Traditionnellement, lorsque le champion en titre accueille son récent dauphin, on tient une des plus belles affiches du championnat. L’OL est encore leader, et sera encore champion. Mais cette fois, si l’Olympique de Marseille est bien second, c’est en partant de la fin… Matchs ratés, malchance cruelle, niveau pathétique, confiance en berne, tout réussit aux Phocéens. De quoi aborder ce déplacement à Gerland le profil bas, et en quête d’un hypothétique exploit.
Après les départs de Malouda, Abidal et Tiago, tous trois titulaires indiscutables, et les blessures longues durées de Cris et Coupet, on pouvait s’attendre à la fin d’un cycle du côté lyonnais. Certes quelques signes de faiblesses sont apparus lors des premiers matchs avec deux défaites en L1 et deux fessées en Ligue des Champions. Mais depuis l’OL a retrouvé sa cadence habituelle et on ne voit vraiment pas qui pourrait empêcher, en mai prochain, la célébration d’un nouveau titre place Bellecour. L’émergence des talents Benzema et Ben Arfa, même si l’absence de recul ne permet pas de savoir s’ils confirmeront à l’avenir leurs belles dispositions, prouve à quel point la formation lyonnaise peut parfois être aussi efficace que ses réseaux de recrutement sud américains. Fabio Santos, décrié à son arrivée, s’installe comme le patron de cette équipe, comme quoi aller chercher des capitaines d’autres équipes de L1 n’est pas forcément mieux que de recruter de bons joueurs à l’étranger et de les laisser s’acclimater à leur rythme. Même Sydney est en transe ailleurs qu’en discothèque et mérite peut être pour la première fois sa sélection nationale.
Bref, avec les qualités lyonnaises et le piètre niveau de jeu olympien, la logique voudrait que Gerets et ses hommes repartent de Gerland avec une belle branlée, et dans une crise encore un peu plus profonde…
Néanmoins, la glorieuse incertitude du sport et la faculté des Marseillais à se réveiller lors des grandes occasions pourraient changer la donne. Quelle meilleure manière de se faire pardonner que d’aller gagner à Lyon ? Une victoire qui laisserait l’OM à 17 longueurs de notre adversaire du soir, mais qui redonnerait du baume au coeur aux supporters et de la confiance aux joueurs.
La rivalité entre les deux équipes et leurs fans n’a jamais dépassé le cadre du football. Quel que soit le résultat, le chambrage puéril sera de mise, car au final cela ne changera pas grand-chose au classement. Mais il serait tellement appréciable de faire taire les deux personnages les plus détestables du foot hexagonal, Aulas et Coupet ! Alors que le premier fait presque pitié à parler de son amour pour la Coupe UEFA afin de dédouaner au maximum une possible et humiliante élimination de la Ligue des Champions aux dépends des Rangers, le deuxième allume son confrère Landreau via la presse. Jean Mimi pourra toujours expliquer que son équipe a réalisé l’exploit de se qualifier pour les huitièmes de finale de la prestigieuse compétition continentale à ses actionnaires, mais les amateurs de ballon rond ne seront pas dupes. Quant à Coupet, sa stratégie pour préserver sa place de numéro 1 chez les Bleus ayant échoué face à Barthez, il s’en prend maintenant au portier parisien, son nouveau rival en sélection. Dans la grande famille des gardiens, je demande la catin…
Le VfB Stuttgart, mal en point en Bundesliga, et fanny en Ligue des Champions, a infligé une belle correction au leader munichois ce week-end. L’exemple est tout tracé, les Olympiens ont largement les capacités pour faire plier les Lyonnais et aborder la mini trêve internationale avec le sourire. Sans trop y croire, mais avec une réelle espérance, nous serons tous derrière nos joueurs ce soir. Djibril, Mamadou, Samir, faites nous vibrer !! S’il vous plait…