A une semaine de la réception du Paris Saint-Germain, l’Olympique de Marseille avait l’occasion d’égaler le record de victoires du LOSC (7 victoires lors des 7 premières journées) et de s’approcher de celui de 1937 de l’Olympique Lillois (8 victoires lors des 8 premières journées). Face à Valenciennes, l’un des bêtes noires du club phocéen, les Marseillais ont littéralement sombré accusant à la fin du temps règlementaire un score sans appel : 4-1. Cette défaite est-elle un accident ou l’OM était-il en surrégime ? C’est toute la question.
Des discours à VAFC et des têtes au PSG ?
Durant toute la semaine, les joueurs de l’OM ont été assailli de question, non pas sur le match du week-end mais sur celui de la semaine suivante face au Paris Saint-Germain. Tous ont proposé aux médias le même discours appris par coeur : on prend les matchs les uns après les autres. Or l’évidence hier après-midi était que les Olympiens n’étaient pas dans le Nord mais quelque part ailleurs. « Aujourd’hui, pour nous, le match à Valenciennes est plus important que celui du Paris Saint-Germain » expliquait pourtant Valbuena vendredi. Les bonnes intentions des discours ont laissé place à l’apathie sur le terrain, ce qui a conduit à cette raclée infligée par le club nordiste.
Les Marseillais étaient pourtant prévenus
Avec 1 seule victoire lors des 7 dernières rencontres à Valenciennes, l’Olympique de Marseille n’arrive pas à faire chuter le club nordiste dans son fief. Les Olympiens le savaient et certains comme Jérémy Morel avait estimé en conférence de presse qu’il n’était pas question « de se louper » face à VAFC. André Ayew s’estimait lui « confiant et serein » même s’il ajoutait que tous les matchs étaient désormais des » matchs pièges « . Loïc Rémy avait lui aussi été sensibilisé au danger de cette rencontre mais demeurait confiant. « Je suis confiant mais on ne doit pas tomber dans la facilité. » Elie Baup avait prévenu ses joueurs. « Ce serait une grossière erreur de ne pas jouer le match à Valenciennes à fond. » Reste que les discours sont une chose et les intentions une autre.
L’OM en surrégime ?
Certains médias estimaient la semaine dernière que l’OM avait jusque-là fait certes un parcours sans faute mais face à des adversaires de rang mineur. Charles Kaboré s’en défendait il y a quelques jours tout comme José Anigo. « On a mérité nos points et on veut continuer à en prendre sans négliger Valenciennes » déclarait l’international burkinabé avant la rencontre. Le directeur sportif lui défendait ses joueurs. « L’important n’est pas de savoir contre qui et quand on a joué, mais de gagner à chaque sortie. » Aujourd’hui la question est réglée : l’OM a sombré à Valenciennes et montré des signes inquiétants dans plusieurs secteurs de jeu. « Cela doit faire dix ans de mémoire que l’on n’a pas perdu 4-1. (…) C’était un non-match dans tous les sens du terme » a déclaré Vincent Labrune après le match, certain très en colère après la prestation de ses joueurs.
Une claque salutaire pour l’OM ou pas ?
Même si l’attaque est en peine avec seulement 10 buts inscrits en 7 rencontres, c’est surtout la défense centrale marseillaise qui, jusque-là impeccable, a littéralement sombré hier après-midi au Stade du Hainaut à Valenciennes. Le trident (Mandanda, Nkoulou et Fanni) de la « muraille » phocéenne s’est effondré de toutes parts. « Quand on subit un tel score, c’est que beaucoup de choses n’ont pas fonctionné » a expliqué le coach marseillais après la rencontre. Reste qu’incriminer seulement la défense serait injuste tant le milieu de terrain marseillais a été bouffé par les joueurs de Valenciennes.
Baup réclame désormais une remobilisation et souhaite que ses joueurs tirent « des enseignements pour repartir à nouveau sur les bases que l’on s’était données depuis le début de saison. » Tout le travail de ce début de saison n’est donc pas à jeter et Labrune semble même heureux que cela soit arrivé face à VA plutôt que face au PSG. Mais il va falloir rapidement rebondir pour espérer de nouveau. Et pour cela le PSG de Zlatan Ibrahimovic n’est peut-être pas le meilleur client.