Après la formidable impression laissée par Monaco à Troyes et la piètre prestation des phocéens contre les canaris, force est de constater que la tâche de nos joueurs face aux hommes de la Principauté s’avère pour le moins ardue. Depuis notre dernière visite en mars dernier où l’OM avait réalisé le match nul 1-1 grâce à un but de Baka, quelque chose semble avoir changé dans « Le monde des Princes », accessoirement nom du site officiel du club, çà ne s’invente pas.
Pourtant l’effectif monégasque n’a guère varié depuis cette rencontre printanière. On peut noter tout de même l’arrivée du grec Zikos en milieu récupérateur et celle d’Evra, un futur espoir qui après avoir joué ailier gauche, évolue désormais en latéral. Ajoutons quelques retours de prêt dont celle du défenseur central Squillaci, du bouillonnant Jurietti et celle du tumultueux Simone qui n’a pas joué contre les troyens.
Le vrai changement semble ailleurs. Les esprits se sont apaisés sur le Rocher et Deschamps semble avoir pu faire passer son message. Il a pu aligner avec brio sa troïka magique, Gallardo, Rothen et Giuly qui ont fait exploser la défense des hommes du président Vacelet. On n’oubliera pas Nonda qui commence très fort la saison par un doublé ainsi que Sylva, le portier sénégalais, révélation du dernier mondial. Bref, on l’aura compris, une équipe taillée pour jouer les premiers rôles en championnat et animée qui plus est d’un esprit revanchard.
Côté olympien, malgré le gros travail effectué par l’infatigable Perrin, le chantier reste énorme. Contre Nantes, les joueurs ont manifestement manqué d’inspiration mais aussi d’agressivité. Puisse Celestini, probablement qualifié de dernière heure pour jouer ce match, apporter à cette équipe encore convalescente, une cohérence dans la distribution du jeu et alimenter nos attaquants de ballons propres et exploitables. Souhaitons en outre qu’avec la rentrée de Van Buyten, la défense tienne le choc face aux artistes Rouge et Blanc.
Reste que la rencontre à Louis II se jouera finalement pour nos couleurs, plus « à domicile » qu’à Gerland, de nombreux supporters marseillais effectuant le déplacement. Mais le « champ de patates » dixit Deschamps himself, qu’est actuellement la pelouse du stade monégasque risque de ne pas favoriser le beau jeu. Faut-il s’en plaindre?