José Carlos Nepomuneco Mozer est né le 19 septembre 1960 à Rio de Janeiro. Il débute sa carrière dans les équipes de jeunes de Botofago mais pâtit d’un physique « rachitique » et d’une technique très limitée. A 16 ans, un médecin du club va le gaver d’hormones lui faisant prendre 17 cm en très peu de temps, lançant ainsi la carrière du défenseur qu’il est. Il va alors devenir le patron de la défense de Botofago de 1976 à 1980, rejoignant ensuite le club de Flamengo de 1980 à 1986. Cette période le verra remporter deux titres de champion (1982 et 1983) et une coupe intercontinentale (1981).
En 1986, Mozer gagne l’Europe et le club du Benfica Lisbonne. Il formera avec Ricardo une charnière centrale redoutée pour son engagement physique et remportera un championnat en 1989. Ce premier passage au Benfica (1986 – 1989) lui permettra surtout de s’enrichir techniquement et tactiquement.
En 1989 Carlos Mozer arrive à Marseille, il sera le libéro d’une défense à trois incontournable quand on se rappelle la domination marseillaise de l’époque. Champion de France en 1990, 1991, et 1992, finaliste malheureux des finales de Coupe des Champions et Coupe de France, Carlos quitte l’OM en 1992 pour retrouver Benfica, son deuxième passage dans le club portugais se soldera par un nouveau titre de Champion (1994) et une Coupe nationale (1996).
Il terminera sa carrière dans le club japonais de Kashima Antlers avec qui il empochera un titre de Champion en 1996 et une Coupe du Japon en 1997. Avec la Seleçao, il compte 36 sélections, participant à la Coupe du Monde 1990.
Devenu entraîneur, il a été champion (2007) et vainqueur de la Supercoupe (2008) d’Angola avec le club de l’Inter Luanda. limogé en avril 2008, il entraînera ensuite le Raja de Casablanca pour quelques mois en 2009. Il est depuis janvier 2011, l’entraîneur du club de Naval en 1ère division portugaise.
Les années phocéennes
Mozer rejoint l’OM en 1989 afin de remplacer le vieillissant Karl Heinz Forster. Précédé d’une réputation de défenseur dur sur l’homme et intimidateur, le grand brésilien ne décevra pas le peuple marseillais. Il formera avec Basile Boli et Bernard Casoni un trio défensif des plus efficaces. Buteur à Lyon pour son premier match de championnat le brésilien va vite imposer son style rugueux, tacles appuyés dont la mire est parfois placée haute, coudes volants dans les duels aériens et petites phrases intimidantes dans les vestiaires vont faire de lui un des libéros les plus redoutés et les plus forts de l’histoire du championnat. Mais il va aussi se révéler très bon relanceur, étant souvent la rampe de lancement des offensives magnifiées par les Papin, Waddle et autre Francescoli. Son mental de gagneur en fera un des leaders du vestiaire marseillais.
Tops et flops
Une gueule, c’était ça aussi le grand Carlos, une gueule qui impressionnait les attaquants adverses quand elle se fermait et défiait les petits agneaux dans le vestiaire. Basile Boli déclarait d’ailleurs à ce propos : « Il nous suffisait d’un peu d’intox verbale pour effaroucher certains attaquants trop tendres ».
Il s’est toujours défendu d’être un joueur violent, sa force était son engagement physique, infranchissable en un contre un, Carlos dominait aussi les duels aériens, ajoutés à cela une bonne qualité de relance, il était un défenseur complet.
Malgré son physique, il ne fut pas épargné par les blessures, la faute à sa croissance express à l’âge de 16 ans, il manquera ainsi la Coupe du Monde 1986 alors qu’il était le pilier de la défense de la Seleçao.
S’il doit y avoir un regret par rapport à lui, c’est que comme d’autres (Waddle, Papin, Francescoli, etc…) il ne remportera pas de Coupe d’Europe avec l’OM alors qu’il faisait partie des plus belles équipes de l’histoire de notre club. Mozer est et restera comme l’un des joueurs de légende qu’à connu le club marseillais, un de ceux qui représentent le mieux le club de part sa grinta. Et même s’il n’a pas toujours eu la reconnaissance qu’il méritait, Marseillais il le sera à jamais !