Derrière un physique ingrat(limite gras-double) engoncé dans un vieux survêtement râpé et derrière un faciès jovial de paysan du Danube flanqué d’un ridicule bonnet enfoncé jusqu’aux sourcils, se cache un des personnages les plus influents du football franchouillard, un manoeuvrier hors pair, le maître patelin du ballon rond, le faux dévot des pelouses mouillées, l’archidiacre du banc de touche, son altesse sérénissime Guy le Bourguignon. A sa manière très personnelle, il a compris que les matchs ne se gagnaient plus uniquement sur le terrain mais bel et bien dans la coulisse. Aussi occupe-t-il tous les espaces possibles. Ex-président dictateur de l’UNECATEF péniblement renversé par ses pairs, ami de Gégé de la Ligue(un ancien dirigeant d’Auxerre), omniprésent dans les médias, consultant à Europe 1 et à TF1, il squatte avec avidité la moindre zone d’influence. Bien avant Aulas, il a su distiller les petites phrases décisives à l’encontre du corps arbitral. Ces petits mots qui, à défaut de changer la vie, peuvent modifier un résultat. Chantre du fair-play, il vient encore de démontrer contre Nantes toute sa duplicité et toute sa roublardise. Gageons qu’au Vélodrome, Maître Renard tentera encore de voler un fromage. Ne soyons pas corbeaux…