Alors que dans un peu plus d’une semaine, les Olympiens version 2007-08 recevront le FC Porto pour la troisième journée de la Ligue des Champions, ils essaieront de faire mieux que leurs prédécesseurs qui n’ont guère brillé face aux clubs portugais en compétitions européennes.
Il a fallu attendre le début des années 90 pour voir la première confrontation de l’OM avec à un club lusitanien. C’était en demi-finale de la Coupe d’Europe des Clubs Champions face au Benfica. Début avril 1990, le match aller avait lieu dans un Vélodrome bouillant où un OM flamboyant a produit une prestation rarement égalée durant la longue histoire olympienne. En effet, malgré une domination de tous les instants le score final n’a été que de 2 buts à 1 en faveur des Blancs emmenés par un Enzo Francescoli de gala. En effet, après l’ouverture du score lisboète en début de match, il ne faut que quelques minutes à Franck Sauzée pour égaliser. Avant le repos, Jean-Pierre Papin donne l’avantage aux siens. La seconde période est une démonstration des joueurs de Gérard Gili qui, malgré une pluie d’occasions et à cause d’une hallucinante malchance, ne parviennent pas à corser l’adition.
Deux semaines plus tard, la place en finale se joue dans l’immense stade de la Luz du Benfica, plein à craquer (110 000 spectateurs). Les Marseillais tiennent jusqu’à 5 minutes de la fin et ce corner de Valdo repris de la main par Vata. Jean Castaneda ne peut empêcher le ballon de rentrer et, malgré les protestions immédiates de tous les Phocéens, l’arbitre belge, Monsieur Van Langenhove, n’a rien vu et valide ce but qui envoie les joueurs de Sven Goran Eriksson en finale.
Lors de cette double confrontation, les mêmes 11 joueurs avaient été titularisés : Jean Castaneda (remplaçant Gaëtan Huard, blessé en ¼ de finale par Eric Mura lors du match contre le CSKA Sofia de Hristo Stoichkov), Manuel Amoros, Eric Di Meco, José Carlos Mozer, Franck Sauzée, Didier Deschamps, Jean Tigana, Bruno Germain, Chris Waddle, Enzo Francescoli et Jean-Pierre Papin. Cela reste une des meilleures (certains diront la meilleure) équipe phocéenne de tous les temps.
C’est encore en C1 que l’autre opposition face à un club portugais s’est déroulée. A l’automne 2003, l’OM et Porto semblent destinés à jouer la seconde place qualificative de la poule derrière les Galactiques du Real Madrid. Le premier match a lieu au Vélodrome entre les hommes d’Alain Perrin et ceux de José Mourinho, récents vainqueurs de la Coupe de l’UEFA. Après l’ouverture du score de Didier Drogba, les Lusitaniens prennent l’avantage avant la mi-temps. Peu avant la fin du match, après un exploit de Deco, le FC Porto mène 3-1 et plie le match. Le but de Steve Marlet quelques minutes après ne change rien.
Deux semaines plus tard, c’est le match retour à Porto. L’OM encaisse rapidement un but et est impuissant pour égaliser. Les coéquipiers de Philippe Christanval sont tombés face à bien plus forts qu’eux.
Finalement les Marseillais décrocheront la troisième place de la poule qui était extrêmement relevée car en plus des stars madrilènes, c’est le FC Porto qui gagna la Ligue des Champions cette année-là et les Phocéens s’inclinèrent en finale de la Coupe UEFA.
Outre tous les joueurs déjà cités, on peut se rappeler que Vedran Runje, Fabio Celestini, Manuel Dos Santos, Abdoulaye Meité, Brahim Hemdani, Camel Meriem, Mido, Dimitri Sytchev ou encore Daniel Van Buyten (parmi bien d’autres) portaient les couleurs phocéennes cette saison là.
Le bilan est donc de 1 victoire et 3 défaites (4 buts marqués et 6 encaissés) pour l’OM face à des clubs portugais en Coupe d’Europe.
A domicile, le bilan est mitigé avec 1 victoire et 1 défaite (4 buts inscrits pour 4 concédés) tandis qu’à l’extérieur il est plus que mauvais avec 2 défaites (0 but marqué et 2 encaissés).