Lille 1-2 OM : la tactique et les joueurs

Après un scenario assez étonnant et alors qu’on les voyait en grande difficulté jusqu’au dernier quart du match, les Olympiens ont réussi à gagner cette rencontre grâce à un collectif solide, un esprit d’équipe irréprochable et des attaquants qui ont enfin marqué !

Après la première défaite depuis plus de 3 mois et demi à Lyon mercredi en Coupe, l’OM fait un déplacement très périlleux à Lille qui semble être l’adversaire principal des Olympiens en championnat, même si les Nordistes sont à 9 points derrière les Marseillais.
Florian Thauvin est toujours en phase de reprise et Dimitri Payet s’est blessé dans le Rhône dans la semaine. Grégory Sertic est toujours absent du groupe d’André Villas-Boas qui aligne un 4-3-3 sans surprise. Le capitaine Steve Mandanda est le gardien de but, Hiroki Sakai est latéral droit, Jordan Amavi évolue à gauche, Alvaro Gonzalez et Duje Caleta-Car sont les stoppeurs ; Boubacar Kamara est le milieu récupérateur axial avec Valentin Rongier et Morgan Sanson derrière les trois joueurs offensifs : Bouna Sarr à droite, Valère Germain à gauche et Dario Benedetto dans l’axe.
Les remplaçants sont Yohann Pelé, Kevin Strootman, Maxime Lopez, Saif-Eddine Khaoui, Florian Chabrolle, Nemanja Radonjic et Marley Aké. Amadou Dia et Lucas Perrin sont en tribune.

L’OM joue bas, est dominé mais Mandanda fait les arrêts qu’il faut pour arriver à un 0-0 au repos.
Lille ouvre rapidement le score après la pause et Rongier manque un penalty peu après. Néanmoins, Germain puis Benedetto, en deux minutes, renversent le match de manière incroyable pour une magnifique victoire.

L’homme du match

Steve Mandanda (7.5) : ménagé à Lyon, il a commencé par une belle horizontale en début de match puis a détourné un tir puissant de près de Rémy au quart d’heure. Impuissant sur l’ouverture du score, il a ensuite bien géré les rares autres ballons qu’il a eu à prendre.

Les autres joueurs

Hiroki Sakai (5.5) : concentré à ses tâches défensives, il n’a pas fait de montée offensive et est sorti après le penalty raté.
Marley Aké (non noté) : entré à l’heure de jeu sur l’aile gauche, il a commencé par un bon centre à l’origine du corner de l’égalisation puis a été au départ de l’action du deuxième but. Il a pris un carton pour antijeu en fin de match mais c’est sa première apparition décisive ce qui devrait lui permettre d’avoir plus de temps de jeu (surtout que Radonjic va être absent un moment).
Jordan Amavi (7) : de retour de suspension, il a fait une belle montée et une passe pour Sanson pour la première occasion marseillaise. Il a pris un nouveau carton à la demi-heure (pour avoir retenu le rapide Osimhen) puis a bien défendu et fait quelques montées.
Alvaro Gonzalez (6) : s’il avait fait un pas en avant il aurait mis Osimhen hors-jeu sur l’ouverture du score, ce qu’il a bien fait quelques minutes pour mettre hors-jeu l’avant-centre lillois et éviter le 2-0. Pour le reste une prestation solide pour l’Espagnol.
Duje Caleta-Car (6.5) : après sa suspension à Lyon, il a pris un carton très rapide mais a ensuite bien défendu. A noter qu’il a gaspillé un bon coup-franc en fin de match avec une frappe de mule complètement ratée.
Boubacar Kamara (6.5) : de retour au milieu de terrain, il a eu de l’activité, fait des récupérations intéressantes alors qu’il a joué très bas (presque troisième stoppeur) en première période et un peu plus haut après la pause.
Valentin Rongier (5.5) : sa rencontre a été marquée par le penalty à l’heure de jeu arrêté par le gardien lillois alors qu’une égalisation paraissait inespérée à ce moment-là du match. Pour le reste de l’activité, des courses, du pressing et de l’envie mais moins d’actions décisives qu’à la fin de l’année 2019.
Kevin Strootman (non noté) : entré pour les arrêts de jeu à la place de l’ancien Nantais, il n’a eu le temps que de prendre un carton (le 5ème pour son équipe lors de cette rencontre).
Morgan Sanson (6.5) : en l’absence de Payet, il a botté les corners et notamment celui du but de Germain. En début de match, il a placé un tir au-dessus après une belle action alors qu’il était superbement placé devant la surface. Son match est surtout marqué par beaucoup de courses et un positionnement plus haut en seconde période.
Bouna Sarr (6) : il a démarré au poste d’ailier droit et a fait une bonne passe pour Sanson. On l’a tout de même peu vu jusqu’au penalty obtenu après un bon rush et une entrée dans la surface. Il est passé arrière droit à la sortie de Sakai.
Valère Germain (7) : en l’absence du capitaine, il a été aligné sur l’aile gauche où il a surtout pressé, défendu et fait des replacements défensifs. Passé à droite à l’entrée d’Aké, il a égalisé de la tête sur un corner au premier poteau et a délivré un super centre décisif sur le second but, lui qui retrouve enfin de l’efficacité devant le but.
Dario Benedetto (5.5) : de retour après deux matches d’absence pour blessure, il a débuté par une bonne déviation de la tête sur le premier corner puis a pris carton à la demi-heure pour un tacle dangereux. On ne l’a pas vu jusqu’à son but où il a été opportuniste et bien placé alors qu’il n’avait plus marqué depuis une éternité.
Nemanja Radonjic (non noté) : entré pour les 10 dernières minutes à la place de l’Argentin, il a joué avant-centre et n’a même pas participé au pressing et au repli. Il devrait se faire opérer d’une pubalgie et devrait donc être absent quelques semaines.

Après un scenario assez étonnant et alors qu’on les voyait en grande difficulté jusqu’au dernier quart du match, les Olympiens ont réussi à gagner cette rencontre grâce à un collectif solide, un esprit d’équipe irréprochable et des attaquants qui ont enfin marqué !
Les prestations individuelles ont solides pourtant face à un très bon adversaire. Il est bien difficile de désigner le meilleur Marseillais, peut-être Steve Mandanda pour encore plusieurs arrêts importants et il est impossible de désigner le moins bon, tellement les performances ont été à la hauteur de l’événement.
Le groupe aura enfin une semaine pour souffler avant de recevoir Nantes le week-end prochain. Il faudra continuer sur ce rythme pour conserver cette place jusqu’au bout.