L’ancien agent de joueur devenu président par défaut se souvient de l’échec de l’épisode Drogba ; la rage des supporters est à l’image de la déception : céder à prix d’or une des stars de ce mondial 2006 au richissime club « anglais », pour au final avoir une masse salariale plombée et un pécule dilapidé rapidement voire inutilement : ceci laisse forcément des regrets. Comme beaucoup d’autres présidents de club, Aulas, après ce transfert, avait compris que le recrutement serait fait dans l’urgence et que le tarif haut de gamme serait applicable. Cette fois-ci, il n’en est pas question. La perle Franck Ribery ne sera pas vendue tant que Diouf sera le président, d’après ses déclarations. Il est sûr de toute façon, qu’il vaut mieux avoir un très bon joueur au milieu de 2 moyens, plutôt que 3 simplement bons. L’Olympique de Marseille a besoin d’icones pour tirer le reste vers le haut…
Ne pas changer de disque
Ribery est intransférable et surtout pas à Lyon, c’est une évidence. La manoeuvre du président Aulas est honteuse car lorsque les dirigeants lyonnais font ou veulent faire signer un joueur, le président est beaucoup plus discret dans la presse. Tant qu’il continuera, Diouf lui répondra. Arriver à dire sans cesse que Lyon est interessé, puis que le joueur va partir, puis qu’officiellement dans sa tête il va signer à Lyon. C’est comme oublier que son transfert doit d’abord être négocié avec le club en premier lieu. Surtout pour un joueur qui lors de sa première année a vu son contrat renégocié et signé par l’intéressé ainsi que son agent. On se rappelle que beaucoup pensaient que Diouf bluffait avec ses longs discours sur la possibilité de boycotter le match contre le Paris-Saint-Germain en envoyant l’équipe réserve. Sur ce coup, il fallait pourtant le prendre au sérieux. S’il est respecté dans le milieu du football, c’est surement parce qu’il a la volonté d’aller au bout de ses idées. Il déclare être appuyé par l’actionnaire Robert Louis-Dreyfus dans sa démarche… A voir.
Savoir dire non !
Lorsque l’organigramme a pour la énième fois changé, on nous a promis de la stabilité :la rengaine! Mais les joueurs prêtés qui ont convaincus restent. On devrait perdre quelques joueurs qui ont envie de partir ou qui ont plus à gagner à signer ailleurs. Ribery était conforté en fin de saison et on ne saura jamais la nature exacte des propositions marseillaises à Liverpool pour Djibril Cissé avant sa blessure regrettable alors qu’il voulait briller en coupe du monde.
L’objectif affiché est de ne pas chambouler l’équipe qui fonctionnait plutôt bien vers la fin. Perdre son meneur de jeu serait un enjeu sportif risqué, bien plus que financier. Il faut que le joueur et son agent se souviennent qu’un long contrat vient d’être signé. Ce n’est pas rien. Le club a le droit d’avoir le dernier mot.
Le soutien à Pape Diouf
On se demande si le jeu de poker-menteur n’est pas qu’un simple chewing-gum collé sournoisement dans les rouages de l’Olympique de Marseille par Aulas. Diouf en profite peut-être se servant de ces déclarations pour dire haut et fort à tous les autres qu’il sera bel et bien joueur marseillais encore une année. Cette fermeté affichée, si elle s’avère exacte au final, serait un coup fort dans la mare du football français. Car le club passe lentement mais sûrement pour un faible tant son palmarès devient poussiéreux. Avant de devenir de nouveau grand, il faut ré-apprendre à grandir et pour cela, il faut garder ses meilleurs joueurs. Diouf joue gros dans cette affaire. En voulant donner de la crédibilité au club, il pourrait perdre la sienne.
La volonté du président est claire. Il faut garder Ribery. Et ce bras de fer, commencé avec certains, risque de durer encore un moment. À ce titre, nous assurons notre soutien le plus total à Diouf dans sa démarche. En espérant qu’après les paroles suivront les actes. Le club marseillais se retrouve de plus en plus régulièrement être le dindon de la farce. Les supporters que nous sommes commencent à être las des déceptions récurrentes. Il faut donc soutenir, l’une des rares personnes au club qui n’hésitent pas à taper du poing sur la table.