LFP : le Big Four veut la tête de Thiriez !

Le départ de Noël Le Graet de la LFP il y a plusieurs années aurait pu amener un changement de cap au sein de cette instance. Si au niveau financier, le patron et ex-ami de Jean-Michel Aulas, Frédéric Thiriez, a plutôt réussi à accroitre la gâteau que se partagent les clubs, la part belle est […]

Le départ de Noël Le Graet de la LFP il y a plusieurs années aurait pu amener un changement de cap au sein de cette instance. Si au niveau financier, le patron et ex-ami de Jean-Michel Aulas, Frédéric Thiriez, a plutôt réussi à accroitre la gâteau que se partagent les clubs, la part belle est toujours faite aux plus stables pour siéger dans les instances (le PSG et l’OM n’y siègent pas par exemple) et aux clubs de seconde zone qui bénéficient largement de la répartition des droits TV sans qu’ils aient une véritable légitimité pour y prétendre. Les erreurs manifestes du patron du football professionnel français cette saison auraient-elles scellé son sort ? RTL nous apprend aujourd’hui qu’une réunion secrète avec pour but de faire tomber Thiriez se serait tenue à l’hôtel Bristol à Paris entre les 4 grands clubs français, Bordeaux, Paris, Lyon et Marseille.

Un calendrier à la demande
Faisant fi des supporters qui désormais ne peuvent plus se fier aux dates du calendrier pour suivre les déplacements de leur équipe préférée, et favorisant les chaines de télévision qui le plus souvent dictent les horaires des rencontres, la Ligue continue gaiement de modifier à la carte le calendrier du championnat de France. Dernière affaire en date, le déplacement du match Grenoble – Lyon à la demande de Bordeaux sur l’autel de l’équité sportive, au grand mécontentement de Jean-Michel Aulas. Pas consulté, Grenoble se réserve d’ailleurs le droit « de jouer ou pas, celui d’avoir recours à des procédures judiciaires ou non, ou celui d’envoyer l’équipe de notre choix. »

Un président incapable d’assumer ses responsabilités
Responsable du triste spectacle bien prévisible qu’avait provoqué le report, quelques heures seulement avant le coup d’envoi, de la rencontre du match OM-PSG, Frédéric Thiriez n’a pourtant jamais évoqué l’idée même de démissionner. Sortant son parapluie devant une grippe que l’on nous annonçait comme dévastatrice, le dirigeant a mis des personnes en danger pour rien et mis à mal le travail effectué durant des années pour pacifier cette rencontre. L’huile jetée sur le feu aura été suffisamment efficace pour inciter les supporters phocéens a boycotter le déplacement à Paris lors du match retour.

Un front anti-Thiriez
Après avoir placé Thiriez à la tête de la LFP et bénéficié pendant des années des largesses de cette instance à l’égard du club rhodanien (affaire Ribéry, Clerc, …), Aulas ne semble plus l’apprécier autant qu’auparavant. Très influent, le président lyonnais serait-il à l’origine de la réunion du Big Four hexagonal ? Sous couvert d’anonymat, un des dirigeants se lâche. « On en a marre (…) C’est toute la gouvernance du football français qui doit changer, on va les obliger à nous parler, c’est le Big Four de la contestation. Attendez-vous à ce que ça bouge à la fin du championnat et pendant la Coupe du Monde ! »

Les objectifs de la fronde
RTL rappelle d’ailleurs les objectifs auxquels nous ne pouvons que souscrire : revenir à un championnat à 18 clubs pour alléger le calendrier, calculer une répartition des droits TV plus favorable aux grands clubs, protéger les équipes engagées en Ligue des Champions et renforcer la représentation des plus puissants aux différents conseils d’administration et assemblées générales du football français.

Au-delà des questions financières, la gouvernance du football français est à la dérive depuis des décennies. Avec une fédération française de football autiste et grisonnante, la Ligue de football professionnel est une instance dépassée par les enjeux du football moderne. Des têtes devraient tomber dans les prochains mois dans les instances du sport le plus populaire de l’hexagone. Si Jean-Claude Dassier joue bien son rôle, l’OM ne devrait que mieux s’en porter…