Mercato OM 2010/11 : rétrospective (1ère partie)

« Une grande partie de la réussite vient d’avant la saison. Sur le choix des joueurs et le choix des hommes. La réussite d’un recrutement ne se juge pas en été mais à la fin de la saison. On m’a fait confiance l’été dernier. Il y a eu des achats importants mais le club a bien […]

« Une grande partie de la réussite vient d’avant la saison. Sur le choix des joueurs et le choix des hommes. La réussite d’un recrutement ne se juge pas en été mais à la fin de la saison. On m’a fait confiance l’été dernier. Il y a eu des achats importants mais le club a bien vendu aussi. Je suis persuadé qu’il faut apporter du sang frais, on ne peut pas repartir avec les mêmes. Et pas forcément que des titulaires même si je ne dirais pas qui. Je sais ce que je veux faire et on verra les moyens à notre disposition. » Ainsi, Didier Deschamps lançait, sur OMtv, le mercato olympien. Deux postes à renforcer en priorité pour le coach olympien : l’attaque, en recrutant un buteur de premier plan, et le milieu, en engageant rapidement un milieu défensif confirmé. Mais, le jeu du marché apporte chaque année son lot de surprises.
Rétrospective et bilan du mercato olympien 2010.

Alléger la masse salariale …
C’est l’objectif cadre imposé par le conseil d’administration de l’OM. : une baisse substantielle (-10%) de la masse salariale. Une condition, même, au recrutement. Le staff marseillais s’y emploie donc et cela se concrétise rapidement, dès le mois de mai, par le départ de plusieurs joueurs. Bakari Koné est transféré vers Lakhwiya. Laurent Bonnart ne renouvelle pas son contrat, Cyril Rool puis Fernando Morientes résilient à l’amiable avec l’OM. Quatre départs donc, dès les premiers instants du mercato. Quatre salaires en moins mais peu de rumeurs à l’horizon. Et pour cause, officiellement, le marché n’est pas ouvert. Maxi Lopez et André-Pierre Gignac alimentent les rumeurs d’arrivées, tandis que la presse relaie un intérêt de Chelsea pour Kaboré. Côté olympien, rien n’a filtré sur une éventuelle piste sérieuse mais il faut désormais penser à remplacer Bonnart.

Si l’effectif pro n’enregistre pas d’arrivées en mai, le staff marseillais s’enrichit lui de deux éléments. Antonio Pintus, préparateur physique renommé et proche de Didier Deschamps, et, Nicolas Dehon, préparateur des gardiens. Un recrutement souhaité par Steve Mandanda en proie à quelques doutes. Exit donc Laurent Spinosi, en poste depuis 2004.

Calme avant le mois de juin, la presse se réveille et se régale des moindres petites rumeurs lui permettant de générer des ventes, ou, du trafic. Brandao, Lucho, Taiwo, Ben Arfa, Mbia… en juin, tous les joueurs de l’OM sont sur le départ, sauf Cheyrou, qui affirmera rapidement qu’il ne partira pas. Le Real Madrid, Liverpool, le Milan AC ou encore Manchester City… de nombreux clubs suivraient des Olympiens qui restent sur un doublé historique et très attendu. De quoi alléger la masse salariale, sans aucun doute. Mais pour quels résultats sportifs ? Côté rumeurs, d’arrivée, cette fois, la presse prête à l’OM des intentions démesurées : Hulk, Santa Cruz, Forlan, Trezeguet, Gilardino, Belletti, Honda ou encore Fabiano et Remy. A force de balayer large, pour sûr, on finira bien par tomber sur LA recrue de l’OM.

… mais renforcer l’équipe !
Et elle finira par arriver. Là où personne ne l’attendait. Simple intérêt un jour, recrutement confirmé le lendemain, César Azpilicueta arrive en provenance d’Osasuna pour remplacer Laurent Bonnart. Agé de tout juste 20 ans, l’Espagnol signe pour 4 ans et était suivi par les cadors de la Liga. Un recrutement d’avenir, pour 7 millions d’euros, de ce joueur incontournable à Osasuna (plus de 100 matchs) et confirmé de l’équipe espoirs espagnole, qui a déjà gagné le championnat d’Europe des moins de 19 ans. Un mois après son arrivée, Azpi engrangera son premier trophée avec l’OM, celui des Champions, face au PSG.

Un mois de juin pendant lequel l’OM ne recrutera aucun autre joueur. L’objectif étant toujours de trouver un top attaquant et un milieu défensif majeur, le staff marseillais s’emploie à répondre à ces exigences tout en se heurtant, semble-t-il, aux réalités du marché (indemnités et/ou demandes salariales).

L’embellie ne vient pas et les rumeurs se multiplient : Huntelaar, Ramires, Klose, la marronnier Drogba… déchainent les passions. Certains contacts de l’OM se confirment malgré tout dans un mercato qui n’avance guère : Diarra, Gilardino ou encore Suarez ont bien été approchés. Sans succès. Une situation inquiétante, d’autant que côté départs, l’OM est largement sollicité : Brandao et Taiwo sont courtisés (des offres, refusées, parviennent même au club) et Ben Arfa, à qui on a gentiment demandé de se chercher un club, s’exécute. Heureusement, les incontournables du club ne se laissent guère distraire et Niang, à qui l’on prête des envies d’ailleurs, affirme, comme Cheyrou, qu’il ne quittera pas l’OM.