L’OM et le syndrome des 5 dernières minutes

Par deux fois en 3 jours, l’Olympique de Marseille a laissé échapper une victoire qui lui semblait promise, dans les 5 dernières minutes du match. En effet, hier face à l’OGC Nice (2-2), les Marseillais ont réédité leur déplorable final de jeudi en Europa League face au Borussia Mönchengladbach (2-2). Pourtant, les hommes de Baup […]

Par deux fois en 3 jours, l’Olympique de Marseille a laissé échapper une victoire qui lui semblait promise, dans les 5 dernières minutes du match. En effet, hier face à l’OGC Nice (2-2), les Marseillais ont réédité leur déplorable final de jeudi en Europa League face au Borussia Mönchengladbach (2-2). Pourtant, les hommes de Baup ont maitrisé la première période et peu souffert en seconde. Si pour le très « jovial » Claude Puel le nul était « logique« , les Olympiens peuvent eux se mordre les doigts d’avoir lâché 2 points alors que le PSG et l’OL ont concédé eux aussi un match nul face à Montpellier et Sochaux.

Un OM incapable de pourrir le match

David Ginola en avait pourtant fait les frais un soir de novembre 1993 où le Tropézien avait choisi de centrer au lieu de conserver le ballon dans un coin du terrain. Sur la contre-attaque, Emil Kostadinov et son équipe de Bulgarie marquent et éliminent la France dans la course pour la qualification à la Coupe du Monde 1994. Jeudi soir face à M’Gladbach, les joueurs de l’Olympique de Marseille se sont montrés incapable de conserver le ballon et se sont plutôt évertués à tenter d’inscrire un autre but. Dans les arrêts de jeu, Arango inscrit un but (93ème minute) qui permet aux Allemands de prendre un point inespéré dans la cité phocéenne. Plus inquiétant, les Marseillais remettent le couvert 3 jours plus tard en laissant Abriel marquer face à son ancien club à la 89ème minute alors que les Olympiens semblaient vouloir encore aggraver le score. Comme quoi la leçon infligée jeudi n’a pas été suffisante.

Baup ou les joueurs responsables ?

Le nouvel entraineur et sa philosophie d’un football enthousiaste et joueur ne s’est-elle pas effritée cette semaine avec deux revers dispensables puisque l’OM avait fait l’essentiel en revenant au score puis en prenant l’avantage ? On peut estimer qu’avec son prédécesseur, adepte du jeu gagne-petit, pareille situation ne se serait assurément pas rééditer une seconde fois quelques jours plus tard.
Pour autant, les joueurs ne peuvent pas être exempts de tout reproche même si certains parmi nous croient toujours à l’entraineur tout puissant qui sur son banc de touche tient plus du marionnettiste que du coach de football. La réalité est toute autre et ce sont bien les joueurs qui jouent. Même Nicolas Nkoulou ne fait pas le bon diagnostic. « On n’a pas été réaliste en première période et on le paie cash. » Rien sur les deux buts pris dans les dernières minutes sur deux rencontres. Comme si tout cela n’était qu’un mirage … Or sans prise de conscience, les choses se répètent.

Jamais deux sans trois ?

Avec André-Pierre Gignac de retour dans plus d’un mois, Loïc Rémy dans plus de 10 jours, Elie Baup aura plus d’embarras que de choix pour constituer sa ligne d’attaque dimanche prochain face aux Girondins de Bordeaux. Lors des 5 dernières journées de L1, les Marseillais n’ont pris que 5 points sur 15 possibles. Un rythme insuffisant pour prétendre à jouer les premiers rôles même si le début de saison tonitruant des Olympiens peut le laisser croire. Qui sera le taulier capable de remettre cette équipe sur les rails ? Un Cheyrou à la déroute ? Un Kaboré aux fraises ? Un A. Ayew trop individualiste ? Seul Valbuena surnage dans cette équipe sur-estimée par des résultats inespérés. Alors à quand la prise de conscience ?