Lorient – OM : gagner, une idée fixe ?

Lorsqu’un petit budget s’aventure dans cette Ligue 1, la tradition veut que ses jeunes pousses vont défendre bec et ongles leurs cages, telle une tortue romaine, pour grappiller quelques maigres points et ainsi sauver leur peau dans cette Ligue 1 pantouflarde. C’est l’apanage de toutes ces formations. Toutes ? Non, en Armorique, un club semble […]

Lorsqu’un petit budget s’aventure dans cette Ligue 1, la tradition veut que ses jeunes pousses vont défendre bec et ongles leurs cages, telle une tortue romaine, pour grappiller quelques maigres points et ainsi sauver leur peau dans cette Ligue 1 pantouflarde. C’est l’apanage de toutes ces formations. Toutes ? Non, en Armorique, un club semble capable de déroger à cette règle en montrant une nouvelle fois que le maintien passe bien plus souvent par le jeu, rayant d’une traite toutes les absurdités de ces hérétiques qui, dans la presse, nous parlent d’un « bon point » obtenu. La venue de l’Olympique de Marseille au Moustoir s’annonce comme une fête, que la cervoise coule à flot (avec modération) et que les buts fusent (sans modération).

L’équipe lorientaise est l’une de ces saveurs agréables de cette Ligue 1. Avec des armes supposées faibles, elle arrive à nourrir l’appétit des spectateurs, grâce au travail tout simplement. La seule présence d’un druide, qui n’a de magique que sa rigueur collective, arrive à imposer à ses troupes que le football se joue à 11, ensemble, et non grâce à un assemblement d’individualités. Une base qui s’oublie trop souvent dans le football moderne en s’entêtant à focaliser les espoirs sur des performances individuelles. Si les Merlus ont un capital de points plus qu’intéressant en cette fin de saison, ou plutôt dans ce sprint final, c’est bien entendu parce que même les « gros poissons » se sont cassés les dents contre cette formation ; sûre de leur force collective, les Bretons ont fait plier des grosses cylindrées au Moustoir. Sans doute bien souvent parce qu’elle a été prise à la légère, ce qui est une grave erreur. Lorsque Koné jouait sous les couleurs lorientaises, Gourcuff disait qu’être petit n’était pas une carence pour bien jouer au football, on pourrait presque se dire que sur toute une équipe, c’est également le cas. La grave blessure du pagayeur cette semaine pourrait remettre en cause l’efficacité offensive vu que son poids dans l’organisation de l’attaque morbihanaise était important, mais les consignes seront différentes pour souhaiter le même résultat. Faire tourner le ballon, encore et toujours pour se créer des occasions et réussir ce qui évidemment passera dans la presse comme un exploit. Pour les Lorientais, ce serait la confirmation que cette équipe tourne bien et qu’elle pourrait même aspirer à un rendez-vous européen l’année prochaine. Elle est en roue libre. Le maintien est acquis. Accueillir l’Olympique de Marseille en position de confiance est une force comme une faiblesse. Jouer avec l’esprit libéré avec chaque adversaire à portée de serpe, ça rappelle curieusement la fin de la saison dernière. Celle où Gignac ressemblait à une feignasse, ce serait dommage de gacher les derniers matchs par suffisance, les Lorientais ont besoin de montrer qu’ils ont prévu de s’inscrire dans la durée dans cette Ligue 1 et pourquoi pas de viser plus haut…

L’Olympique de Marseille, sans cesse en reconstruction, cherche encore sa potion magique. Les dirgeants nous affirment que l’objectif affiché est de se qualifier pour la lucrative Ligue des Champions. Une formule qui fait rire, les joueurs changent plus que de raison, l’entraineur empile pour un CDD de 6 mois à reconduire. Le but c’est quoi ? Sauver les meubles et survivre ? Les supporters sont là pour ça, merci, les avanies récurrentes qu’on essaye de nous faire passer comme une lettre à la poste gavent ! L’empire phocéen a du mal à cadenasser ses cadres pour montrer à nouveau que ce club est grand et que cette ferveur n’est pas simplement populaire. Le groupe mis à la disposition d’Eric Gerets nous a été présenté comme large, avec chaque poste doublé. Gerets a du choix, les problèmes de riches ne devraient pas être un gros souci pour manipuler un groupe qui palpe une grosse poignée de sesterces. Il parait absurde que même bien armé cette année, les joueurs recrutés ne sont pas capables de s’imposer dans la durée d’un championnat. Les accidents arrivent, la fréquence mérite une cure. L’entraineur belge n’a pas besoin de tout foutre en l’air, cet effecitf qui lui a été mis a dispostion est loin d’être le plus ridicule de cette Ligue 1. Il va se charger de prouver que c’est le cas !

Un macth contre Lorient, ça change du Milan… Il faut rebondir après le Zenith, Lens ou Carquefou et reprendre progressivement la place qui est la notre. On doit récupérer un peu de fierté et continuer à croire que ce club a du coeur et que les joueurs qu’on supporte nous méritent. Ce serait plutôt dérangeant de choper un nouveau menhir sur la tête après les dernières semaines et de se dire qu’ils sont fadas ces Bretons !