L’OM, la maison « clause » ?

De l’avis de tous, le FC Porto est un des clubs les mieux gérés d’Europe. Capable d’acheter à peu de frais et de revendre à des prix exorbitants, le club du président Pinto Da Costa a aussi fait des clauses libératoires une de ses spécialités. , Eliaquim Mangala et Steven Defour à 50 millions chacun, […]

De l’avis de tous, le FC Porto est un des clubs les mieux gérés d’Europe. Capable d’acheter à peu de frais et de revendre à des prix exorbitants, le club du président Pinto Da Costa a aussi fait des clauses libératoires une de ses spécialités. Hulk et sa clause à 100 millions d’euros, Eliaquim Mangala et Steven Defour à 50 millions chacun, Alvaro Pereira à 30 millions d’euros, …
L’Olympique de Marseille n’était pas habitué à placer des clauses dans les contrats des joueurs et s’y est mis sous la présidence de Jean-Claude Dassier, aidé en cela par Antoine Veyrat. Ces derniers ont essayé d’appliquer ce système en gommant les avantages tout en conservant les contraintes.

Dassier – Veyrat : les pros de la clause

Jusqu’à ce matin, nous pensions que seul André Ayew et Stéphane Mbia avaient une clause libératoire. Cet été Arsenal avait d’ailleurs été proche d’aligner les 11 millions d’euros demandés pour l’international ghanéen et qui aurait mis l’OM devant le fait accompli. En prolongeant le contrat du joueur d’une saison supplémentaire, le club phocéen a – en toute logique – augmenter cette clause mais hélas certainement pas dans les proportions pratiquées par Porto. Marseille demeure donc avec une épée de Damoclès tout comme pour Stéphane Mbia qui avec sa clause est de 18 millions d’euros demeure, dans une moindre mesure, libérable sans l’assentiment du club phocéen.
Par l’intermédiaire de son agent Frédéric Guerra, on apprend aujourd’hui que Loïc Rémy aurait lui aussi une clause dont le montant n’a pas été révélé. Trois des joueurs majeurs du club pourraient donc partir sans que le coach ou les dirigeants n’aient rien à y redire. Chapeau l’artiste !

Labrune un aveugle au conseil de surveillance ?

Si bien entendu on pointe du doigt la responsabilité de l’ancien président de l’OM, Jean-Claude Dassier et de son ancien directeur général Antoine Veyrat qui négociait les contrats des joueurs, il ne faut pas non plus disculper le président du conseil de surveillance et actuel boss du club olympien : Vincent Labrune. Comment lui qui était censé défendre au mieux les intérêts de Margarita Louis-Dreyfus a-t-il pu cautionner ces alinéas dans les contrats des actifs les plus importants du club ? Car qu’il l’ait su ou pas (et à ce moment c’est aussi une faute), sa responsabilité est importante tout comme celle de MLD qui, en tant que « manager de l’année », n’aurait pas du laisser échapper cela.

Clauses des joueurs de l’OM : Deschamps aussi responsable ?

Le premier à pâtir de cette situation est bien Didier Deschamps qui sait désormais que la situation de quelques-uns de ses meilleurs joueurs n’est pas pérenne. Or lui qui a été joueur dans quelques grands clubs européens (Juventus, Chelsea, Valence) comment pouvait-il ignorer cela d’autant que lui-même disposait il y a moins d’un an d’une clause libératoire de 3 millions d’euros à son propre contrat ?

Tous responsables me direz-vous ? Certainement mais à des degrés divers. Aujourd’hui, les supporters savent en tout cas que nos dirigeants ont copié un système en ne conservant que ses inconvénients. Là où le FC Porto a protégé et protège encore ses actifs les plus précieux (ses meilleurs joueurs), l’OM les met à la portée du moindre club de nouveaux riches. Il y a danger à ce que ce système perdure car la chute ne pourrait en être que plus dure.