a encaissé qu’un but – sur penalty qui plus est – et dégage un fort sentiment de sérénité. Mais, pour ce déplacement au Mans, » Gaby » ne sera pas du voyage. Rentré trop tardivement d’Argentine, où il participait aux éliminatoires de la Coupe du Monde avec sa sélection (2 défaites), Heinze est ménagé. Son absence peut peser. Mais gageons que la (très) probable titularisation d’Hilton aux côtés de Diawara permette au club phocéen de bien voyager. Loin d’être le premier choix de Deschamps, Vitorino Hilton connait très bien le contexte marseillais et a été l’un des hommes clés de la réussite de l’OM la saison passée.
Lucho, le messie ?
Les grands débuts de Lucho Gonzalez avec le maillot marseillais suscitent de grandes attentes chez tous les supporters et au sein même du club. Recruté cet été pour 18 millions d’euros (plus divers bonus qui pourraient grossir le chèque de plus de 5 millions), l’Argentin était attendu comme le maître à jouer de l’OM version Deschamps. Malheureusement, Lucho s’est cassé la clavicule durant la préparation et n’a pu prendre part au début de saison olympien. Bien remis, il est désormais opérationnel. Fortement pressenti pour débuter sur la pelouse du Mans, Lucho doit emmagasiner du temps de jeu, notamment en vue de la coupe d’Europe. Mais il n’aura pas forcément d’entrée la solution au faible rendement offensif de l’équipe. En manque de rythme, sa présence fluidifiera certainement le jeu. Mais il faudra du temps avant qu’il n’ait tous ses repères. Et évolue à 100% de ses moyens au sein du collectif.
Valbuena ou Ben Arfa à droite ?
C’est la grande question de cet avant-match. Baky Koné blessé pour plusieurs semaines, ils ne sont plus que deux spécialistes du poste d’attaquant droit à pouvoir y prétendre. Grand favori en début de saison, Hatem Ben Arfa ne justifie toujours pas les attentes placées en lui. Il est rapidement rentré dans le rang alors que Deschamps croyait en lui. Le Basque voudra-t-il le relancer ? Ou préfèrera-t-il réitérer sa confiance en Valbuena ? Le » Petit « , après de longues semaines de doute, a vu le bout du tunnel en jouant la quasi-intégralité du match face à Bordeaux. Suffisant pour convaincre Deschamps ? Pas sûr. Mais faute de mieux, Valbuena devrait être aligné samedi au Mans.