Alors que l’OM vient de laisser échapper deux points précieux dans la course au podium face à Valenciennes, tous les regards sont désormais tournés vers le huitième de finale de Ligue des Champions face à l’Inter de Milan. État des lieux avant ce grand choc européen.
L’Inter, un club en crise
Comme l’OM, l’Inter a connu un début de saison difficile. Et comme l’OM, le club nerazzurro s’est bien repris pour finir en trombe l’année 2011. Mais depuis sa dernière victoire le 22 janvier, la machine intériste s’est enrayée et les Italiens restent sur 5 défaites en 6 matches, avec notamment une cuisante défaite à Rome (0-4)) et deux défaites consécutives à domicile face à Novara (0-1) et Bologne (0-3).
Guy Stephan pense savoir d’où viennent les maux de l’équipe intériste. « J’ai l’impression qu’il n’y a pas trop de liant dans l’équipe, qu’il n’y a pas une grosse ambiance entre eux mais il faut se méfier des joueurs de haut niveau. L’Inter est une grosse cylindrée mais ça reste possible. »
Les Nerazzurri favoris malgré tout ?
Malgré la crise qui couve au sein du club italien, les champions d’Europe 2010 restent favoris de cette double confrontation européenne selon l’entraîneur de l’OM Didier Deschamps. « Avec son vécu, ses joueurs de haut niveau international, l’Inter reste le favori, sans souci. D’autant plus qu’ils ne sont plus dans la course au scudetto. C’était pareil quand le Milan AC était venu à Marseille (en 2009). Ils avaient fait un mauvais début de championnat, mais ce soir-là ils s’étaient montrés appliqués, capables de convertir la moindre occasion. Et avec Sneijder, Álvarez, Pazzini, Milito, Zarate, ça fait beaucoup de talent devant. »
Même son de cloche du côté du défenseur olympien Souleymane Diawara qui se méfie d’un Inter blessé et revanchard. « Le championnat et la Ligue des champions sont deux compétitions différentes. On l’a vu en début de saison, on n’était pas bien en Ligue 1, mais on avait su relever la tête en Ligue des Champions. Je pense qu’il faut faire abstraction de leur mauvaise série et bien se concentrer sur notre objectif qui est la qualification. Il ne faut pas prendre en considération qu’ils sont moins bien en ce moment et se dire que ça va être un match facile, car au contraire, je pense que ça va être encore plus compliqué. »
Dirigeants et joueurs plutôt optimistes
Avant d’affronter un adversaire que l’OM a déjà éliminé lors de la saison 2003/2004 en Coupe de l’UEFA, la confiance semble de mise dans les rangs olympiens. Et le plus confiant de tous est peut-être le directeur sportif de l’OM, José Anigo. « On a les joueurs et l’équipe pour battre l’Inter. Il faut y aller sans crainte. Parfois, on peut se mettre de la pression et ça peut être bon. (…) Si on est sérieux et si on met la folie de Dortmund, on peut se qualifier. »
Cesar Azpilicueta, lui, n’oublie pas que l’Inter reste « l’un des grands d’Europe, ils ont été champions d’Europe en 2010. » Malgré cela, le joueur espagnol se veut lui aussi plutôt confiant. « Sur deux matches, cela peut le faire. Il faudra que l’on se montre très costaud d’un point de vue défensif. Nous avons de l’expérience. L’an dernier, face à Manchester United, nous ne sommes pas passés loin de la qualification. Pourquoi ne pas faire mieux cette saison ? Cela va être difficile, mais c’est jouable. »
Stéphane Mbia se veut même encore plus ambitieux et nous gratifie d’une sortie dont il a le secret. « (…) La Ligue des Champions, on peut la prendre cette année. Il faut être ambitieux. »
Mercredi soir, l’OM a rendez-vous avec son histoire. L’objectif sera de franchir un palier et d’atteindre les quarts de finale de la Ligue des Champions. Pour que l’Europe parle à nouveau Marseillais.