Convaincants face à Porto, insipides face à Lorient, les marseillais ont prouvé une nouvelle fois mardi soir leur incapacité à conserver un score et leur facilité à jouer au même niveau que leurs adversaires. Engagés, parfois inspirés, vaillants et solidaires, il aura fallu deux erreurs défensives grossières pour les faire plier face au tout puissant FC Porto. En championnat, le bilan est catastrophique. Avec un effectif d’un niveau trop homogène, Eric Gerets n’a toujours pas trouvé la formule même s’il parait évident que l’option Mamadou Niang seul en pointe est aujourd’hui la plus payante. Le FC Lyon qu’on disait sur la pente descendante continue de son côté à dominer tout son monde en championnat. C’est donc dans un contexte incertain que l’Olympique de Marseille se rend chez les champions en titre et les leaders incontestés de la Ligue 1. Souhaitons de l’OM fasse bonne impression !
Le match :
Taye Taiwo écarté après ses absences en Ligue des Champions, Gaël Givet est positionné en tant qu’arrière gauche tandis que Jacques Faty est placé en charnière centrale auprès de Julien Rodriguez. Laurent Bonnart est quant à lui positionné sur le côté droit, comme d’habitude. La paire Modeste M’Bami / Lorik Cana est reconduite après Porto, tout comme les titularisations d’André Ayew et de Mathieu Valbuena. Samir Nasri et Mamadou Niang seront aussi de la partie. Djibril Cissé est sur le banc. Des dizaines de drapeaux français flottent sur Gerland. Ca change de la tradition puante des virages marseillais à ce sujet.
Bonne entame de match des phocéens avec du mouvement, de l’envie de construire et de poser le ballon.
1-0 : sur une mauvaise relance de Julien Rodriguez sur un tir anodin de Ben Arfa, Belhadj voit son tir repoussé par Mandanda mais Juninho, à l’affût, catapulte la balle dans le but vide (7ème minute)
Une nouvelle fois, les errances défensives se payent cash. Bien dommage car les marseillais semblaient dans de bonnes dispositions.
1-1 : penalty sifflé sur un tirage de maillot de Squillaci sur Niang ; le Sénégalais le transforme en prenant Vercoutre à contre-pied (8ème minute)
17ème minute : remise plein axe de Mamadou Niang pour Samir Nasri qui déclenche une frappe du gauche pas assez appuyée pour inquiéter le portier lyonnais
19ème minute : après avoir pris de vitesse Rodriguez avec une facilité déconcertante, Belhadj centre pour la tête de Fred au dessus des buts
20ème minute : centre au deuxième poteau de Mathieu Valbuena pour le ciseau acrobatique de Mamadou Niang que doit boxer Vercoutre
Hormis Niang et Valbuena, les marseillais semblent bien tendres et lents face aux joueurs de Duvernix. Au milieu de terrain, c’est la grande ballade des joueurs d’Alain Perrin avec Ben Arfa, Govou, Kallstrom et Juninho qui permutent sans cesse et s’infiltrent à souhait dans le milieu, voire dans la défense phocéenne. Attention danger !
30ème minute : Gaël Givet déjà blessé avant match sort et est remplacé par Ronald Zubar ; Laurent Bonnart se place sur le côté gauche
33ème minute : bon une-deux entre Niang et Valbuena pour une frappe trop croisée du deuxième qui ne trouve pas le cadre
38ème minute : frappe de Lorik Cana aux 30 mètres non cadrée
41ème minute : énorme erreur de défense qui laisse Fred seul au deuxième poteau sur une corner détourné ; le brésilien place heureusement sa tête au dessus des buts
1-2 : ouverture parfaite de Samir Nasri pour Mamadou Niang qui se joue de deux lyonnais pour placer sa frappe entre les jambes de Vercoutre (42ème minute)
Les joueurs de l’Olympique de Marseille vont-ils reculer comme à leur habitude lorsqu’ils tiennent un résultat ?
48ème minute : décalage de Juninho pour Govou ponctué par une bonne frappe de ce dernier repoussé par Mandanda
52ème minute : centre en retrait d’un lyonnais pour une frappe du gauche de Govou qui se heurte encore à Steve Mandanda
L’Olympique de Marseille subit en cette deuxième mi-temps et tente de procéder par contre. Le bon travail défensif d’André Ayew et de Mathieu Valbuena aident grandement les deux milieux défensifs phocéens, très actifs ce soir.
62ème minute : Mathieu Valbuena met la misère à Belhadj et délivre une bonne passe à Samir Nasri qui, dans un angle fermé, frappe au dessus des buts
63ème minute : Nasri hérite d’un ballon de Niang et balance une frappe puissante de l’intérieur du pied qui part au dessus des buts
69ème minute : accélération de Ben Arfa sur la gauche qui joue le une-deux avec Benzema avant de décocher une frappe à l’extérieur de la surface ; au-dessus !
Bon match de Modeste M’Bami qui récupère un nombre incalculable de ballons, couvre beaucoup de terrain et oriente (parfois hélas trop latéralement) intelligemment le jeu. Un bien meilleur rendement de cette paire à nouveau. Samir Nasri semble bien court physiquement ! A la rue sur Fabio Santos laissé totalement libre dans les phases offensives lyonnaises, incapable de faire des efforts pour presser ses adversaires, le talentueux marseillais sauve son match par son talent et les quelques passes qu’il arrive à distiller. Mais pas un grand Nasri ce soir hélas ! Un peu trop tôt peut-être …
74ème minute : contrôle orienté magnifique de Govou qui met dans le vent Rodriguez et délivre un passe dans la surface pour Benzema qui butte sur Mandanda
77ème minute : sortie d’André Ayew et rentrée de Boudewijn Zenden
80ème minute : coup-franc excentré de Zenden dans les bras de Vercoutre
84ème minute : Modeste M’Bami est remplacé par Benoit Cheyrou
85ème minute : nouvelle parade de Mandanda qui boxe une frappe excentrée décochée par Benzema depuis le côté gauche, qui bénéficiait d’un service de Bodmer
86ème minute : frappe sèche de Mamadou Niang qui passe à quelques centimètres du poteau droit de Vercoutre
88ème minute : frappe du gauche de Valbuena qui s’envole dans les tribunes
90ème minute : caviar de Samir Nasri pour Mamadou Niang qui rate l’occasion d’enterrer le match
91ème minute : superbe contrôle orienté de Benzema pour une bonne frappe que capte l’excellent Steve Mandanda
Conclusion :
Au terme d’un match riche en occasions, l’Olympique de Marseille s’impose à Gerland et se sort de la zone des relégables. Les joueurs d’Eric Gerets ont enfin montré les mêmes dispositions en championnat qu’en Ligue des Champions où le parcours de ses joueurs est, jusque là, plus qu’honorable. Portés par un Steve Mandanda toujours aussi impressionnant et un Mamadou Niang des grands soirs, les phocéens ont su résister à la pression lyonnaise et parfois même faire déjouer des lyonnais très joueurs. Dommage que les marseillais n’aient pas conclu les occasions en fin de match. Quelques crises cardiaques auraient pu être évitées.