Lens – OM : à coeur vaillant rien d’impossible

La trêve internationale passée, les joueurs phocéens retournent à l’usine. Un nouveau match de L1 est à négocier. Un déplacement à Lens, club qui semble avoir l’esprit serein et reste convaincu de repartir sur de bonnes bases. Pourquoi en douter, c’est sûrement vrai… Mais c’est surtout une occasion rêvée pour nous, vu la programmation, de […]

La trêve internationale passée, les joueurs phocéens retournent à l’usine. Un nouveau match de L1 est à négocier. Un déplacement à Lens, club qui semble avoir l’esprit serein et reste convaincu de repartir sur de bonnes bases. Pourquoi en douter, c’est sûrement vrai… Mais c’est surtout une occasion rêvée pour nous, vu la programmation, de prouver, voire de conseiller une nouvelle fois, à la geisha lyonnaise de mettre sa ceinture de chasteté pour surveiller ses arrières. On évitera de se souvenir de la poussière dans les yeux qu’a subit M. Sars l’année dernière. Ce sont les aléas du football qui veulent ça, on en a même pris l’habitude. Vu que de toute façon on imagine très mal Gervais Martel investir dans un sac de sable sachant qu’il compte ses deniers comme un croque-mort, on s’est fait à l’idée que c’est de la faute à mister pas-de-bol. Il a bon dos ce garçon…

Pour changer, ce match est à gagner. Ce n’est qu’après coup en analysant le déroulement de la rencontre qu’on pourrait qualifier de « bon », un maigre point obtenu. Les excuses sont toutes trouvées : « Mais c’était un match à l’extérieur », « les internationaux n’étaient pas en forme », etc… Des foutaises ! Il fût un temps où une défaite faisait clairement mal puisqu’elle semblait impossible vu notre rage de vaincre. Un simple match nul déclenchait presque des embolies puisqu’il était inadmissible de ne pas être capable de marquer un but de plus que l’adversaire. Le lieu du match n’étant pas un problème puisque le sentiment de se sentir chez soi sur toutes les pelouses de France était un principe presque acquis. La gourmandise des supporters est évidente cette année, la boulimie de bons résultats n’est pas pour nous déplaire et après la réaction d’orgueil contre Toulouse, on imagine très mal nos joueurs entrer sur la pelouse la tête basse en pensant avant tout à sauver les meubles. Cela ne ressemblerait pas à notre équipe ! La notre est jeune mais pleine de fougue et a envie de s’user les crocs en mordant dans tout ce qui bouge, en espérant rapidement avoir la gène des dents de sagesse. L’équipe lensoise semble en forme, c’est sûrement une bonne nouvelle pour l’Olympique de Marseille. Entre une équipe qui essaie de tirer son épingle du jeu et une formation recroquevillée dans ses cages, il y a certainement la possibilité de mieux exprimer son football contre un adversaire qui essaie de jouer au ballon … Dans ce cas là, seule notre prestation rentrera en compte. Il s’agira de se montrer le plus fort. Notre équipe ne craint pas grand chose et a une envie claire chaque semaine : la victoire et rien d’autre ! C’est l’une de ses forces comme l’une de ses faiblesses. Un score fleuve ? Impossible à priori. Notre formation dispose de lacunes qui vont mettre un peu de temps avant d’être résorbées. Cette équipe est encore dans la classe biberon. Son insouciance n’est même pas à débattre. Lorsque même le supporter se demande comment une défense aussi jeune arrive à faire déjouer les statistiques, c’est qu’il y a un malaise. L’âge physique de Franck Ribery ou l’éclosion actuelle du minot Samir Nasri doivent bluffer certaines personnes qui parient sur le fait d’avoir comme critère de recrutement un peu de bouteille pour attribuer sereinement les clefs du jeu de leur équipe. Cette jeunesse n’est pas qu’un handicap, elle apporte un peu de folie et les équipes adverses se trouvent régulièrement bouleversées devant tant de spontanéité. Un bon résultat contre cette équipe lensoise serait un pied de nez formidable au club du plus fieffé des menteurs. En ce moment, un jeu tout simple qui consiste à inscrire des chiffres dans des carrés de 9 sur 9 passionne les Français. Offrons leur une variante spéciale, qu’ils se triturent un peu les méninges avec un sud au cul.
Même si l’envie première de déranger le club quintuple champion de France le plus longtemps possible est quelque chose de plus qu’alléchant, il serait illusoire de penser que lui tenir tête sur la durée sera vraiment possible lorsque l’on étudie la profondeur du banc de l’effectif lyonnais. Le voir tomber cette année semble difficile. L’ambition affichée du club est d’être second voire troisième. A ce titre, la rencontre contre Lens est importante puisque cette équipe rentre pleinement dans la liste des rivaux pour obtenir le précieux sésame pour la prestigieuse Ligue des Champions, au même titre que Lille, Saint-Etienne ou d’autres poursuivants. Lens est invaincu à domicile et leur portier ne s’est fait surprendre qu’à une seule reprise à la maison, preuve que l’équipe est bien décidée à défendre ses terres chèrement et que le premier venu ne viendra pas prendre les points facilement pour s’en aller rapidement. Ce sera un match difficile. Où est le problème ? Chaque match est difficile pour nos joueurs depuis une bonne dizaine d’année. Notre club, même sans toujours disposer d’une grande équipe, est attendu à l’extérieur et craint à domicile. Même si on peut objectivement penser que, sur le « papier », comme l’on dit souvent, la formation marseillaise est bien au-dessus de la formation nordiste. Le onze phocéen s’attend avant la rencontre à un match appliqué de l’équipe lensoise, vu qu’un but subit rapidement pourrait la mettre dans l’embarras. Ce match contre un concurrent direct pour une place en Ligue des Champions est déjà un premier tournant de la saison puisque deux des plus grosses cylindrées, pressenties comme telles au départ, s’ajoutent à la suite de Bordeaux, Auxerre et Paris pour dépasser déjà le quart de ce championnat. Il parait long lorsqu’on joue tous les 3 jours, ou tout du moins une bonne partie d’entre eux avec le rajout des sélections, mais il faut continuer à travailler sur la durée en pensant encore et toujours sur le long terme. Compliqué… Ce dimanche, c’est Lens. Quelle sera la tactique ? Une chose est sûre, elle ne sera pas frileuse, peut-être que les joueurs seront avec des gants et des bas en laine. Même si le sang est chaud, l’équipe se déplace au pays des pingouins. Ce serait dommage d’attraper un vilain rhume mais le onze aligné n’aura certainement pas froid aux yeux.

Récemment, nos joueurs ont eu la très bonne mauvaise idée de se faire humilier par des inconnus dans un stade de National. On verra donc désormais bien plus clair dans le calendrier d’ici une semaine afin de voir si les ambitions affichées s’expriment sur le terrain et sur le plan comptable. Et donc, si elles seront facilement réalisables ou plutôt dans la douleur. Lorsque l’on voit toute la joie qu’exprimait notre équipe en début de saison lorsqu’elle enfilait les victoires, on se dit que tout ceci ne peut pas être qu’un feu de paille et qu’il y a quelque chose de profondément bon dans ce groupe, jeune dans la construction, et jeune en moyenne d’âge. Notre équipe a du coeur et le mien bat Lens.