Tout s’accélère en août !
Une déclaration de Niang qui s’accompagne d’un véto clair et net de Didier Deschamps qui compte sur son buteur vedette. Il a d’ailleurs bien l’intention de l’associer au top player tant recherché. Mais encore faut-il le trouver. Les intentions olympiennes se font jour en la personne de Luis Fabiano. Cependant, son arrivée semble irrémédiablement lié au départ d’un gros salaire du club. D’autant que les exigences, de Séville, mais aussi du joueur, refroidissent quelque peu le staff olympien. La pression monte et contre toute attente… une offre de Fenerbahce pour Niang est acceptée par l’OM ! Le capitaine emblématique quitte le club pour le challenge sportif proposé par les Turcs… Une sortie par la petite porte qui n’effacera pas ce que le joueur a apporté en cinq ans.
La crise couvait et les médias vont avoir de quoi faire leurs choux gras. Anigo travaillerait en sous-main. Deschamps ne le supporterait pas… Certains imaginent déjà déjà une démission du coach (qui a pourtant prolongé), comme lorsqu’il quitta la Juve en 2007 alors que rien ne le laissait présager. Dans le même temps, le dossier Fabiano capote littéralement face à l’intransigeance sévillane sur le montant du transfert. L’OM refuse de sortir les 18 millions d’euros demandés pour ce grand buteur de 29 ans, à qui il ne reste qu’un an de contrat.
À quelques semaines de la clôture du mercato, l’OM n’a donc enregistré que le recrutement d’Azpilicueta (ainsi que le retour, certes, de certains joueurs prêtés, notamment celui d’André Ayew). Le club, dos au mur, s’en remet à Ben Arfa, tantôt blackboulé, et lui demande de rester. C’est peine perdue et l’OM s’enfonce dans une nouvelle crise. Le joueur quitte la Commanderie et ne remettra plus les pieds à Marseille. Le staff marseillais se remet donc en quête de l’attaquant tant espéré et jette rapidement son dévolu, à la stupeur générale, sur Loïc Remy (Nice), puis, à quelques heures d’intervalle, sur André-Pierre Gignac (Toulouse). Total de ces opérations : environ 31 millions d’euros… Deux transferts validés en un temps record après deux mois d’attente et de rumeur.
…Validés ? Non. Car le dossier Rémy connait un rebondissement inattendu lorsque le club demande des analyses cardiaques complémentaires. On craint qu’une carrière prometteuse soit brutalement stoppée par une réalité médicale. Il en sera autrement : Rémy est bien marseillais et il garde sa carrière devant lui. Un pari sur l’avenir pour ces deux joueurs qui connaissent bien la Ligue 1, et qui pourraient prendre leurs marques en Équipe de France.
Un bilan décevant ?
Pour clore son mercato, l’OM tourne définitivement la page Ben Arfa. En tout cas, on le croit. Mais le club valide l’offre de Newcastle : un prêt avec option d’achat. Ben Arfa, parti s’éclater en Angleterre, n’est donc plus tout à fait marseillais, mais pas tout à fait anglais non plus. Un dossier qui ressurgira au prochain mercato d’été…
Trois ventes (Koné, Niang, Samassa), quatre prêts (Fomen, D’Ulivo, Mbow et Ben Arfa), une fin de contrat (Bonnart) et trois résiliations (Rool, Morientes et Gnabouyou), le club enregistre pas moins de onze départs pour « sept » arrivées : Gignac, Remy, Azpilicueta et le retour de quatre prêtés (A. Ayew, Dennoun, N’Diaye et Sabo). Alors que les portes du mercato se sont refermées, l’OM peut cependant encore se renforcer en recrutant un joker. Mais les chances sont minces et l’effectif s’est considérablement restreint — trop, pour jouer sur tous les tableaux ? La polyvalence de certains joueurs risque d’être mise à rude épreuve cette saison, au gré des matchs, des blessures, des suspensions.
Si Jean-Claude Dassier assure que l’OM a fait un « grand et beau mercato » on ne pourra nier que les objectifs de départ de Didier Deschamps sont loin d’être atteints. Dommage quand on voit à quelle vitesse ont été conclus les dossiers sur lesquels l’OM avait envie d’aller au bout. Néanmoins, les recrues de l’OM ne manquent pas de talent et constituent une base très intéressante pour une construction du club sur le long terme.