Humiliation, fiaSCO ou faute professionnelle, les termes pour qualifier la défaite contre Angers résonnent encore dans les têtes Marseillaises…Pour une première sortie cette année, on peut dire qu’elle aura été réussie! Mais comme on dit, l’important c’est la santé… Samedi on avait un peu la gastro non?
C’est grave docteur ?
Se refaire une santé, et par la même occasion revenir sur un Losc solidement installé à la deuxième place du classement, tels sont les enjeux de cette rencontre. En effet, qui aurait pu croire, lors du match aller au Vélodrome (victoire aisée 3-0, avec il est vrai des Lillois à 9 lors des 10 dernières minutes). A cette époque les Dogues étaient sur une bonne série de victoires, et l’OM n’état pas forcément favori. Bis repetita ce soir où la bande à Puel reste sur de solides sorties et où les Olympiens se contentent eux d’une convalescence douloureuse, faite d’améliorations encourageantes et de rechutes inquiétantes…
Malgré les prescriptions du sorcier blanc Philippe Troussier, l’OM a mauvaise mine, et il se pourrait que la température grimpe encore de quelques degrés en cas de nouvelle désillusion à Villeneuve d’Ascq.
Le vaccin se nommerait-il jeunesse ? Alors que le match contre Angers semblait propice aux essais et à la prise de risque, il semblerait que Troussier s’est réservé ce match contre le dauphin de Lyon, à l’extérieur de surcroît, pour lancer dans le grand bain Ahmed Yahiaoui et titulariser Koke et Samir Nasri dans le 11 de départ. Reste à savoir si ce coup de poker va être payant, où si nos aurons encore mal à la tête (pour ne pas dire ailleurs) en revenant du Nord.
L’humilité Lilloise ?
Le symbole de la réussite Lilloise cette saison est l’antithèse Marseillaise : Claude Puel. Même si l’ancien Monégasque a balancé sur l’OM en dénonçant des inégalités dont auraient bénéficié les Olympiens au début des années 90 (un comble quand cela vient d’un ex joueur du Rocher !), il incarne à lui seul le très bon parcours des Dogues. Malgré des résultats médiocres la saison dernière, Puel a gardé la confiance de ses dirigeants et a pu travailler avec sérénité. Un exemple pour l’OM et ses sièges éjectables… Sortis de l’Intertoto, toujours qualifiés en UEFA, invaincus à domicile, et le tout en maintenant un turn-over important dans un effectif sans stars. Il y a de quoi faire pâlir les dirigeants Olympiens… Certes Bodmer s’est révélé, mais qui aurait pu penser que le LOSC serait toujours en haut de l’affiche au milieu de l’hiver ?
Là est certainement la clef du joli chemin Lillois. Il y a fort à parier que ce groupe restera » sain » tant qu’il ne réalisera pas ce qu’il est en train d’accomplir. Une fois que, dans les têtes, les objectifs auront été atteints, le relâchement risque d’être cruel au niveau comptable. Mais pour le moment les Nordistes et leurs supporters peuvent garder la tête dans les étoiles et continuer à rêver à la Champion’s League et à Roque Santa Cruz…
Ce soir l’OM joue donc beaucoup plus qu’un simple match de championnat. Déjà dans la crise avec cette incroyable série de 1 défaite d’affilée, il faut absolument revenir sur ces Lillois dont personne ne connaît réellement le potentiel. 10 points de retard sur l’adversaire du soir serait un bien trop lourd passif à combler pour cette équipe qui est, ne nous voilons plus la face, limitée.
Cet énième tournant de la saison donne l’impression que le club Phocéen est lancé à toute vitesse dans une piste de bobsleigh, sans vraiment savoir si il y a un pilote à bord. Espérons au moins un sursaut d’orgueil de la part de ceux qui ont été coupables, selon Fabien Barthez, d’une faute professionnelle ce week-end. Et pour se rappeler au bon souvenir de José Anigo, il serait intéressant de voir pousser des cojoñes aux Olympiens ce soir. Car perdre on peut leur pardonner. Mais baisser la tête et se rendre, jamais !