Mercredi, dans un communiqué incendiaire, Michel Seydoux faisait part de son courroux après que Vincent Labrune ait expliqué en conférence de presse que l’OM n’abdiquait pas sur le dossier Florian Thauvin. Pourtant rien n’interdit à un club de dire qu’il est intéressé par un joueur dès lors que les tractations se font de club à club ce qui est le cas. Le président du LOSC employait de mots très durs envers l’un de ses homologues. « L’acharnement dont il (ndlr : Labrune) fait preuve aujourd’hui s’apparente davantage à de la bêtise et à un profond irrespect du LOSC. » Amenant le débat Thauvin (qui ne veut plus jouer avec Lille et veut rallier Marseille) sur le domaine de l’éthique, Seydoux oublie peut-être qu’en terme de morale son club n’a pas de leçon à donner à quiconque. Faut-il lui rappeler que ses joueurs avaient par exemple refusé de prendre part à la remise des médailles du Trophée des Champions, ce qui à l’époque en avait choqué plus d’un, sans qu’il y ait de sanctions hélas (alors que c’était inadmissible).
De son coté, le club phocéen s’est bien gardé de répondre à Michel Seydoux même si ce dernier annonçait une prochaine saisie de la Ligue à propos des assauts répétés de Marseille pour Thauvin. Seul José Anigo, voix douce et sourire aux lèvres, a regretté les « mots durs » du dirigeant des Dogues mais réaffirmé son intérêt pour le jeune ailier français. Or on apprend ce matin que ce n’est pas l’OM mais le président Seydoux qui va devoir s’expliquer devant le Comité d’éthique. Ses propos auraient assez logiquement choqué plusieurs membres de la LFP qui lui reprocherait un manque de sang-froid. Muet depuis, Vincent Labrune n’a pas communiqué. Le mépris n’est-il pas la meilleure réponse parfois ?