Quelques jours après avoir obtenu le report du Clasico, les dirigeants parisiens sont rattrapés par une sacrée liste d’incohérences et de curieuses confessions qui apparaissent ça et là dans la presse. Petit condensé de la situation afin de se faire une opinion.
Le déplacement de Clément à Marseille
Malgré toutes les mises en garde de Roselyne Bachelot, les dirigeants parisiens n’ont pas hésité à embarquer pour Marseille un joueur présentant tous les symptômes de la grippe A, alors qu’ils savent que le virus a déjà touché deux de leurs joueurs ! Curieuse décision, à moins qu’ils n’aient su, comme le prétend Antoine Veyrat sur RMC, que Clément n’était plus contagieux et qu’il était suffisamment en forme pour tenir sa place dans le cas où la Ligue refuserait le report. « Ce n’est pas que Clément descende qui me dérange vraiment, parce qu’il est venu pour jouer et qu’il n’était plus contagieux. Mais pourquoi faire des pieds et des mains pour trouver de nouveaux éléments du samedi et dimanche ? Et pourquoi ça a tout changé ? » Car c’est bel et bien le résultat des analyses de ce joueur qui a conduit la Ligue à reporter la rencontre.
Par ailleurs, l’émission « on refait le match » a révélé lundi que l’hôpital connaissait les résultats des examens de Clément dès samedi midi. « L’hôpital a décelé la grippe chez le joueur Clément samedi à midi. On savait qu’il était contaminé. Il a fallu 24 heures pour que son club soit averti. Le samedi à midi on pouvait parfaitement savoir qu’il y avait trois cas », déclare Eugène Saccomano. Etonnant ! Surtout que repousser à dimanche la déclaration de la maladie permettait d’éviter un report pour mercredi.
Giuly aurait passé son dimanche dans un bar !
Le week-end dernier, Ludovic Giuly, l’un des joueurs du PSG ayant contracté le virus H1N1, aurait passé plusieurs heures dans un bar se situant sur l’avenue Montaigne à Paris. Un comportement bien singulier pour un grand malade déclaré inapte à jouer le Clasico et qui était plutôt appelé à se calfeutrer afin d’éviter la propagation de l’épidémie. Vincent Machenaud livre des précisions dans l’émission « on refait le match », d’Eugène Saccomano, sur RTL. « Giuly était dans un bar célèbre de l’avenue Montaigne tout l’après-midi (dimanche), son Aston Martin était garée devant. » Ce n’est pas tout : Sakho et Erding auraient par ailleurs passé leur jeudi à jouer à la console ensemble : le staff parisien organiserait-il des séances de contaminations ? « Sakho et Erding sont passés à la télévision du club jeudi entrain de jouer à la PSP, indique le journaliste de France Football. Qu’on m’explique ! Si ces garçons ne sont pas capables de jouer, ils sont quand même capables de sortir, de se montrer ! » Etranges comportements. Ludovic Giuly déclarait aujourd’hui (mercredi) s’être cloitré chez lui tout le week-end : « je suis resté quatre jours isolé au lit à ne pas pouvoir me lever ! » Ah voilà qui est mieux, on se disait bien que ça ne lui ressemblait pas !
Boli et Camara participent à la rencontre CFA
Comme le révèle Le Parisien de ce jour, l’équipe réserve du PSG a aligné Zoumana Camara et Yannick Boli lors du match contre Aurillac, dimanche 25 octobre à 15 heures, soit environ 2 heures après que la LFP ait annulé le Clasico et décrété la mise à l’isolement des Parisiens pour 72 heures. Aussi surprenant que cela puisse paraitre, les deux joueurs n’ont été placés en quarantaine qu’après le match. Le Médecin du Paris-SG, Eric Rolland, précisait d’ailleurs hier sur RMC que la CFA semblait désormais présenter quelques cas de grippe A. Une coïncidence ? L’information met à mal les justifications d’Antoine Kombouaré et de Robin Leproux. Les deux hommes, qui se défendent d’avoir voulu à tout prix déplacer le Clasico, peuvent-ils expliquer la présence de la totalité de l’effectif ce matin à l’entraînement ? Les Parisiens semblent tout simplement aller beaucoup mieux lorsqu’ils sont loin de Marseille. Peut-on dire que le PSG craint plus l’OM que la grippe A ? Certainement pas, c’est juste une question de climat !
Difficile d’y voir clair dans toute cette histoire. La situation mériterait certainement d’être éclaircie par une enquête. On n’ose croire que le Paris-Saint-Germain puisse être tombé si bas : un tel comportement de la part de ses dirigeants couvrirait de honte le club de la capitale et ses supporters, et constituerait un véritable affront pour l’OM. Quoi qu’il advienne on ne peut pas retirer le mérite qui revient à Frédéric Thiriez et ses conseillers. Ils sont parvenus à ré-alimenter le foyer de haine que se vouaient les deux clubs les plus populaires de France en un week-end. Un exploit qu’il ne faut pas minimiser !
