Lens – OM : faites braire Martel !

Ces derniers temps, impossible de parler de la région Nord-Pas de Calais sans faire référence au phénomène « Bienvenue chez les Ch’tis », comédie qui rafle tout sur son passage et qui se positionne en plus grand succès du cinéma français. Preuve en est que les Français ont besoin de rire, et qu’un moment de franche rigolade […]

Ces derniers temps, impossible de parler de la région Nord-Pas de Calais sans faire référence au phénomène « Bienvenue chez les Ch’tis », comédie qui rafle tout sur son passage et qui se positionne en plus grand succès du cinéma français. Preuve en est que les Français ont besoin de rire, et qu’un moment de franche rigolade fait parfois du bien. Pour le supporter marseillais, ce besoin de divertissement ne se fait pas sentir de manière aussi importante. Le parcours récent en championnat est assez exceptionnel, l’OM fond littéralement sur le trio de tête, mais personne n’ira bouder à l’idée d’avoir un large sourire aux lèvres après la rencontre contre le RC Lens. L’élimination en Coupe UEFA a forcément laissé des traces dans les têtes olympiennes. Reste à savoir l’ampleur que ce coup d’arrêt aura sur la spirale positive de Gerets et ses hommes.

A Lens, la mode est à la morosité. Ce n’est pas la récente qualification en finale de la Coupe de la Ligue qui aura redonné du baume au coeur des Lensois, tant la situation comptable en championnat est piteuse. Imaginez, c’est presque aussi catastrophique que le PSG… Si ce classement est décevant et immérité pour les fidèles supporters lensois, quel plaisir d’imaginer la position dans laquelle se trouve Gervais Martel en ce moment ! Lui et son compère Plessis pourraient bien se retrouver à l’échelon inférieur l’année prochaine, ce qui pourrait amener un changement radical dans le PFF, le paysage footballistique français. Aulas perdrait ainsi deux alliés de poids, au sens propre comme au sens figuré, dans le conseil d’administration de la Ligue. De plus, cette double rétrogradation amènerait les instances dirigeantes à accélérer le renouveau du ballon rond en France, car la situation ne peut plus durer. Marre des matchs en bois, des affiches de pacotille, et du niveau faiblard. Depuis quelques semaines, Martel est passé pro dans la maîtrise de ses sphincters. Il faut reconnaître que stagner aux portes de la relégation doit mettre une pression énorme sur un président qui se targue de gérer un club ambitieux et en constant développement. Désolé Gervais, mais on espère que ce soir les Marseillais vont te faire lâcher du lest dans cette maîtrise périlleuse.

Du côté de l’OM, ce match est également un tournant important pour l’avenir. L’élimination contre le Zenit fait mal, car cela signifie un nouveau trophée qui s’éloigne, et un coup d’arrêt cruel dans les ambitions. Certains y voient un allégement du calendrier bénéfique dans la course au podium final. Mais comment se réjouir d’une défaite et d’une élimination ?
Pape Diouf a haussé le ton et a dénoncé un laxisme coupable de plusieurs de ses joueurs cadres. Si Djibril Cissé s’est quelque peu fait remonté les bretelles, son activité et ses performances depuis la reprise ne sont pas scandaleuses. Son mental hors norme et son orgueil aiguisé vont lui redonner cette niac perdue en Russie. Pour son collègue Nasri, la situation est plus compliquée. Son niveau de jeu est presque plus faible que lors de ses débuts sous le maillot phocéen, et sa situation contractuelle laisse planer un sérieux doute sur son avenir à l’OM. Celui qui pourrait arranger cette situation ne s’appelle pas Eric Gerets, ni même José Anigo… C’est notre ami Raymond Domenech qui pourrait déclencher l’étincelle dans la cervelle de Samir. En pré-sélectionnant Valbuena chez les Bleus, il pourrait faire prendre conscience à Nasri qu’un dégonflement du melon et un retour sportif au premier plan sont plus que nécessaires. A défaut, c’est Valbuena qui pourrait faire partie du voyage en Suisse cet été, et laisser Nasri réfléchir à son comportement et à la gestion de sa carrière. N’est pas Ribéry qui veut.

Dans son film, Dany Boon dit que l’on pleure deux fois dans le Nord. Quand on arrive et quand on s’en va. C’est aussi le cas de l’OM, où la pression à l’arrivée peut faire peur, mais que l’on quitte avec regrets. En quittant Bollaert, espérons que nous laisserons les locaux les larmes aux yeux, et que la chaleur de leur accueil ne sera pas synonyme de la perte de points cruciaux pour la suite. L’OM a tellement perdu de temps à l’automne, que le printemps se devra d’être beau. Ce genre de remontée fantastique, c’est ça qui nous rend la biloute toute dure ! Alors eu’c’soir pas de carabistoules millard, on saque eud’dans pour faire vir à ché boubourses eud’Lensois que l’victoire est pour nous vingt de diousse ! Allez Gervais, eune nouvelle défaite de t’n’équipe et i’ s’ra granmin temps de s’déglaminter.