Vendredi c’est fête. On reçoit le champion. Il s’est encore bonifié à l’intersaison, le retour de Vikash s’ajoutant à l’option ultra offensive choisie par le nouveau coach Paul Le Guen. Cette année, la puissance de frappe des Gones semble terrible. Déjà neuf buts en deux matchs de Ligue 1 plus cinq contre les merlus au trophée des champions. La quinte majeure composée de Junhino, Carrière, Dhorasoo, Anderson et Govou n’a point d’équivalent en France et en Navarre. C’est du feu d’artifice façon bicentenaire, du foot champagne haut de gamme, de la cuisine de grand chef. Un monstre, vous dis-je. Un hydre à cinq têtes que nos courageux olympiens, encore tout auréolés de leur victoire en terre princière, doivent décapiter. Va falloir sortir les bleus de chauffe et l’artillerie lourde. Là, c’est du gros œuvre, du dangereux, du TNT. Le salaire de la peur. Les canons de Navarone. Mission quasi impossible…
Pas pour nos phocéens désormais élevés sous la férule du très martial Perrin. A vos rangs, fixe! Les p’tits gars, je ne veux voir qu’une seule tête! Solidarité, bravoure, abnégation sont les nouvelles vertus inculquées par le chevalier troyen. A Monaco, on a senti dans le jeu et sur les visages l’amorce d’un nouveau souffle. Un regain d’enthousiasme. Naissance d’une passion. Certes le jeu marseillais reste désordonné et confus. L’absence d’un stratège au milieu du terrain se fait cruellement sentir. L’arrivée de Celestini, même si elle devrait rendre plus propre la relance et la circulation du ballon, ne peut pas tout résoudre. M’enfin, en attendant un hypothétique messie, va falloir faire avec ce qu’on a. Du sérieux, de l’application, de la concentration de tous les instants. Croisons les doigts pour que cela suffise. Le génie, on en parlera plus tard…