L’OM, un club en déclin ?

Il y a quelques semaines, le match entre Marseille et Saint-Etienne n’a réuni que 1,5 millions de téléspectateurs (contre 2,7 en 2009 et 2 en 2010) sur Canal+. Cette semaine, la rencontre entre l’Olympiakos et l’OM n’a pas vraiment été un franc succès pour TF1 : seuls 4,9 millions de personnes ont suivi la victoire […]

Il y a quelques semaines, le match entre Marseille et Saint-Etienne n’a réuni que 1,5 millions de téléspectateurs (contre 2,7 en 2009 et 2 en 2010) sur Canal+. Cette semaine, la rencontre entre l’Olympiakos et l’OM n’a pas vraiment été un franc succès pour TF1 : seuls 4,9 millions de personnes ont suivi la victoire phocéenne en terre grecque. Un résultat inférieur aux pires audiences de la saison dernière en Ligue des Champions. En 2010-2011, le nombre de maillot vendu n’a pas progressé, pour la première fois depuis de nombreuses années. Enfin, le mot OM est de moins en moins tapé sous Google…
Pourquoi l’OM serait-il moins populaire ?

Un classement inquiétant

Outre la canicule et le besoin pour chacun d’aller faire un tour à l’extérieur en ce chaud mois de septembre, qu’est-ce qui peut justifier une telle débandade en terme d’audience ? La position de l’OM au classement pourrait bien expliquer ce manque d’enthousiasme. Malgré un recrutement réalisé très tôt, l’équipe phocéenne tarde à trouver ses automatismes et le nombre impressionnant de blessés n’arrange rien aux affaires de Didier Deschamps. Il faut également noter le départ de nombreux joueurs, incroyablement bradés. Le Trophée des Champions, remporté face aux Lillois, n’a pas laissé entrevoir une solidité à toute épreuve. Évidemment, le championnat ne fait que commencer et il reste pas moins de 33 échéances aux Olympiens pour se rattraper. Étant donné les forces en présence, il faudra rapidement se reprendre pour espérer pouvoir lutter pour le titre ou pour une place en Ligue des Champions.

Une concurrence plus rude

En terme de popularité, la concurrence n’est plus la même à l’heure où le PSG fait sa mue à force de pétrodollars, où Lille joue un football offensif, aligne plus de 700 passes par match et s’apprête à inaugurer son grand stade, où Saint-Etienne reverdit légèrement et où Lyon… Non, pas Lyon. Toujours est-il que les indécis voient peut-être poindre le moment où il faut retourner sa veste. Le nombre de supporters de l’OM, hors Marseille, se dilue-t-il dans cette concurrence ?
Pourtant, la déchéance du football italien, les dettes du football espagnol et l’arrivée de l’Euro 2016 laissent à la Ligue 1 une chance de se refaire une santé et de devenir attrayante. Clairement, il ne faut pas manquer le bon wagon. Une année sans Ligue des Champions serait notamment catastrophique financièrement et sportivement. L’Olympique de Marseille pourrait bien mettre plusieurs saisons à s’en remettre.

Cet OM fait-il moins rêver ?

En privilégiant un jeu physique plutôt que technique, Didier Deschamps ne favorise pas le spectacle. En terme de caractère et d’agressivité, habituelle marque de fabrique de la maison olympienne, l’effectif est pour le moment en deçà de ses prédécesseurs. Le coach marseillais, qui manque de moyens, a-t-il opté pour le bon recrutement ? Son insistance à vouloir monter l’équipe la plus physique du championnat n’est peut-être pas du goût de tout le monde.
Aussi, l’Olympique de Marseille, habituellement si flamboyant, ne perd-il pas peu à peu son identité ? Ce n’est en tout cas pas la politique du troisième maillot d’Adidas qui changerait la tendance. Il est évident que pour laisser une marque dans l’esprit des téléspectateurs, aussi bien en championnat qu’en Ligue des Champions, l’OM doit afficher ses vraies couleurs, lesquelles représentent la ville et ses valeurs de toujours. Il est surprenant que les dirigeants laissent ce cirque se poursuivre.
Enfin, au contraire d’il y a quelques saison, le Stade Vélodrome est rarement en folie. Le titre de champion de France de 2010 a-t-il freiné l’enthousiasme des supporters ?

De nombreux facteurs peuvent expliquer cette baisse d’intérêt de la part du public. Espérons que la victoire obtenue en Grèce relance la machine à victoire et replace le club dans une phase ascendante. Vivement aussi l’inauguration du nouveau Stade Vélodrome, avec son toit, lequel aura assurément une influence positive sur l’ambiance en tribunes et sur le merchandising.