Alors que les plus radicaux voient leur mouvement s’essouffler depuis la vague de démission de la semaine, les groupes ont renouvelé leur appel à la grève tant que que la démission de leur ennemi juré Christophe Bouchet ne sera pas effective. José Anigo bénéficiant de l’immunité « marseillaise » est bien sûr toujours épargné (banderole « Merci Anigo »). Les joueurs, très atteints par cette vague de mécontentement, ont eu le temps de se refaire psychologiquement. Le temps est maintenant à la reconquête du public, reconquête qui passe par une victoire avec le panache. A noter la mise à l’écart de Peguy Luyindula, bien timide depuis le début de saison et qui n’a pas les faveurs d’Albert Emon, ce soir entraineur intérimaire. Philippe Troussier est quant à lui dans un des loges du Vélodrome en compagnie de José Anigo.
Le match:
L’électrochoc a fonctionné. Les Marseillais qui avaient toujours du mal à concrétiser leurs occasions profitent de leur première pour prendre l’avantage.
15ème minute (1-0):
Coup franc de Benoit Pedretti tiré du coin gauche de la surface. Le ballon piqué de l’ancien sochalien vers l’axe des six mètres trouve la tête de Abdoulaye Meïté qui devance dans les airs Guillon et trompe Landreau.
22ème minute (2-0):
Très bon travail de Koke côté gauche qui trouve Laurent Batlles pour un centre que Fabrice Fiorese reprend de volée au second poteau aux 6 mètres pour fusiller Landreau.
Gros début de rencontre des Olympiens. Fiorese honni par les virages se tourne alors vers le virage nord qui s’enflamme…
24ème minute:
Corner de Pedretti bien travaillé que Koke reprend de la tête; le ballon s’écrase sur le premier poteau de Landreau décidément bien malmené ce soir.
35ème minute:
Bamogo se débarrasse de Guillon à l’entrée de la surface et place un tir à ras de terre que Landreau dévie du bout des doigts.
54ème minute:
Habib Bamogo centre depuis la gauche de la surface au second poteau pour Quint qui cherche à contrôler le ballon. Fiorèse en profite et frappe au but. Parade de Landreau.
59ème minute (2-1):
Longue frappe lointaine est contrôlée par Bagayoko à l’entrée de la surface. L’attaquant démarque Yapi, sur sa droite qui s’avance et frappe, Olembe contre la balle et trompe Barthez.
66ème minute:
Deuxième carton jaune synonyme d’expulsion pour Viveros, coupable d’un tacle plus maladroit que méchant sur Bamogo.
92ème minute (3-1):
Contre-attaque marseillaise avec Samir Nasri au coin droit de la surface qui offre un centre parfait instantané et enroulé pour la tête plongeante de Marlet au second poteau. Imparable et superbe.
Jeu et joueurs
Le jeu
Les Marseillais ont réussi l’entame qu’il fallait en obligeant leur adversaire à reculer. Sans forcer leur talents, les locaux ont eu le mérite de surprendre grâce à des phases de jeu rapides qui leur ont permis de se créer de bonnes situations de but. L’ouverture du score illustre à la fois cet état de fait mais également la fébrilité défensive des Nantais. Quant au deuxième but, il récompense une très belle phase de jeu des Olympiens. En seconde période, les Nantais cherchent à jouer plus haut mais se livrent aux contres marseillais. Nantes réduit la marque, semble reprendre confiance mais est stoppé dans leur progression par l’expulsion de Viveros. Marseille tue le match dans les arrêts de jeu.
Les Marseillais
FIORESE a dû attendre le départ d’Anigo pour inscrire son premier but sous le maillot marseillais en L1. Disponible, l’ancien parisien a également réalisé son meilleur match de la saison. Des promesses qui accompagnent une bonne prestation d’ensemble des Olympiens avec un BAMOGO toujours aussi remuant et un KOKE aux qualités intéressantes. COSTA et PEDRETTI se sont imposés dans l’entrejeu, offrant de nombreuses solutions. Derrière, OLEMBE a perdu beaucoup de ballon et de duels. MEITE et DEHU ont bien su bloquer les tentatives des avants nantais.
Les Nantais
Trop laxistes en première période, les Nantais se sont réveillés après la pause. GUILLON a fait preuve de fébrilité. CACERES a semblé dépassé par la mobilité des avants marseillais. VIVEROS a logiquement quitté ses partenaires avant la fin de la rencontre pour deux tacles maladroits. Au milieu, SAVINAUD est souvent venu porter secours à sa défense. YAPI et BAGAYOKO ont su se créer des situations dangereuses, le premier trouvant la faille sur une passe du second. L’homme du match à Nantes est LANDREAU qui s’est illustré à de nombreuses reprises sur des arrêts décisifs.