« Au Nord, c’était les corons. La terre, c’était le charbon« . Ce soir, la pelouse de Felix-Bollaert pourrait davantage s’apparenter à un coin de paradis pour les Olympiens. Après une défaite traumatisante à Montpellier (0-2), l’OM a semble-t-il retrouvé une certaine sérénité avec la qualification pour la finale de la coupe de la Ligue, arrachée à Toulouse (2-1), et la démonstration de football réalisée face à Valenciennes (5-1). Tous les voyants sont passés au vert : Ben Arfa brille enfin, Lucho s’acclimate enfin, Valbuena revit et Brandao a retrouvé le chemin des filets. Et le RC Lens, en seizièmes de finale de la coupe de France, s’apparente à la prochaine victime phocéenne.
Malgré un redressement spectaculaire opéré en Ligue 1 depuis trois mois, le RCL n’a pas l’allure d’un ténor du football cette saison. L’équipe peine offensivement malgré la présence de joueurs intéressants (Eduardo, Maoulida, Monnet-Paquet) et le bloc défensif n’est pas homologué « assurance-tout-risque ». Il faut dire que depuis la descente en Ligue 2 (à laquelle a succédé la remontée immédiate), le club artésien souffre d’un manque évident de moyens financiers. Résultat : Lens n’arrive pas à attirer des premiers couteaux et peine à conserver ses meilleurs éléments. L’équipe de Jean-Guy Wallemme est donc un mélange hybride, ni franchement bon ni franchement mauvais. Une formation largement à la portée de celle de Didier Deschamps malgré le souvenir douloureux de la défaite à l’automne (0-1, Eduardo).
L’OM sera privé pour ce déplacement de deux de ses pièces importantes en 2010. Lucho Gonzalez et Hatem Ben Arfa sont suspendus et ne prendront pas part à cette première sérieuse opposition en coupe de France. Numériquement, ils seront « remplacés » par Fabrice Abriel et Mamadou Niang, sur le banc face à Valenciennes. Quand on sait que le premier a certainement été l’Olympien le plus régulier et performant jusqu’à lors et que le second est le capitaine et l’attaquant indiscutable du club depuis 2005, on n’appréhende pas les absences de l’Argentin et du Français de la même façon. Pour le reste, Didier Deschamps devrait aligner une équipe des plus compétitives, Mbia reprenant du service au milieu et Hilton en défense (plus logique que lors des deux dernières rencontres).
Une victoire propulserait Marseille au tour suivant, avec la perspective d’affronter Brest. Bref, un tirage aux allures de ticket au long cours dans la compétition. L’OM devra présenter une copie sérieuse et appliquée, avec ce brin de folie qui ressort de ses deux dernières productions. Un succès lancerait (à Lens, forcément) définitivement l’année phocéenne et permettrait au club de rester en lice sur quatre tableaux.